je replace ici le sujet commencé dans "quelles sont vos fleurs bannies" et les premières interventions :

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Elaine Messages postés : 11   Posté le 21/09/2006 07:39:20 82.234.49.134 - Modération         A contrario des bannies,les 1eres fleurs plantées sont des fleurs "souvenirs d'enfance" du jardin des grands parents et des vacances loin de la ville (Paris) alors je salue le vulgaire tréfle qui s'ouvre et se ferme, la capucine attirant moucherons et autres, l'arum, les hortensias,le lys rouge sauvage des montagnes,l'oeillet sauvage cuellie dans les dunes,impossible de nommer les plantes en langue latine, point de "dico" prés de moi ici et vous des "souvenirs d'enfance "en avez vous  , des colorés,odorants,chatouilleux ? Si l'on se contait cela....ça vous dit?  Elaine

Citation :

Pénélope Messages postés : 81   Posté le 21/09/2006 23:16:50 89.80.211.158 - Modération         Merci Elaine, c'est bien plus sympa comme sujet ! Ma grand-mère n'avait qu'une toute petite cour avec des banquettes de terre et je me rappelle surtout de 2 gros pots de fuschias conduits en arbustes avec leurs grosses clochettes rose vif et d'une grosse touffe d'épinards que j'aimais croquer. Pénélope

Chez ma grand-mère il y avait une cour en ville : une touffe géante d'Arums (elle en donnait à tous ses enfants et petits enfants - j'en ai d'ailleurs gardé un pied au jardin   , une vigne contre le mur le plus ensoleillé et un rosier miniature qui avait grandi tellement elle l'avait gavé  

Un de ses fils a gardé la maison, et perpétue l'histoire de ces arums

Ben si on parle de la femme de ma vie...

Ma Mémée avait un beau jardin "potager" qui lui attirait les regards moqueurs et intrigués des voisines... Les fleurs occupaient autant de place que les légumes et tout le monde se mélangeait joyeusement :un rang de pommes de terre, un rang de Chrysanthèmes, deux rangs d'haricots rames, deux rangs de zinnias. Les radis et les pensées semés parmi les fushias cohabitaient très bien...

Les zinnias aux couleurs pétaradantes se heurtant en un feu d'artifice bruyant (si si... je me souviens presque du bruit, de la clameur des zinnias se bataillant !). Clarkias, dahlias, oeillets d'Inde et leucanthèmes s'immiscaient partout parmi les légumes.

La plante reine était le Chrysanthème dont elle conservaient précieusement les pieds mères sous la paille de la grange l'hiver, à l'abri du gel. Dès les gelées passées, elle confectionnait ses futures potées destinées à orner les tombes de toute la commune dès septembre venu.

Un gros pied d'Hébé (récupéré sans doute sur une tombe) trônait à l'entrée du jardin, ce n'est que des années plus tard que j'ai su que c'était un Hébé, pour moi c'était le buis de ma Mémée...

Ben voilà un nuage de nostalgie qui plane...

Markot tout petit garçon

pas de jardins de grand mère dans ma famille... elles étaient citadines... par contre des souvenirs de jardin chez ma tante : on se régalait de cerises et d'abricots... j'ai grâce à elle un althea à fleur blanche et coeur rose : résultat d'une graine poussée trop près d'un mur : c'est l'hibiscus de zaza... (snif, snif)...
quelle nostalgie dans ce sujet !...

Souvenirs...souvenirs...
Ce qui me plait avec les plantes, c'est qu'elles prolongent l'existence d'êtres chers, ou de lieux aimés.
L'hibiscus de Zaza, les arums de la grand mère, le chrysanthème de Mémée..

Je conserve ainsi des iris qui sont partis en 1960 du jardin de ma nourrice, transplantés par mon Papy dans son jardin du Dauphiné, puis de l'Isère sont remontés en 1975 du côté de Coulommiers pour fleurir la campagne de mes parents, pour finir sur le "toit-paysagé" de mon garage...
Un pied d'Hostas, des iris de la Madone ressortent chaque année dans mes plate-bandes pour me rappeller ce jardin tout en longueur, où mon grand père disparaissait avec ses bouts de ficelles pour tuteurer des rangées de glaieuls... Ceux là, les glaieuls, je les ai bannis à tout jamais! quelles engueulades ils m'ont valu, quand mon ballon les fauchait...

Je me souviens, chaque année en plantant mes bulbes de tulipes, de cette sauce de salade préparée par Mammie,  où  2 ou 3 bulbillons de tulipes s'étaient  fait passer pour de l'ail...Le Papy laissait trainer de tout , sur le buffet de la cuisine!

Mes grands parents (côté maternel) habitaient à la campagne et avaient un jardin d'une douzaine d'ares, et comme ils se chamaillaient sans arrêt, ils avaient fait un pacte au jardin : lui, allait au potager, elle, restait dans son jardin de fleurs et de roses - entre eux trente mètres les séparaient.
Mais comme le chamaillage leur manquait vite, il y en avait toujours un des deux qui trouvait le moyen d'interpeller l'autre pour une broutille (que l'autre entendait mal, bien entendu)...

De ce jardin, il me reste un Aster dumosus increvable, des barbes de bouc, un Fuchsia riccartoni, un Mahonia japonica, un Solidago géant non traçant, Bergenia et pulmonaires, différentes fougères dont le polypode vulgaire (réglisse des bois)...
C'était un jardin type, peu large mais long, où se succédaient, fleurs, potager puis praire-verger, et en bout un splendide specimen de frêne pleureur, dont les tiges souples nous servaient à faire des fleurets, et à jouer les zorros.


Phil Z

--Message edité par Phil_59 le 2006-09-22 23:08:34--

C'est peut être pour ça que j'ai des forsythias dans mon jardin. Ils n'ont pas été plantés par ma grand-mère mais par l'ancienne propriétaire qui était une vieille dame. Je ne me sens pas le droit de vie ou de mort sur la végétation du lieu, mais plutôt une appropriation.
Pénélope

Je conserve avec affection un aster Monte Cassino qu'une petite mémé de mes patientes m'a donné il y a 30 ans , mon premier cadeau "horticole" , il me suit de jardin en jardin , c'est avant tout l'aster de Mémé Nion !!!Il y a aussi le cactus d' Albertine , les iris de Mémé Marchaud (une pestouille! ) ...........des repères jamais oubliés !

je réhabilite un vieux dalhia que tout le monde avait autrefois dans son jardin
c'est un gros pompon rouge et blanc
on l'appelait nid d'abeille
avec l'arrivée de nouvelles variétés ils ont tous été jetés
j'ai réussi à en avoir par une jardinaute suisse

sinon dans le jardin de ma grand mère il y avait des lis de la madonne que j'ai récupérés et que je cultive avec amour
ainsi qu'un rosier albéric barbier qu'on se transmet de génération en génération par boutures

Ma grand mère est la première à m'avoir donné un espace pour jardiner à l'âge de trois ans Il me reste en souvenir les rangs d'immortelles de zinnias de phlox annuels au milieu des rangs de légumes,la touffe de lys de la Madone au fond du potager,la talle de rudbeckias à fleurs doubles,les lignes de clarckia et de balsamines,le rosier  rouge foncé sur la façade de la maison et son parfum lourd et capiteux,l'énorme pied d'arum prés de la véranda entouré de talles de jacinthes au printemps,le gros pied de roses de Noël au pied du rosier Mme Meilland(que j'ai identifié des années après),les violettes et leur parfum,les pâquerettes pompons,les lignes de petits oeillets mignardises blancs au parfum si doux dont je faisais de gros bouquets(oeillets malheureusement disparus aujourd'hui),les glaïeuls alignés raides comme la justice et comme si ils étaient passés en revue par un militaire haut gradé prés des dahlias au laissez aller presque insolent Voila les quelques souvenirs du jardin de cette grand mère que j'aime tant

une autre anecdote sur la tante zaza : elle adorait les phlox mais n'a jamais réussi à en avoir dans son jardin... alors elle avait appelé son berger allemand PHLOX !
ce qui marchait vraiment bien chez elle c'était les giroflées : elles embaumaient tt le tour de la maison...

Si aujourd'hui je suis jardinier la grande responsable c'est ma grand mère après les devoirs de vacances la récompense était le tour du jardin . on commençait par les fruits du moment les fraises remontantes , les framboises , le tour des dahlias , on allait ensuite voire si la clématite "perle d'azur" préparait une nouvelle fleur les premiers noms m'ont paru si doux et exotique à la fois coréte du Japon  "Russe" rhus ,
Weigela de Floride etc  sans oublier  les parfums les rose New dawn , Albertine et plutôt en saison les bordures de primula auricula auxquelles on donnait le nom d'oreille de souris  et tant de choses encore. Tiens un petit coup de nostalgie....
Ne pas oublier les premières graines de capucine qui étaient portées en terre comme le trésor le plus fabuleux

Ma grand mère avait un jardin à la campagne, dans un ancien village minier (en lorraine).
Je me souviens du mirabellier ... et encore plus des tartes, confitures et bocaux qu'il nous permettait de faire.
J'ai planté l'hiver dernier un mirabellier (mirabelle de Nancy) dans mon jardin normand : j'éspére que le sol lu conviendra et que je pourrais faire le régal de ma fille à mon tour.
Encore plus sentimental, ma grand mère avait un pied de 'désespoir du peintre" dans son jardin, que ma mère m'a rapporté. Il est toujours en pot, et il ne me reste plus qu'à trouver le lieu où il sera à l'aise et mis en valeur. Je tiens à le garder et à pouvoir le transmettre à ceux qui suivront.
Mes parents m'ont donnée le goût de jaridnier en me laissant faire mes essais sur un peiti bout de terre, à Orlénas (j'avais 11 ans). J'ai partagé l'espace entre les pieds de petits pois (qu'il y a-t-il de meilleur que de manger les petits pois crus, tout jeunes, sucrés, directement dans le jardin ?!), les oeillets mignardise et quelques corbeilles d'argent ...

Aucun jardin ni d'un côté, ni de l'autre par contre un père qui aimait le jardinage.A la fin de sa vie, c'est moi qui taillais les rosiers. Le jardinier s'occupait de tout sauf des rosiers qui m'étaient réservés ce qui n'empêchait pas mon père de critiquer chaque intervention !
Par contre, Monsieur Christine92 a vécu dans un jardin jusqu'à l'âge de 18 ans et a une grande nostalgie du jardin de "grand-mère" avec ses iris, roses, etc...
Amitié à tous

Tout pareil nostalgie.

Réussi à récupérer un hosta tout bête (ma mamie disais que c'était ma fleurs parce qu'elle fleurie pour mon anniversaire), un heuchère sans nom qu'elle appelais désespoir du peintre. Ma mère viens de me donner des bouture d'aucuba qui vienne de mamie !!!!

mon grand regret je n'ai pas eu de bouture des trois rosier grimpant (chéris de ma grand mère - et le nouveaux proprio à fait exploser les pied pour bétonner), son arum dracunculus dont elle était fière et ses lis blanc mangés tout les ans par des criocères.
J'essaie aussi de récupérer des pousses de lilas (le bleu pas le blanc double parce qu'il était greffé), mais j'y arrive pas !!!!!!!

voilà la séquence nostalgie, je verse une larme et je passe à autre chose.

Ah ! les iris de ma mémé les grosses pivoines joufflues, le rosier au parfum de pommes, les bordures de pensées nourries au crottin de cheval récupéré sur le chemin, les gueules de loups qui s'animaient sous la pression de nos petits doigts, les Lys de la Madone, les poires Bonne du curé, (ou un truc comme ça) les cerises croquantes et juteuses. Que de souvenirs olfactifs ! Si j'ai choisi de nous installer à la campagne c'est bien grâce à ce lopin de terre aujourd'hui presque en pleine ville. Les immeubles ont poussé comme des champignons, et les lotissements lui font une gaine qui semble l'étouffer. Heureusement pour lui la route qui le limite mène à la gravière de sable toujours en exploitation, et là point de construction en vue.
Les grands champs de céréales piquetés de couleurs éclatantes, coquelicots, chrysanthèmes, bleuets, pieds d'alouette, renouée (si, si, il y avait tout cela) ont laissés place à des voisins. Les prés du Ried (prairies humides) à lychnis, cardamines, iris, oeillets, etc. etc. ont disparus sous le ciment ou le goudron. Aaah le cri du Ried qui se meurt !! Et si en ces jours de Toussaint nous lui rendions hommage ? J'ai bien essayé de lui donner une seconde vie très très parcellaire au jardin, mais le manque d'eau et surtout de son cycle d'inondation, ne permet pas aux plantes sauf l'iris pseudocarus, de se perpétuer.
Par contre j'ai installé avec bonheur le rosier de mémé, New Dawn pour ne pas le nommer, mais les multiplications successives lui ont fait perdre la superbe de son parfum. Les iris pallida qu'elle avait fini par mettre à la décharge tant ils étaient devenus envahissants me réjouissent tous les printemps un mois durant. Je recherche aussi inlassablement le parfum de la pivoine rose aux joues joufflues , mais les pivoines s'ajoutent aux pivoines sans jamais le retrouver. Le souvenir est plus tenace que les odoriférantes Paeonia.

Souvenirs, souvenirs ...

Lidine

Ouaip... et bien à l'occasion de la Toussaint, j'ai fait le pélerinage du village de mes grands parents et suis allé jeter un oeil à leur ex-maison et jardin....
je n'aurais pas dû !
Vite un souvenir pour cacher ce que c'est devenu...

Hélas Phil... j'ai adopté un principe fondamental enseigné par ma grand-mère "Ne jamais remettre ses pieds dans ses pas" et ça m'a évité bien des chagrins. Sa maison et son ancien jardin sont à une dizaine de kilomètres de chez moi, j'ai réussi à m'empécher d'y retourner depuis vingt ans.

Je sais que tout a disparu, qu'il y manquera de toute façon SA présence, et je continue à "cultiver" ce jardin au fond de moi, ça nous réussit plutôt bien à lui et à moi, il embaume et est toujours  fleuri !!

Je suis toujours étonné quand je découvre des Zinnias, je les trouve très petits par rapport à ceux de mes souvenirs. Aurais-je gardé la hauteur de vue du petit garçon que j'étais??

Souvenirs...

Markot

Moi non plus , pas question d'aller voir la maison de mon enfance , elle est dans mon coeur et je tiens à mes souvenirs  
P.S.  Tu as raison Markot , les zinnias étaient bien plus gros ( et ma taille n'a pas beaucoup changé , elle !!)