Vous remarquez aussi ce phénomène de décalage particulièrement cette année. Un exemple : des Prunus sargentii qui fleurissent chez nous vers le 10 avril ne sont prêts à éclore qu'au 20-25 avril
Mais les décalages bousculent aussi les ordres de floraison : ainsi un Magnolia stellata (normalement le premier à fleurir) se retrouve légèrement décalé après des M.loebneri)

Je suis sûr que vous avez d'autres exemples... Aussi j'en viens à ma question : Quel est le processus qui crée des décalages plus ou moins forts d'une espèce à l'autre ? Et en subsidiaire, de ce fait, avez vous réussi des associations insolites ou raté des associations voulues ?

amitiés
Phil

PS : tiens voilà quelqu'un qui s'y est intéressé : http://phenoflore.info/ (j'aurai dû parler de fleuraison et non floraison !!)

--Message edité par Phil_59 le 2006-04-20 07:36:42--

Phil,
L'explication entendue à la télé (si je me souviens bien) pour expliquer ce phénomène est qu'il y a ,dans les grandes lignes, deux types de plantes.

Celles qui réagissent à la chaleur et ne croissent et se développent qu'une fois une certaine chaleur atteinte. C'est plantes là sont donc en retard les années , comme celle-ci, où les températures sont inférieures à la moyenne et où l'air et le sol restent plus longtemps froids.

Et celles qui réagissent au nombre d'heures de lumière par jours et qui croissent dès un certain nombre d'heures de lumière journalière sont atteintes et meurent une fois que l'on repasse en automne sous ce nombre d'heures lumineuses.

Ceci dans les grandes lignes et ce que j'en ai retenu. Certaines plantes réagissent aussi , sans doute, à une combinaison des deux dans un ordre d'importance différent.

Et cela donne, qu'une année n'est pas l'autre, et peut expliquer aussi pourquoi certaines plantes ne sont pas beaucoup plus tôt en fleurs dans le sud de la France qu'au nord et d'autres bien.

Amitiés, Jean-Pierre.

--Message edité par jeanpierre le 2006-04-20 16:26:48--

L'hiver qui a joué les prolongations, provoque des téléscopages saisissants: les clématites alpina et montana vont fleurir en même temps!
Amitiés, Satout.

Merci pour cette explication JP... Tiens sur cette page du site que je vous proposais ci-dessus on voit bien l'écart type par rapport à la fleuraison moyenne. Que de différences ! très intéressant : http://phenoflore.info/product_1.html

Ce qui serait intéressant de savoir c'est quel est le phénomène chimique qui fait primer le facteur ensoleillement ou le facteur réchauffement ? Phil voudrait des cours de botanique... la structure des bois des ligneux serait-elle au coeur de la réponse ?

--Message edité par Phil_59 le 2006-04-21 06:56:49--

Voui, ça s'appelle la Photopériode (L'alternance régulière des jours et des nuits et ses variations au cours des saisons) , certaines plantes y sont sensibles (une grande partie, majoritairement les ligneux d'ailleurs), d'autres non (Fraisier, Tomate etc... dont la croissance est induite par une augmentation de la chaleur).
La levée de la dormance des bourgeons et principalement dûe à certaines phytohormones dont l'émission est déclenchée par la photopériode justement. Elles influencent également la mise à fleur.

Euh, c'est traduit directement du Roumain médiéval, Bulbi? Pas facile à placer dans une conversation chez l'épicière, mais très interessant !

Donc en gros, je résume, la tomate et la fraise sont des gourdasses qui obéissent bêtement aux stimulations chaleureuses extérieures tandis que les arbres zet arbustes réfléchissent avant de se laisser pousser les feuilles?

Ben je ne vais plus regarder mon Forthytia du même oeil... Doit être pour ça que je n'aime pas faire pousser des légumes, sont bêtes !

Markot

Hihihi!!
C'est à peu près ça...
Un petit exemple, en ce qui concerne la floraison par exemple, pour les Chrysanthèmes, c'est la diminution de la durée du jour qui induit la mise à fleur.

Zoux!

Ah Bulbi, je savais bien que ton stage roumain te servirait !