Partant du principe que la plupart des plantes que nous achetons sont sauvages chez elles, vous arrive-t-il de conserver des plantes indigènes, voire de les introduire (elles ne sont pas toutes protégées) dans votre jardin, les élevant ainsi du statut de mauvaise herbe à celui de jolie sauvageonne?
J'ai cette faiblesse là, attendrie par ces fleurettes le plus souvent printanières et que je retrouve aux alentours colorant les sous-bois.
Petite liste non exhaustive:  (par leur nom vernaculaire, pour une fois)
les anémones des bois, les oxalis 'pain de coucou', O articulata (lui je ne sais pas son nom commun), les violettes odorantes,  surtout les blanches, les primevères acaules et les coucous des bois,  l'herbe à Robert pour son feuillage  rougissant, la moscatelline toute frisouillée, la petite pervenche bien sûr, mais aussi le lierre terrestre qui font d'excellents couvre-sol ainsi que la véronique petit chêne, parce que j'adore les petites "fleur-bleue" (comme moi   )
dans les bulbes les jacinthes des bois, l'ail des ours, les jonquilles, les perce-neige et les sceau-de-Salomon; les ficaires se sont trop plu ici.
aussi la cardamine des prés, les onagres bisannuelles, les digitales, et le séneçon jacobée aux petits étoiles dorées avec quelques coquelicots
J'en oublie: la stellaire holostée, les compagnons rouges, les mauves sauvages des bois, une touffe de coronille bigarrée, des lotiers corniculés, un peu de potentille des oies au feuillage argenté orange à l'automne, et des fraises des bois.
Quelques chèvrefeuilles des haies, dans la haie, et une clématite des haies au même endroit.
Des corydales jaunes, des cymbalaires ruine-de Rome et des gobelets sur un vieux mur.
Et dans les ligneux des cornouillers sanguins des viornes obier, des fusains d'Europe et des pruneliers pour compléter les haies.

Bon, c'est tout ce qui me revient ce soir. Il y a en a d'autres, mais que j'ai achetées ou semées de graines du commerce. Celles que je viens d'énumérer (longuement, je l'avoue ) sont venues toutes seules, ou presque, enfin de pas loin.

lo-fleur-bleue

j'avais un magnifique compagnon rouge, il était devenu énorme au fil des ans et puis, il a disparu, je le regrette beaucoup car il fleurissait très longtemp et abondemment, il ne s'est pas ressemé. sinon, j'adore ces plantes dont on oublie souvent le charme au profit de plantes coûteuses mises à la mode dans le seul but commercial, mais qui délogent nos beautés indigènes!
Nous devrions peut être nous efforcer d'apprendre à leur retrouver ces quelques  beautés.
J'aime bien aussi la chélidoine, la ficaire, la linaire, les épis roses qui fleurissent le long de la sambre, j'en ai dans mon jardin mais de suite, le nom ne me reviens pas!
il y a aussi les echiums, toutes sont souvent de vraies pestes et se ressemes partout, mais moi c'est peut être cela aussi que j'aime.
ponie.

Ponie,

Il existe une nouvelle tendance: les plantes vivaces soit botaniques, soit proche du type sauvage, pas forcément indigène qui vivent souvent plus longtemps que les variétés qui ont de très grandes fleurs...

Seulement, il faut travailler un peu autrement avec elles, il faut privilégier les plantations de plus grands groupes. Et souvent elles se ressèment ou on peut les ressemer.

Merci pour ta liste, Io!

Les sauvageonnes ont beaucoup de charme, je trouve et elles ont bientôt gagné le statut de plantes rares, donc désirables dans le jardin

Quintie

J'ai eu il y a quelques années, une plante qui est arrivée toute seule au jardin, je pense que c'est une salicaire, avec ses épis roses bien droit. Je l'ai trouvé si belle, que je l'ai délicatement déplantée (elle était mal placée au milieu de cailloux) et l'ai installée dans une de mes plates bandes ou elle refleurit chaque année depuis 3 ans. Mais il est vrai que je suis une maniaque du désherbage et j'arrache tout ce qui me gêne ou que je ne connais pas. C'est un tort sans doute...
AMitiés

c'est le nom que je cherchais, salicaire, merci anne marie, je les aime beaucoup, j'en ai un gros pied, recueillis le long de la sambre.
j'ai vu , dans un parc, une variété de salicaire très haute et très florifère, quelqu'un connait?
à moins que cela ne soit la même, mais cultivée dans des conditions très favorable?
bonne nuit,
ponie.

quittant il a 6 ans une zone de grande culture sur calcaire actif, j'y avais remarqué la linaire -linaria vulgaris ,-jolie plante jaune poussant dans les chemins .
l agriculteur local s est joyeusement permis d arroser au désherbant sélectif ses deux parcelles de fétuque-semence de gazon -coupées par le dit chemin
l appareil développe une envergure de 16 m !!
deux semaines plus tard le chemin était nickel;plus de marguerites scabieuses ni linaire bien sûr

ps:  ponie1980
as tu aussi de la reine des prés ? qui sent si  bon en juin ......

ce voyant  j ai mis cette plante "en sûreté "et après déménagement dans une zone moins "propre  j ai constaté qu elle s acclimatait au sol argilo siliceux de mon bocage
il y en a autour des bassins et un peu partout qq pieds
j imagine- à confirmer - que le vent et les fourmis sont un facteur de dissémination
comme les bleuets cette plante est en survie  et qu il faut être vigilant

--Message edité par larix le 2007-04-06 13:37:24--

Je crois aussi que les jardins privés peuvent être de bons conservatoires pour ces plantes. Je me réjouis des quelques pieds d'aspérule odorante qui sont venus s'installer dans mon jardin (Tout seuls juré-craché)
Et les orchidées que j'avais repérées sur le bord de la route ont été fauchées par la DDE en pleine floraison: ici fauchage signifie décapage en règle des bas-côtés de la route; depuis 3 ans je ne les retrouve plus et je regrette bien d'avoir eu des scrupules à les protéger dans mon jardin.

oui larix, j'ai un gros pied de reine des prés que j'adore!elle me fait chaque année une grosse masse de nuages blancs merveilleusement parfumés
ponie.

Lo,
La première à laquelle je pense dans notre jardin, car une jardiwebeuse m'a un jour dit lors d'une visite:<< mais, c'est une mauvaise herbe>> (ce que je savais pas encore en ce temps là puisque je l'avais achetée) est Linaria vulgaris que j'adore d'ailleurs.

J'ai aussi des salicaires et des iris pseudacorus dans l'étang.
Amitiés, Jean-Pierre

--Message edité par jeanpierre le 2007-04-07 15:02:34--

Tu me fais souvenir, Jean-Pierre, que cette linaire a été de mes tout premiers semis de débutante. Mais à force de vouloir limiter ses ardeurs conquérantes, je l'ai fait disparaitre. Aujourd'hui, selon la loi de la concurrence, elle saurait se faire plus sage, sans doute.
En fait, mes sauvageonnes sont pour la plupart cantonnées dans des endroits où je ne peux rien faire d'autre (un remblai de marne et d'éléments sanitaires usagés laissé par l'ancien propriétaire pour monter son tracteur, par ex), ou au pied des haies, ou encore dans des coins qui attendent que je m'occupe d'eux plus sérieusement. Celles qui savent rester raisonnablement sages restent là ou elles sont venues toutes seules.
J'avais oublié les fougères, et les euphorbes des bois. il y a aussi un petit millepertuis dont je ne connais pas le nom, au tout petit feuillage persistant rouge en hiver, plaqué au sol, avec des hampes de 40cm de minuscules fleurs jaunes (bien sûr) qui garde de jolies graines en hiver et qui colonise gentiement les bords de la mare.