Controller area network

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Modèle Internet
Modèle OSI

Le bus CAN (Controller Area Network) est un bus système série, fruit de la collaboration entre l'Université de Karlsruhe et Bosch. Il est surtout utilisé dans le secteur de l'automobile. Il fut présenté avec Intel en 1985.

Le bus CAN est une application d'une approche connue sous le nom de multiplexage, et qui consiste à raccorder à un même câble (un bus) un grand nombre de calculateurs qui communiqueront donc à tour de rôle. Cette technique élimine le besoin de câbler des lignes dédiées pour chaque information à faire transiter (connexion point-à-point). Dès qu'un système (voiture, avion, réseau téléphonique…) atteint un certain niveau de complexité, l'approche point-à-point devient impossible du fait de l'immense quantité de câblage à installer et de son coût (en masse, matériaux, main d'œuvre).

L'introduction des bus multiplexés (principalement le CAN) dans l'automobile avait pour objectif de réduire la quantité de câbles dans les véhicules (il y a jusqu'à 2 km de câbles par voiture), mais elle a surtout permis l'explosion du nombre de calculateurs et capteurs distribués dans tout le véhicule, et des prestations correspondantes (baisse de consommation, dépollution, sécurité active/passive, confort, détection des pannes…), tout en n'augmentant pas trop les longueurs câblées.

Sommaire

[modifier] Principe et normes

Il existe pour le moment 2 normes couvrant la couche 2 du modèle OSI :

Ces 2 normes sont compatibles, c’est-à-dire qu'il peut circuler sur un même réseau des messages suivant la norme 2.0A et des messages suivant la norme 2.0B.

L'accès au bus CAN suit la technique CSMA/CR (écoute de chaque station avant de parler mais pas de tour de parole, résolution des collisions par priorité). L'émission d'une trame commence par l'émission de son identifiant d'objet. Les collisions sont résolues par un principe de « bit dominant » : si une station émet un '1' pendant qu'une autre émet un '0', c'est le '0' qui est transmis sur le support. La station qui a émis le 1 voit qu'elle n'est pas seule, sait qu'elle n'est pas la plus prioritaire, et cesse d'émettre.

Concernant les couches physiques, il existe plusieurs normes applicables, les 2 plus fréquentes sont :

Pour le CAN High Speed la norme ISO 11898-2 recommande les vitesses suivantes en fonction de la longueur de bus et des charges capacitives :

Le bus CAN a été normalisé avec la norme ISO 11898.

La communication se fait en série par le biais de trames qui se constituent des éléments suivants :

Grâce à ce système de détection, le taux d’erreur enregistré est très faible (inférieur à 4,6.10-11). De plus, le réseau est capable de différencier les erreurs ponctuelles des erreurs redondantes. Ainsi tout périphérique défaillant peut être déconnecté du réseau afin de limiter les perturbations. Le réseau entre alors en mode « dégradé ».

Par exemple 1111 1110 deviendra 1111 1011 0, la zone intégrant le bit de stuffing s'arrête à la fin du CRC.

En plus des trames classiques, il existe aussi des trames d'erreur. Ces trames, composées uniquement de bits dominants, permettent à un calculateur qui détecte une erreur d'annuler la lecture de la trame pour l'ensemble du réseau (de façon à ce que tous les calculateurs aient accès dans tous les cas à une information certifiée par l'ensemble du réseau).

Plusieurs couches applications (couche 7) ont été définies sur la norme CAN :

Des réseaux alternatifs à CAN sont progressivement introduits dans les architectures Électriques Électroniques automobiles, tels FlexRay ou MOST.

[modifier] Bibliographie

[modifier] Notes et références


[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes


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