Kyōto
Kyōto-shi (京都市) | ||
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Kiyomizu-dera et Kyōto la nuit |
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Administration | ||
Pays | Japon | |
Région | Kansai | |
Préfecture | Kyōto | |
Code postal | 〒604-8571 | |
Maire | Daisaku Kadokawa | |
Site internet | Site officiel | |
Démographie | ||
Population | 1 463 373 hab. (mars 2010) | |
Densité | 1 768 hab./km² | |
Géographie | ||
Coordonnées | ||
Superficie | 827,90 km² | |
Localisation de la ville |
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Emblème |
Kyōto ou Kyoto (京都? littéralement « ville capitale ») est une ville japonaise de la région du Kansai, au centre de Honshu. Elle fut de 794 à 1868 la capitale impériale du Japon. Elle est aujourd'hui la capitale de la préfecture de Kyōto ainsi que l'une des grandes villes de la zone métropolitaine Ōsaka-Kōbe-Kyōto. Sa population est de 1,46 million d'habitants (estimations 2010).
Sommaire |
[modifier] Histoire
Bien que des preuves archéologiques permettent d'affirmer que les premiers hommes foulèrent les terres des îles du Japon dès 10 000 ans avant JC, la région de Kyōto ne fut peuplée qu'à partir du VIIe siècle par le clan Hata venu de Corée. Au cours du VIIIe siècle, voulant s'éloigner de l'influence du clergé bouddhiste au sein du gouvernement impérial, l'Empereur prit la décision de déplacer la capitale depuis l'actuelle Nara vers une région éloignée de cette influence.
La nouvelle ville, Heiankyō (lit. « la capitale de la Paix ») devint le siège de la cour impériale en 794. Plus tard, la ville fut rebaptisée Kyōto (« la ville capitale »). Elle développa deux quartiers spécifiques : le quartier sud où se situait le palais impérial et la cour ; le quartier où le Shogun Yoshimitsu Ashikaga (足利 義満) plaça en 1378 sa résidence dans le 'Hana no Gosho' (ou Muromachi-dono, Karasumaru-dono) du quartier de Muromachi. Cela donnera par ailleurs le nom de la Période Muromachi de l'histoire de l'archipel. Le shogun se fit également construire le Pavillon d'Or Kinkaku-ji dans le nord de la ville. Par la suite, la ville fut véritablement dévastée par les armées lors de la guerre d'Onin, abandonnée en grande partie par ses habitants et livrée au pillage de 1467 à 1477. En 1489, le shogun Yoshimasa Ashikaga se fit construire l'une des merveilles architecturales du Japon : le Pavillon d'Argent (Ginkaku-ji) qui voulait rivaliser avec le Pavillon d'Or construit par son grand-père Yoshimitsu Ashikaga.
L'avènement du shōgunat Tokugawa en 1600 fit perdre à Kyōto son rôle de centre politique et administratif au profit d'Edo, lieu de résidence des shoguns. Toutefois, Kyōto resta la capitale impériale du Japon jusqu'au transfert de la résidence de l'Empereur à Edo en 1868, lors de la restauration de Meiji. Après qu'Edo fut rebaptisée Tōkyō (signifiant « la capitale de l'Est »), Kyōto fut connue peu de temps sous le nom de Saikyō (« la capitale de l'Ouest »).
Epargnée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, Kyōto échappa de peu à la destruction atomique ; en effet, la ville figurait en tête des cibles désignées par le comité des objectifs américain. La ville fut finalement rejetée suite à l'intervention du secrétaire de la Guerre des États-Unis Henry Lewis Stimson et de conseillers, dont le Français Serge Elisseeff, qui connaissaient la richesse culturelle de la ville, et estimèrent que sa destruction serait un obstacle grave à une réconciliation ultérieure avec le Japon.
Les monuments historiques de l'ancienne Kyōto (villes de Kyōto, Uji et Ōtsu) ont été inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco en 1994. En 1997, Kyōto accueillit la conférence qui donna naissance au Protocole de Kyōto.
[modifier] Géographie
Située au centre de la portion Ouest de l'île de Honshū, la ville est entourée par des montagnes. Le climat subtropical humide est caractérisé par des hivers doux et des étés moites, les nuits y sont alors particulièrement étouffantes.
La ville a été dessinée selon un motif de grille en accord avec la tradition de géomancie chinoise. Aujourd'hui, les principaux quartiers d'affaires sont situés au sud et au centre de la ville, tandis que le nord et Arashiyama à l'ouest, sont des aires à l'atmosphère verdoyante moins peuplées.
Kyōto est divisée en 11 quartiers/arrondissements (区, ku?) : Fushimi-ku (伏見区?), Higashiyama-ku (東山区?), Kamigyō-ku (上京区?), Kita-ku (Kyōto) (北区?), Minami-ku (南区?), Nakagyō-ku (中京区?), Nishikyō-ku (西京区?), Sakyō-ku (左京区?), Shimogyō-ku (下京区?), Ukyō-ku (右京区?) et Yamashina-ku (山科区?). Ce sont des divisions municipales disposant d'un bureau municipal mais elles ne sont pas, comme c'est le cas à Tōkyō, dirigées par un conseil.
[modifier] Démographie
En 2010, la population était estimée à 1 463 373 habitants et la ville s'étendait sur 827,90 km², soit une densité de 1 768 habitants par km². Il y a 638 490 foyers. Environ 10 % de la population de la ville est étudiante.
[modifier] Culture
Avec ses 2000 temples, ses palais, ses jardins japonais, son architecture, Kyōto est considérée comme le centre culturel du Japon. Plusieurs temples de Kyōto sont classés dans le patrimoine mondial de l'UNESCO, sous le nom « Monuments historiques de l'ancienne Kyōto (villes de Kyōto, Uji et Ōtsu) ».
Il est possible de parcourir à Kyōto le chemin de la philosophie, chemin qu'empruntait le philosophe Kitarō Nishida tous les jours, afin de réfléchir.
Kyōto est également connue pour l'abondance de ses délicieuses denrées alimentaires. L'histoire de Kyōto permet la culture d'une grande variété de légumes.
La population de Kyōto parle un dialecte appelé le kyōto-ben, une version du kansai-ben. Mais il existe aussi des mots typiques de certains quartiers et le kyōto-ben est souvent assimilé au dialecte utilisé dans le célèbre quartier de Gion, par les geiko (équivalentes aux geishas, mais cette appellation-là est traditionnellement utilisée à Kyōto, ou dans la région Ouest du Japon) et les maiko, les apprenties des geiko, notamment.
[modifier] Éducation
Kyōto est connue comme un des centres universitaires importants du pays, et accueille 37 établissements d'éducation supérieure. L'importante Université de Kyōto constitue une des meilleures universités au Japon et en Asie ; plusieurs de ses chercheurs ont obtenu le Prix Nobel. Deux autres sont également très renommées : Ritsumeikan (立命館大学) [1] et Doshisha (同志社大学)[2], Kyōto Sangyou (京都産業大学)[3], ou encore Bukkyo (佛教大学)[4]. Kyōto a également un réseau important d'éducation supérieure appelé le consortium des universités de Kyōto, qui se compose de trois établissements nationaux, cinq publics (préfectoral et municipal), et 41 universités privées.
Il est aussi possible à Kyōto de suivre un cursus scolaire Français (de la maternelle à la Terminale), au sein de l'École française du Kansai, établissement homologué, permettant la reconnaissance de son Baccalauréat en France.
Les étudiants représentent environ 10 % de sa population.
En philosophie, Kitarō Nishida (1870-1945) fut le fondateur de l'École de Kyōto, un courant de philosophie japonaise qui a cherché à marier la philosophie occidentale avec la spiritualité issue des traditions extrême-orientales, et poursuivie par de nombreux disciples dont Hajime Tanabe.
[modifier] Économie
Le tourisme constitue une importante part de l'économie de Kyōto. La ville jouit en effet de nombreux héritages culturels, constamment visités par les groupes scolaires japonais et par les touristes étrangers.
L'industrie de Kyōto est principalement composée de petites installations, la plupart desquelles est gérée par des artisans traditionnels japonais. Les kimonos de Kyōto sont particulièrement reconnus et la ville demeure le premier centre de fabrication de kimonos japonais. Cependant, de telles entreprises commencent à décliner aujourd'hui, à l'heure où les ventes de biens traditionnels stagnent.
La seule grande industrie de Kyōto est celle de l'électronique. La ville accueille en effet les sièges de Nintendo, Omron Corporation, Kyocera (Kyoto Ceramics), Murata Manufacturing, le géant du textile Wacoal Corporation ainsi que le constructeur de voitures Daihatsu. Néanmoins, bien que l'industrie high-tech connaît une certaine croissance, le déclin de l'industrie tradionnelle n'est pas équilibré. Il en résulte que la production globale de la ville est en relatif déclin en comparaison avec d'autres villes depuis plusieurs années.
[modifier] Moyens de transports
L'aéroport international de Kansai se trouve à 80 minutes en train de Kyōto par la ligne « Haruka » de la compagnie Japan Rail. Beaucoup de visiteurs arrivent à Kyōto depuis Tōkyō, par le biais du Shinkansen. Les réseaux ferrés étant très développés au Japon, il est possible de se déplacer entre Ōsaka, Kobe et Kyōto en utilisant l'une de ces trois compagnies principales : la West Japan Rail (ancienne compagnie publique), la Hankyu (阪急) et la Keihan (京阪) (notez que les caractères kei (京) et han (阪) font références à Kyōto (京都) et Ōsaka (大阪).
La gare de Kyōto est à elle seule un monument qu'il est intéressant de visiter. Elle fait aussi fonction de centre commercial, hôtel, comporte de nombreux restaurants et propose une vue sur la ville depuis le sommet des onze étages.
Le réseau de transport public est plutôt étendu et permet de découvrir aisément les nombreux temples et sanctuaires que compte la ville. Il y a deux lignes de métro disposées en croix, coupant la ville dans les sens Nord-Sud et Est-Ouest, et de nombreuses lignes de bus exploitées par plusieurs compagnies différentes. Un trajet en bus à l'intérieur de la ville coûte 220 yens tandis qu'un forfait permettant un nombre illimité de trajets dans un périmètre donné coûte, en utilisant la compagnie de bus la plus courante, 500 yens pour une journée. Il est possible d'atteindre facilement à vélo, disponibles à la location, la plupart des sites touristiques de la ville. Différents circuits pédestres sont aussi proposés aux visiteurs qui veulent visiter à pied divers quartiers de la ville.
[modifier] Festivals
- Aoi Matsuri
- Gion Matsuri
- Jidai Matsuri - durant lequel toutes les anciennes corporations de la ville défilent en tenue d'époque
- Gozan Okuribi
[modifier] Villes jumelées
- Boston (États-Unis)
- Cologne (Allemagne)
- Florence (Italie)
- Xi'an (Chine)
- Prague (République tchèque)
- Kiev (Ukraine)
- Guadalajara (Mexique)
- Jinju (Corée du Sud)
- Zagreb (Croatie)
- Paris (France) : il s'agit en fait d'un "partenariat d'amitié".
[modifier] Personnages célèbres
À Kyōto sont nés ou décédés :
- Teinosuke Kinugasa 衣笠貞之助 (1896 - 1982), réalisateur
- Hideki Yukawa 湯川 秀樹, (1907-1981), physicien japonais, qui a reçu le prix Nobel de physique en 1949 pour ses recherches dans la théorie des particules élémentaires. Il fut le premier Japonais à recevoir un prix Nobel. Il n'est pas né à Kyōto, mais il est citoyen d'honneur de la ville.
- Soushitsu Sen 千 宗室, (1956-), maître de l'école de cérémonie du thé, Ura senke 裏千家
- Daisuke Matsui 松井大輔, (1981-), footballeur (GF38, Ligue 1 française)
- Tooru Niimura, (1976-), plus connu sous le pseudonyme de Kyo ( diminutif de Kyoto ) , Chanteur du groupe de J-Rock Dir en grey
- Koda Kumi (1982-), chanteuse de J-Pop
[modifier] Proverbes de Kyōto
- « Jette une pierre au hasard, tu blesses un professeur »[5]
- « Les habitants de Kyōto se ruinent pour s'habiller » 京の着倒れ (c'est un proverbe qui s'oppose à celui d'Ōsaka : « Les habitants d'Ōsaka se ruinent pour manger » 大阪の食い倒れ
[modifier] Références
- Nicolas Fiévé (dir.), Atlas historique de Kyôto. Analyse spatiale des systèmes de mémoire d’une ville, de son architecture et de ses paysages urbains. Avant-propos de Kôichirô Matsuura, Préface de Jacques Gernet, Paris, Éditions de l’UNESCO / Éditions de l’Amateur, 2008, 528 pages, 207 cartes et 210 illustrations. (ISBN 978-2-85917-486-6).
[modifier] Notes
[modifier] Lire aussi
- (en) Ponsonby-Fane, Richard A. B. (1956). Kyoto: The Old Capital of Japan, 794-1869. Kyoto: The Ponsonby Memorial Society.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- (ja) Site officiel de la ville en japonais
- (en) Site officiel de la ville en anglais
- Catégorie Kyōto de l’annuaire dmoz
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