France

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Aller à : Navigation, rechercher
Page d'aide sur les redirections Cet article concerne le pays européen. Pour les autres significations, voir France (homonymie).
République française (fr)
Drapeau de la France Armoiries de la France
(Détails) (Détails)
Devise nationale : Liberté, Égalité, Fraternité
carte
Langue officielle français
Capitale Paris
48°52′N 2°19.59′E / 48.867, 2.3265
Plus grandes villes, classées par aire urbaine Paris, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse, Nice, Bordeaux, Nantes, Strasbourg ...
Forme de l’État République
 - Président de la République
 - Premier ministre
Nicolas Sarkozy
François Fillon
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 41e[1]
675 417[note 1] km2
0,26 %
Population
 - Totale (janvier 2010)
 - Densité
Classé 21e
65 447 374[I 1] hab.
97[note 2] hab./km2


Gentilé Français, Française
PIB (PPA) (2008) 2 130 milliards USD[note 3] (8e)
PIB (nominal) (2008) 2 865 milliards USD[note 4] (5e)
IDH (2007) Augmentation 0,961 (très élevé) (8e)
Monnaie Euro et Franc CFP[note 5],[note 6] (EUR)
Fuseau horaire UTC +1 (CET) ;

heure d'été : UTC+2 (CEST)


Hymne national La Marseillaise
Domaine internet .fr[note 7]
Indicatif
téléphonique
+33


La France, officiellement la République française, est un pays dont la majeure partie du territoire et de la population est située en Europe occidentale, mais qui comprend également plusieurs territoires répartis dans les Amériques, l'Océan Indien et le Pacifique. Elle a pour capitale Paris, pour langue officielle le français et pour monnaie l'euro (de symbole €). Sa devise est Liberté, Égalité, Fraternité, et son drapeau est constitué de trois bandes respectivement bleue, blanche et rouge.

Pays ancien (issu du Royaume des Francs formé à partir de la fin du Ve siècle), la France joue un rôle déterminant dans l'histoire mondiale par l'influence de sa culture et de ses valeurs démocratiques et républicaines, par la colonisation qu'elle a menée en Amérique, en Asie, en Océanie et en Afrique, et par son rôle pionnier dans la construction de l'Union européenne. Elle est une puissance nucléaire, et l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies.

Peuplée de 65,4 millions d'habitants (au 1er janvier 2010), la France est en 2009 la cinquième puissance économique mondiale aux taux de change du marché. Son économie, de type capitaliste avec une intervention étatique assez forte, fait d'elle un des leaders mondiaux dans les secteurs de l'agroalimentaire, de l'aéronautique, de l'automobile, du luxe ou encore du tourisme et du nucléaire.

Sommaire

Géographie

Article détaillé : Géographie de la France.
Une photographie satellite du territoire continental européen de la France
Photo satellite du territoire continental européen de la France.

Localisation et frontières

La France métropolitaine est située à l'une des extrémités occidentales de l'Europe. Elle est bordée par la mer du Nord au nord, la Manche au nord-ouest, l'océan Atlantique à l'ouest et la mer Méditerranée au sud-est. Elle est frontalière de la Belgique et du Luxembourg au nord-est, de l'Allemagne et de la Suisse à l'est, de l'Italie et de Monaco au sud-est, de l'Espagne et d'Andorre au sud-ouest. Si les frontières du sud du pays correspondent à des massifs montagneux, les frontières du nord-est ne correspondent à aucune limite géographique[note 8] ni linguistique[note 9]. La France métropolitaine comprend plusieurs îles, notamment la Corse.

La France possède également de nombreux territoires situés en-dehors du continent européen, couramment appelés France d'outre-mer ou DOM-TOM, qui lui permettent d'être présente dans tous les océans. Ces territoires aux statuts variés, sont[2] :

La superficie de la France est de 670 922 km², ou 547 030 sans comptabiliser l'outre-mer[3]. Elle est le 41e plus grand État du monde par sa surface terrestre[3] et le deuxième par sa zone économique exclusive[4]. Elle est en outre le troisième plus grand pays d'Europe, après la Russie et l'Ukraine (deuxième si on inclut les territoires hors d'Europe), et le plus grand de l'Union européenne[3]. Son territoire métropolitain continental s'étend sur environ 1 000 km du nord au sud et d'est en ouest. L'étendue de son littoral, outre-mer inclus, est de 8 245 km[5].

Géologie, topographie, hydrographie

Une carte physique de la France, simplifiée à l'extrême. On y observe notamment les principaux massifs montagneux (Alpes, Pyrénées, Massif central, Jura et Vosges) et les principaux cours d'eau (Loire, Rhône, Seine et Garonne).
Carte physique simplifiée de la France métropolitaine.
Articles détaillés : Géologie de la France et Relief de la France.

Le territoire métropolitain de la France offre une grande variété d'ensembles topographiques et de paysages naturels[b 1]. De larges parties du territoire actuel de la France ont été soulevées lors de plusieurs épisodes tectoniques, notamment la surrection hercynienne à l'ère paléozoïque qui est à l'origine des massifs armoricain, central, morvandeau, vosgien, ardennais et corse[b 2]. Les massifs alpin, pyrénéen et jurassien sont eux beaucoup plus jeunes, et possèdent des formes moins érodées[b 2] — les Alpes culminent à 4 810 mètres d'altitude au Mont Blanc[6].

Ces massifs délimitent plusieurs bassins sédimentaires, notamment le bassin aquitain au sud-ouest et le bassin parisien au nord[b 2] — ce dernier comprend plusieurs régions au sol particulièrement fertile, notamment les plateaux limoneux de la Beauce et de la Brie[b 3]. En outre, diverses voies de passage naturelles, telles que la vallée du Rhône, permettent des communications aisées[b 4]. Les littoraux offrent des paysages assez contrastés ; il s'agit tantôt de retombées de massifs montagneux (la Côte d'Azur par exemple), de plateaux se terminant sur des falaises (la Côte d'Albâtre) ou de larges plaines sableuses (la plaine du Languedoc)[b 5].

Le réseau hydrographique de la France est principalement organisé autour de quatre grands fleuves, la Loire, la Seine, la Garonne et le Rhône[b 6], auxquels on peut ajouter la Meuse et le Rhin, moins importants en France mais majeurs à l'échelle européennne. Le bassin versant français des quatre premiers correspond à plus de 62 % du territoire métropolitain[note 11],[b 6].

Climat

Carte des grands domaines climatiques français.
Article détaillé : Climat de la France.

Le climat de la France métropolitaine est tempéré[b 7], influencé par l'anticyclone des Açores comme le reste de l'Europe de l'Ouest[7], avec des variantes régionales ou locales assez marquées. La typologie actuelle retient six grands domaines climatiques[b 7] :

Une grande partie de la France d'outre-mer est en revanche soumise à des climats tropicaux (avec de fortes variantes)[b 8], auxquels il faut ajouter les exceptions guyanaise (climat équatorial)[8], de Saint-Pierre-et-Miquelon (climat océanique)[9] et des Terres australes et antarctiques françaises (climats polaire et océanique)[10].

La France métropolitaine connaît des événements climatiques aux conséquences importantes : des tempêtes (celles de décembre 1999 ont abattu 7 % des arbres des forêts françaises[b 9]), des canicules (la canicule européenne de 2003 fit 15 000 morts[b 9]), des incendies et des inondations.

La température moyenne en France s'est élevée de 0,1 °C en moyenne par décennie au cours du XXe siècle[b 10].

Données climatiques de quelques villes françaises
Température moyenne en janvier Température moyenne en juillet Précipitations, en millimètres par an Ensoleillement, en heures par an Neige, en jours par an
Paris 3,5 18,7 642 1 630 15
Ajaccio 8,7 22,6 646 2 726 2
Bordeaux 5,5 19,9 923 1 992 4
Bourg-Saint-Maurice -1,3 17,7 971 1 957 55
Brest 5,9 15,7 1 109 1 492 9
Lille 2,6 17,2 687 1 617 19
Lyon 2,9 21 825 1 932 20
Millau 3,5 20,1 757 2 121 31
Nice 7,6 22,9 767 2 668 1
Strasbourg 0,9 18,8 610 1 633 30
Fort-de-France (Martinique) 24,9 27,5 2 089 N.C. N.C.
Papeete (Polynésie française) 26,7 24,7 1 743 N.C. N.C.
Saint-Denis (Réunion) 26,1 21,1 1 674 N.C. N.C.
Sources : linternaute.com, levoyageur.net[11].

Paysages et environnement

La France métropolitaine possède une grande variété de paysages, entre des plaines agricoles ou boisées, des chaînes de montagnes plus ou moins érodées, des littoraux diversifiés et des vallées mêlant villes et espaces néo-naturels. La France d'outre-mer possède quant à elle une importante biodiversité, par exemple dans la forêt équatoriale guyanaise ou dans les lagons de Nouvelle-Calédonie[12]. La France est un des pays les plus boisés d'Europe occidentale, les forêts occupant 28 % de la surface nationale[b 11].

Information icon.svg Cliquez sur une vignette pour l’agrandir

Cette diversité des paysages et des écosystèmes est menacée par la fragmentation écologique des milieux par un dense réseau routier[13], par l'artificialisation des côtes et par la pollution de son eau et de ses sols. Un tiers des eaux de surface sont de mauvaise voire de très mauvaise qualité, principalement à cause des pollutions industrielles[b 12] ; les pollutions agricoles liées à l'usage d'engrais et de pesticides ont quant à elles fortement détérioré la qualité des nappes phréatiques dans plusieurs régions, en particulier la Bretagne[b 13]. La littoralisation du peuplement et des activités[b 14] entraîne une extension et une densification du bâti sur les côtes[b 15], malgré l'intervention du Conservatoire du littoral[b 16] et le caractère inondable de certains secteurs. Quant aux infrastructures de transport, notamment routières, elles exposent leur riverains à une pollution atmosphérique, sonore et visuelle importante[13].

Néanmoins, les pouvoirs publics tentent depuis plusieurs décennies de répondre à ces défis environnementaux par une politique volontariste. Aux réserves naturelles et aux parcs nationaux se sont ajoutés depuis 1968 les parcs naturels régionaux[14], qui mêlent conservation et mise en valeur du patrimoine naturel et culturel[c 1] et couvrent en 2007 13 % du territoire français[15]. Six agences de l'eau ont été mises en place pour gérer et protéger les ressources en eau du pays[b 12]. Grâce à une politique de limitation de l'usage des produits pétroliers et à l'importance de l'énergie nucléaire, les émissions françaises de CO2 par tête sont inférieures à celles de la plupart de ses voisins européens, et a fortiori de celles des États-Unis[16].

Répartition spatiale des hommes et des activités

Carte synthétique de la répartition de la population en France. Sont indiquées les densités de population par département, les 18 aires urbaines de plus de 400 000 habitants, la ligne Le Havre-Marseille et les limites approximatives de la « diagonale du vide ».
     + de 5 000 hab/km²      de 300 à 1 000 hab/km²      de 100 à 250 hab/km²      de 70 à 100 hab/km²      de 40 à 70 hab/km²      - de 40 hab/km²

La France métropolitaine est marquée par des déséquilibres spatiaux multiples. D'une part, la France possède l'originalité d'avoir une capitale sept fois plus peuplée que la deuxième ville du pays[note 12], et qui regroupe un quart des étudiants[I 2] et la quasi-totalité des sièges de grandes entreprises du pays[17]. D'autre part, la ligne Le Havre-Marseille est souvent considérée comme la limite entre un est à l'industrie et à l'urbanisation anciennes, et un ouest longtemps resté agricole et qui bénéficie aujourd'hui d'un important essor démographique et économique[n 1]. Enfin, des Ardennes au nord-est aux Landes au sud-ouest se dessine une « Diagonale des faibles densités », caractérisée par un peuplement faible comparé au reste du pays et une économie souvent en difficulté[18].

Après un long exode rural au XIXe et jusque dans la deuxième moitié du XXe siècle[n 2], le solde migratoire des campagnes françaises est redevenu positif dans les années 1990[n 1]. L'essentiel de la croissance urbaine se fait dans les zones périurbaines, de plus en plus éloignées de l'agglomération-centre[n 2]. Le tableau ci-dessous liste les principales villes du pays en 2007, classées non pas en fonction de leur population intra-muros mais de celle de leur aire urbaine.

# Ville Aire urbaine[I 3] Commune[I 4]
1 Paris 11 836 970 2 193 030
2 Lyon 1 757 180 472 330
3 Marseille-Aix-en-Provence 1 618 369 852 395
4 Lille 1 163 934 225 789
5 Toulouse 1 118 472 439 453
6 Bordeaux 1 009 313 235 178
7 Nice 999 678 348 721
8 Nantes 768 305 283 025
9 Strasbourg 641 853 272 123
10 Toulon 600 740 166 537

Axes de communication et transports

Article détaillé : Transport en France.

En raison de sa situation de carrefour, la France est un pays de passage[b 17]. Elle est en effet le passage obligé pour les hommes et les marchandises circulant par voie terrestre entre la péninsule Ibérique et le reste de l'Europe, et, depuis l'ouverture en 1994[19] du tunnel sous la Manche, entre le Royaume-Uni et le reste de l'Europe[b 17]. Héritages de l'histoire, les réseaux de transports français sont très centralisés autour de Paris[b 18] ; cette centralisation est particulièrement forte dans les transports ferroviaires et aériens, même si elle commence à diminuer[20].

Le principal moyen de transport utilisé en France est la route, qui représentait en 2007 respectivement 86,5 % et 79,9 % des trafics voyageur et marchandises[note 13],[21]. La France compte plus d'un million de kilomètres de routes en 2005[22], dont la quasi-totalité sont revêtues. Depuis la Libération, la France s'est dotée d'un réseau autoroutier étendu, qui totalise 10 991 km en 2007[22]. La France compte plus de 31 millions de voitures particulières[23] ; 40 millions de Français sont titulaires du permis de conduire[24], qui peut être passé à partir de l'âge de 18 ans. Depuis quelques décennies, les politiques publiques s'attachent à réduire les accidents mortels sur la route, principalement dûs à la vitesse et à l'alcool[note 14],[j 1] ; elles tâchent également de réduire la dépendance des Français vis-à-vis de la voiture, au profit d'autres moyens de transport moins polluants[i 1].

Le réseau ferroviaire français, de son côté, date pour l'essentiel du milieu et de la fin du XIXe siècle ; en 2009, il compte 29 473 km de lignes[25], dont plus de la moitié sont électrifiées[25]. L'essentiel du trafic est géré par l'entreprise publique SNCF, sur les lignes appartenant au gestionnaire d'infrastructure RFF. Après un apogée atteint au début du XXe siècle, le trafic ferroviaire a décliné régulièrement en France jusqu'aux années 1970[26] ; si la part du train continue de décliner dans le transport de marchandises[27], elle augmente maintenant dans le transport de voyageurs. Cette augmentation est liée d'une part à la prise en charge par les régions du trafic régional et local, et surtout à la naissance et à l'extension continue du réseau de lignes à grande vitesse et au TGV[28] : ce train, mis au point et construit par la société Alstom, est l'un des plus rapides au monde sur ligne dédiée et relie entre elles plus de 200 gares. D'autre part, les principales villes du pays sont dotées d'un réseau ferroviaire urbain, de type métro, tramway ou RER ; le métro de Paris, né en 1900[29], forme l'un des réseaux les plus denses au monde[30].

Quant au transport aérien, il est particulièrement centralisé : les deux aéroports parisiens de Roissy-Charles-de-Gaulle et Orly ont accueilli en 2008 plus de 87 millions de passagers, quand le premier aéroport de province, celui de Nice, en accueillait à peine plus de 10 millions[31]. Les aéroports de province sont en effet concurrencés par le TGV pour le trafic domestique, tandis que les aéroports parisiens accueillent la quasi-totalité du trafic long-courrier[b 19]. La compagnie aérienne Air France, partiellement privatisée en 1999[32] et membre de l'alliance SkyTeam, assure la majorité du trafic, même si elle est de plus en plus concurrencée par des compagnies à bas coût comme easyJet ou Ryanair[b 20] ; depuis sa fusion en 2004 avec le néerlandais KLM[33], le groupe Air France-KLM forme la première compagnie aérienne européenne[34].

D'autres modes de transport sont utilisés en France, mais ils sont plus marginaux. Le trafic fluvial assure une part négligeable du trafic voyageurs, et très secondaire du trafic marchandises, en raison principalement de l'inadaptation d'une grande partie du réseau au trafic moderne[22]. Le trafic maritime est plus important, mais les ports de Dunkerque, Le Havre, Nantes - Saint-Nazaire et Bordeaux font pâle figure face à leurs rivaux de la Mer du Nord comme Rotterdam ou Anvers[35] ; seul le port de Marseille tire son épingle du jeu — Marseille est le premier port de la Méditerranée en tonnage expédié[35]. La marche à pied sur de longues distances répond à une demande de loisirs plus qu'à un besoin de transport ; des chemins de randonnées sont entretenus à cet effet par la Fédération française de randonnée pédestre[36]. Quant au vélo, il connaît aujourd'hui une nouvelle jeunesse, notamment grâce à la préoccupation environnementale des Français et à la mise en place de systèmes de location de bicyclettes dans plusieurs villes du pays[note 15],[i 2].

Histoire

La France actuelle occupe la plus grande partie des anciennes Gaules celtiques, conquises par Jules César au Ier siècle av. J.-C., mais elle tire son nom des Francs, un peuple germanique dont le nom signifie « hommes libres »[37]. La France est un État-nation ancien, dont les frontières ont de nombreuses fois changé entre le Moyen Âge et le XXe siècle.

Préhistoire, Protohistoire et Antiquité

La présence humaine sur le territoire de la France actuelle remonte au Paléolithique inférieur ; les traces les plus anciennes de vie humaine datent d'il y a environ 1 800 000 ans[e 1]. L'homme est alors confronté à un climat rude et variable, marqué par plusieurs ères glaciaires qui modifient son cadre de vie[e 1]. Plusieurs sites français ont donné leur nom à des faciès culturels, tels que l'Acheuléen, le Moustérien, le Solutréen ou le Magdalénien. La France compte un nombre important de grottes ornées du Paléolithique supérieur, dont l'une des plus célèbres est celle de Lascaux[e 1] (Dordogne, -18 000 environ[38]).

Des aurochs ont été représentés dans la grotte de Lascaux il y a au moins 18 000 ans.
Aurochs représentés dans la grotte de Lascaux, datés d'il y a au moins 18 000 ans[38].

Vers -10 000, à la fin de la dernière ère glaciaire, le climat s'adoucit[e 1]. À partir de -7 000 environ, cette partie de l'Europe occidentale entre dans le Néolithique et ses habitants se sédentarisent, même si l'évolution est différente selon les régions[e 2]. La civilisation rubanée, dans l'est de la France actuelle, pratique l'agriculture et s'organise en villages[e 3]. Les Cardiaux, au sud, mêlent quelques héritages du passé, comme la cueillette et l'abri sous roche, aux apports du Néolithique que sont l'agriculture et l'habitat en village[e 3]. Quant aux régions atlantiques, elles voient l'apparition de mégalithes à partir du Ve millénaire, dont certains sont encore visibles à Carnac[e 3]. Après un fort développement démographique et agricole aux IVe et IIIe millénaires[e 4], le métal fait son apparition à la fin du IIIe millénaire, d'abord sous les formes de l'or, du cuivre et du bronze[e 4], puis sous la forme du fer au VIIIe siècle[e 5]. L'apparition de la métallurgie, le développement de l'agriculture et de l'artisanat creusent les écarts de richesse et de pouvoir entre les différents acteurs de la vie économique, et entraînent une hiérarchisation progressive de la société[e 6].

En 600 av. J.-C., des Grecs originaires de la ville de Phocée fondent la ville de Marseille, au bord de la Méditerranée[e 7] ; cette fondation, qui est l'événement le plus ancien de l'histoire de France à être connu par des sources écrites[39], permet la création d'une place commerciale majeure, qui fondera elle-même d'autres comptoirs coloniaux sur le littoral, comme Antibes, Nice et Agde[e 8]. À la même époque, quelques peuples celtes pénètrent dans le territoire de la France actuelle[e 9], mais cette occupation ne se généralise à la France entière qu'entre les Ve et IIIe siècle av. J.-C.[e 9]. La notion de Gaule apparaît alors[e 10] ; elle correspond aux territoires de peuplement celte compris entre le Rhin, l'Atlantique et la Méditerranée[e 10]. Les peuples gaulois sont organisés en cités[e 11], dirigées par un chef-roi[e 11] puis par un vergobret élu[e 12], tandis que le pouvoir religieux échoit aux druides[e 12]. À partir du IIe siècle, des places fortes appelées oppida sont créées[e 12] et deviennent les sièges du pouvoir[e 13]. La Gaule est alors un pays prospère[e 14], dont la partie méridionale est de plus en plus soumise aux influences grecques[e 15] et romaines[e 16].

L'attention portée par Rome sur la Gaule se fait de plus en plus forte après la traversée des Alpes par Hannibal en -218[e 17] et la création de deux provinces romaines dans la péninsule ibérique en -202[e 17]. La première intervention de l'armée romaine a lieu en -154, à l'appel de son partenaire commercial marseillais[e 17] ; à partir de -125, le sud de la Gaule est peu à peu conquis par Rome[e 18], qui y fonde les villes d'Aix-en-Provence, Toulouse et Narbonne[e 18], et contrôle progressivement la Gaule transalpine, malgré les révoltes qui y éclatent à la fin du IIe siècle[e 19]. En -58, Jules César, gouverneur de la Gaule transalpine[e 19], se lance à la conquête du reste de la Gaule[e 20]. Après s'être établi dans l'est puis dans l'ouest du pays, César encercle les derniers territoires non romains[e 20], mais il doit faire face en -52 à une révolte mené par le chef gaulois Vercingétorix[e 21] — dont le XIXe siècle fera un héros national[e 21]. Après quelques mois de combats, où ce dernier s'illustre à Gergovie[e 21], il est finalement défait à Alésia par les armées romaines[e 22]. Mais la conquête de la Gaule reste imparfaite[e 22] : les Alpes ne sont entièrement conquises qu'en -14[e 23], les armées romaines ne parviennent pas à dépasser le Rhin[e 23] et plusieurs révoltes importantes surviennent en -28, 21 et 68-70[e 24]. C'est seulement à la fin du Ier siècle que la Gaule s'engage dans une intégration profonde au monde romain[e 25].

Les territoires nouvellement conquis sont répartis par Auguste en neuf provinces romaines, dont les principales sont la Narbonnaise au sud, l'Aquitaine au sud-ouest, la Lyonnaise au centre et la Belgique au nord[e 26]. Mais le cœur de l'organisation politique de la Gaule romaine est la cité[e 27] : si les habitants des cités pérégrines ne possèdent que peu de droits civils et politiques, la plupart des cités obtiennent au Ier siècle le droit latin, voire le droit romain pour Lyon et Vienne[e 27], signe de la place que Rome veut accorder à la noblesse gauloise. Celle-ci est en effet peu à peu associée à la gestion du pouvoir[e 28] ; cette évolution est consacrée par un édit de 212 qui fait de tous les hommes libres de l'Empire des citoyens romains[e 29]. De nombreuses villes sont fondées durant la période gallo-romaine, dont Lyon[e 30], appelée à être une capitale des Gaules[e 31] ; celles-ci sont conçues à l'image des villes romaines, avec un forum, un théâtre, un cirque, un amphithéâtre et des thermes[e 32]. L'agriculture poursuit de son côté son développement, à la suite d'une réorganisation du cadastre et de la création de villas[e 33]. La religion romaine quant à elle se superpose aux cultes gaulois sans les faire disparaître, les divinités se confondant peu à peu dans un même syncrétisme[e 34] ; la Gaule connaît également l'apparition de cultes orientaux, à la fois polythéistes[e 35] et monothéistes — une première exécution de chrétiens a lieu en 177 à Lyon[note 16],[e 36].

Au IIIe siècle, la Gaule romaine connaît une crise grave[e 37]. Le limes, frontière fortifiée protégeant l'Empire des incursions germaniques, est franchi à plusieurs reprises par les Barbares en 253-254, en 256, en 262 et en 275-277, cette dernière invasion permettant aux Francs et aux Alamans de piller la Gaule entière[e 38]. Le pouvoir romain, pendant ce temps, semble chancelant : un Empire des Gaules est proclamé en 260 et échappe à la tutelle romaine jusqu'en 274[e 39]. Après cette première vague d'invasions, une partie de la Gaule est en ruines[e 40] ; de plus, les bagaudes — bandes armées de brigands, d'esclaves, de soldats déserteurs et de paysans ruinés — représentent un défi à l'autorité romaine[e 41]. Néanmoins, la situation s'améliore peu à peu, et la première moitié du IVe siècle est une période de renouveau pour la Gaule[e 42]. Les provinces sont redécoupées et réorganisées[e 41], l'armée est modernisée[e 41] et une certaine prospérité revient[e 43]. En 312, l'empereur Constantin se convertit au christianisme[e 44] ; les chrétiens, persécutés jusque là, se multiplient[e 44], et le premier monastère d'Occident est fondé en 360 à Ligugé près de Poitiers[e 44]. L'Église naissante doit faire face à l'hérésie arienne, qui, bien que condamnée par le Concile de Nicée en 325, se développe rapidement en Gaule[e 45]. Mais cette période de prospérité se termine dans la seconde moitié du IVe siècle, avec la reprise des invasions barbares[e 46]. Après plusieurs incursions repoussées tant bien que mal par l'armée romaine, les Vandales, Suèves et Alains franchissent le Rhin le 31 décembre 406[e 46] et traversent la Gaule jusqu'en Espagne[e 47], suivis entre 410 et 420 par les Burgondes et les Wisigoths qui s'installent respectivement au centre-est et au sud-ouest du pays[e 47]. Après l'échec des Huns en 451[e 47], les Alamans et les Francs s'installent au nord-est de la France actuelle[e 47], tandis que la péninsule armoricaine accueille les Bretons chassés de leur île par d'autres peuples germaniques[e 47]. Si les Wisigoths et les Burgondes sont ariens et revendiquent l'héritage romain[e 48], les Alamans et les Francs — ces derniers sont divisés en deux groupes distincts, les Francs saliens et les Francs rhénans[e 47] — sont païens et exercent une forte pression sur les généraux romains qui subsistent dans le nord-est de la Gaule[e 48].

Naissance, crises et transformations du Royaume de France au Moyen Âge

Une représentation artistique du baptême de Clovis, dans la Sainte-Chapelle à Paris.
Le baptême de Clovis, représenté dans la Sainte-Chapelle à Paris (anonyme).

Si la Gaule est divisée à la chute de l'Empire romain d'Occident en de multiples royaumes, divers tant par la taille que par la religion ou l'ethnie majoritaire[e 48], les Francs saliens parviennent en quelques décennies à réunir sous le commandement de leur chef Clovis l'essentiel des territoires situés entre le Rhône et l'Atlantique[e 49]. L'événement décisif dans cette conquête est la conversion de Clovis au christianisme, symbolisée par son baptême à Reims en 496[note 17],[e 50], qui fait de celui-ci l'allié de l'Église contre les autres peuples barbares[e 50]. Clovis fixe à Paris sa capitale[e 50], et ses fils achèvent l'unification de la Gaule en conquérant la Bourgogne et la Provence[e 50]. La fusion des héritages gallo-romains, des apports germaniques et du christianisme est longue et difficile, les Francs constituant originellement une société guerrière aux lois très éloignées du droit romain et des principes chrétiens[e 51]. Tandis que la faiblesse démographique que connaît le Royaume des Francs entraîne un déclin des villes[e 52], le christianisme s'installe par la fondation d'églises rurales et surtout de très nombreux monastères[e 53]. Si le pouvoir de Clovis semblait originellement solide[e 50], la dynastie mérovingienne doit bientôt faire face à de graves difficultés : les successions à la tête du royaume engendrent des rivalités qui mènent parfois à la guerre civile[e 54], les entités régionales gagnent une autonomie de plus en plus grande[e 54] — l'Austrasie en particulier, qui est la partie la plus développée économiquement du royaume[e 55] — et le pouvoir des aristocraties régionales augmente[e 54]. En 687, l'aristocratie dissidente d'Austrasie, conduite par Pépin de Herstal, bat les troupes fidèles au roi à Tertry[e 54] ; si le pouvoir mérovingien bénéficie d'un sursis[e 54], le petit-fils de Pépin de Herstal, Pépin le Bref, est sacré roi des Francs en 751, fondant ainsi la dynastie carolingienne[e 55].

Pépin le Bref et son fils Charlemagne agrandissent considérablement le royaume des Francs[e 56], qui s'étend à la fin du VIIIe siècle sur plus d'un million de kilomètres carrés[e 57], de Barcelone et de Rome à la Mer Baltique et de l'Elbe à l'Atlantique[e 56]. Allié au pape[e 58], Charlemagne peut alors être couronné en 800 empereur d'Occident par ce dernier[e 57]. L'immense empire carolingien est contrôlé par une administration centralisée basée à Aix-la-Chapelle, des comtes représentant Charlemagne dans tout l'empire et étant surveillés par les missi dominici[e 59]. L'empereur est un précieux allié de l'Église[e 60], dont il réforme les clergés régulier et séculier[e 60] et pour laquelle il institue l'impôt de la dîme[e 60]. Il relance les arts libéraux dans l'éducation, et met en place une école dans chaque évêché pour apprendre aux enfants à lire, écrire, compter et chanter[e 61] ; la Renaissance carolingienne est également marquée par l'activité intellectuelle et artistique de haut niveau du Palais d'Aix-la-Chapelle[e 62]. Mais l'œuvre de Charlemagne survit difficilement à son auteur ; après la mort de l'empereur, les comtes et les vassaux de celui-ci parviennent peu à peu à rendre leur fonction héréditaire[e 63], et les petits-fils de Charlemagne se disputent l'Empire par les armes à partir de 840[e 63]. Charles et Louis s'allient contre leur frère aîné Lothaire[e 63] ; les Serments de Strasbourg en 842 sont le premier texte en langue romane — l'ancêtre du français — dont on ait conservé la trace[note 18],[e 63]. Le traité de Verdun signé l'année suivante divise l'empire en trois entités[e 64] ; Charles obtient la Francie occidentale, qui correspond approximativement aux deux tiers occidentaux de la France actuelle et dont les frontières varieront peu jusqu'à la fin du Moyen Âge, faisant de ce partage de Verdun un premier acte de naissance de la France[e 64].

Une carte montrant le partage de l'Empire carolingien au traité de Verdun en 843. Le tiers occidental, appelé Francie occidentale, est l'ancêtre de la France.
Le partage de l'Empire carolingien au traité de Verdun en 843. En rose, la Francie occidentale, futur Royaume de France.

Le nouveau royaume doit toutefois affronter trois vagues d'invasions différentes aux IXe et Xe siècles[e 65]. Si les musulmans ont été repoussés en 732 par Charles Martel[e 55], leurs attaques se portent désormais sur les côtes méditerranéennes[e 65] ; les Vikings venus de Scandinavie remontent les fleuves du nord du pays et pillent cités et monastères[e 65] ; quant aux Hongrois, ils mènent plusieurs raids dans l'est du pays jusqu'à ce que le roi de Germanie Otton Ier les repousse au Lechfeld en 955[e 65]. À la même époque, les pouvoirs des anciens comtes continuent d'augmenter tandis que le pouvoir royal diminue[e 66] ; dès la fin du IXe siècle, les rois sont élus par les grands du royaume et ne sont plus systématiquement carolingiens[e 67]. La puissance des princes face à la monarchie est une des caractéristiques de la société féodale, qui se maintient en France jusqu'à la fin du Moyen Âge[e 68]. Cette société est caractérisée par sa division en trois ordres[e 69]. La seigneurie, unie par des liens de vassalité et de suzeraineté[e 70], est constituée de chevaliers[e 71] qui formeront peu à peu une noblesse[e 72]. Les paysans — dont une part croissante est assujettie à un seigneur par l'intermédiaire du servage[e 72] — bénéficient de l'essor économique des XIe, XIIe et XIIIe siècles[e 73], qui est rendu possible par une forte croissance démographique[e 74], le défrichement de nombreuses forêts[e 75] et la fixation définitive des villages[e 73]. Quant aux membres du clergé, si leur désignation par les pouvoirs temporels explique un niveau moral et intellectuel inégal[e 76], ils agissent pour limiter la violence de la société et en particulier celle des chevaliers[e 77].

En 987, Hugues Capet est élu roi[e 67] ; il associe dès le début de son règne son fils à l'exercice du pouvoir, ce qui permettra à ce dernier de lui succéder sans difficulté en 996[e 67]. La monarchie redevient ainsi héréditaire, et les Capétiens règneront sur la France pendant plus de 800 ans[note 19]. Néanmoins, les premiers rois capétiens ne contrôlent directement qu'une portion très faible du territoire français, appelée le domaine royal[e 78], et certains de leurs vassaux sont beaucoup plus puissants qu'eux, tels le Duc de Normandie Guillaume le Conquérant qui s'empare en 1066 de l'Angleterre[e 78]. Seul le sacre du roi à Reims, qui le rend thaumaturge[40], l'élève au-dessus des autres seigneurs[e 78]. Au XIIe siècle, le pouvoir royal commence à s'affirmer contre les princes du royaume[e 79], d'abord en affirmant la suzeraineté du roi — il ne peut être le vassal de personne[e 79] —, ensuite en soutenant les contre-pouvoirs que sont l'Église[e 79] et les communes qui se multiplient à cette époque[e 80]. Il doit néanmoins faire face à partir des années 1150 à la naissance d'un « empire Plantagenêt », né de l'héritage, du mariage et des conquêtes d'Henri Plantagenêt et regroupant dans un même ensemble l'Angleterre et le tiers ouest de la France[e 81].

Le royaume capétien atteint un apogée au XIIIe siècle[e 82]. La monarchie reprend le pouvoir qu'elle avait perdu trois siècles plus tôt face aux princes[e 83], une administration centrale puissante se met en place[e 84], les arts et la culture sont florissants[e 85] — l'Université de Paris s'affirme comme la capitale intellectuelle de l'Occident[e 86] — et l'essor urbain est tel[e 87] que Paris est à la fin du siècle la plus grande ville d'Europe[note 20],[41]. Philippe Auguste (1180-1223) parvient à conquérir l'essentiel des possessions françaises des Plantagenêt[e 88], mettant temporairement fin à la menace anglaise et agrandissant considérablement le domaine royal par la même occasion[e 88]. Louis IX (1226-1270) se comporte en arbitre de la chrétienté et participe aux septième et huitième croisades[e 89], ce qui l'amènera à être très vite canonisé par l'Église catholique[e 89]. Philippe le Hardi (1270-1285) et Philippe le Bel (1285-1314) affirment plus que jamais la prééminence royale face au seigneur et au pape[note 21],[e 90].

Une représentation de Jeanne d'Arc à la fin du XIXe siècle.
Jules Eugène Lenepveu, Jeanne d'Arc au siège d'Orléans, 1886-1890.

Le XIVe et la première moitié du XVe siècle voient la France plonger dans une crise grave, dont les expressions sont multiples[e 91]. Tout d'abord, la Guerre de Cent Ans menée contre l'Angleterre ravage le pays[e 92]. Un problème de succession à la tête du Royaume de France[note 22] explique la première phase de la guerre[e 93], qui, après l'annexion par les Anglais de tout le sud-ouest de la France jusqu'en 1360, tourne à l'avantage des Français dans les années 1370[e 94]. Mais le roi d'Angleterre Henri V profite de la guerre civile qui éclate au début du XVe siècle entre Bourguignons et Armagnacs[e 95] pour lancer une vaste offensive[e 96], écraser la noblesse française à Azincourt en 1415[e 96] et se faire l'héritier de la couronne de France[e 96]. Alors que la France est au plus bas, Jeanne d'Arc — un personnage qui a depuis été l'objet de nombreux mythes[42] — retourne miraculeusement la situation en délivrant Orléans[e 96] puis en faisant couronner Charles VII en 1429[e 96]. La France est alors progressivement reconquise sur les Anglais jusqu'en 1453[e 96], puis sur l'État bourguignon jusqu'en 1477[e 97] ; Louis XI ne peut cependant empêcher la duchesse Marie, héritière de l'État bourguignon, d'épouser l'empereur Maximilien Ier de Habsbourg, créant ainsi un immense empire à la frontière orientale du royaume[e 97]. Mais la crise des XIVe et XVe siècles n'est pas seulement politique ou militaire : elle est aussi démographique — la peste noire tue à partir de 1347 au moins un tiers de la population du royaume[note 23],[e 98] —, sociale — les insurrections paysannes et urbaines se multiplient[e 99] —, économique[e 100] et religieuse[e 101]. Mais la monarchie, si elle est également touchée par cette crise, n'en sort que renforcée[e 102] : le pouvoir central, qui s'est déplacé dans la vallée de la Loire, se dote de nouvelles institutions[e 102], tandis que la France continue de s'étendre vers le sud[note 24],[e 102]. Surtout, la guerre de Cent Ans a poussé les souverains à mettre en place une armée et un impôt permanents[e 103], et a ainsi fait entrer la France dans l'ère moderne au cours de la seconde moitié du XVe siècle[e 104].

Renaissance et absolutisme (XVIe-XVIIIe siècle)

À partir de 1494, les souverains français mènent de multiples guerres en Italie, destinées à s'emparer de ce qui était le foyer économique et culturel de l'Europe à cette époque, mais qui ne permettent aucune conquête durable[e 105]. De plus, le roi François Ier (1515-1547) doit affronter à partir de 1519 le fils de Maximilien, Charles Quint[e 106], qu'il ne peut empêcher de devenir empereur[note 25],[e 107] et qui est à la tête du plus vaste ensemble territorial d'Europe occidentale depuis Charlemagne[43]. Après 40 ans de guerres à répétition[e 107], la France et l'Espagne, épuisés financièrement, signent en 1559 la paix du Cateau-Cambrésis[e 108], par laquelle la France se voit reconnaître ses récentes conquêtes de Calais et des Trois-Évêchés lorrains[e 108]. Mais les règnes de François Ier et de son fils Henri II (1547-1559) sont surtout marqués par un renforcement du pouvoir royal, qui tend à devenir absolu[e 109], et par une Renaissance littéraire et artistique fortement influencée par l'Italie[e 110]. Si ces années sont celles d'une redécouverte des textes antiques grecs et latins[e 111], l'ordonnance de Villers-Cotterêts (1539) fait du français la langue administrative et judiciaire du Royaume[e 112].

Un portrait de Henri IV, roi de France de 1589 à 1610.
Henri IV, roi de France de 1589 à 1610.

Mais l'unité de la France autour de la personne du roi est bousculée dans la deuxième moitié du XVIe siècle par le problème religieux[e 113]. Après s'être montrée dans un premier temps conciliante, voire intéressée par les idées réformées[e 114], la monarchie réprime le protestantisme à partir de 1534[note 26] et surtout après 1540[e 115]. En 1562, ce conflit tourne à la guerre civile entre catholiques et calvinistes[e 116]. Huit guerres de religion se succèdent jusqu'en 1598, entrecoupées de courtes trêves[e 116] ; les meurtres et les massacres se multiplient[e 116], comme le massacre de la Saint-Barthélémy le 24 août 1572 — qui fait 3 000 victimes à Paris[e 117] — ou l'assassinat du chef du parti catholique, Henri de Guise, par les hommes du roi le 23 décembre 1588[e 118]. Cette crise religieuse se double d'une crise économique[e 119], et surtout politique[e 120] : le pouvoir royal est nettement affaibli[e 121], et le calviniste Henri de Bourbon devient héritier de la couronne royale en 1584, une situation inacceptable pour de nombreux Français[e 122]. Ce n'est qu'après avoir abjuré le protestantisme en 1593[e 123] et obtenu ainsi le ralliement progressif des princes catholiques[e 123] qu'Henri IV parvient à établir son autorité sur un royaume à peu près pacifié[e 124]. Le 13 avril 1598, l'édit de Nantes donne aux protestants une liberté partielle de culte et leur permet de conserver 151 places fortes[e 124].

L'assassinat d'Henri IV en 1610[e 125] est suivi d'une période de troubles politiques liée à la minorité et à la faiblesse du jeune Louis XIII[e 126]. Mais le roi est secondé à partir de 1624 par son ministre le cardinal de Richelieu[e 127], qui, malgré l'opposition des nobles, d'une partie de la famille royale et du peuple sur lequel la pression fiscale s'accroit, parvient à rétablir l'autorité royale[e 128]. Son successeur Mazarin devra, durant la régence d'Anne d'Autriche, faire face à la Fronde du Parlement de Paris puis des princes soucieux de récupérer leurs anciens pouvoirs (1648-1653)[e 129]. Pendant ce temps, la réforme catholique et le jansénisme se répandent dans le Royaume[e 130]. La France entre en guerre en 1635 contre l'Espagne, puis en 1636 contre l'Empereur, dans le cadre de la guerre de Trente Ans[e 131] ; les victoires françaises lui permettent d'obtenir l'essentiel de l'Alsace en 1648 aux traités de Westphalie[e 132], puis le Roussillon et l'Artois en 1659 au traité des Pyrénées[e 132]. C'est également à cette époque que la France commence à former un premier empire colonial, principalement en Amérique du Nord (la Nouvelle-France), aux Antilles et sur la route des Indes[e 133]. La France est alors la principale puissance et l'arbitre de l'Europe[e 132].

Un portrait de Louis XIV, roi de France de 1643 à 1715.
Louis XIV en costume de sacre

À la mort de Mazarin en 1661, Louis XIV décide d'assumer seul le pouvoir[e 134]. Soucieux de restaurer l'autorité royale après l'épisode de la Fronde, qui a marqué sa jeunesse, il affirme plus que jamais le caractère absolu de son pouvoir[note 27],[e 135] : le « Roi-soleil » se considère comme le « lieutenant de Dieu sur terre »[e 134] et fait de la Cour le lieu de la célébration permanente de sa personne[e 134]. Louis XIV fait construire le majestueux Château de Versailles, dans lequel chaque élément est un symbole de son pouvoir et de sa gloire[e 136]. Il s'entoure d'artistes et de savants : le Grand Siècle sera surtout marqué par une pléiade d'écrivains renommés, parmi lesquels Racine, Molière, Bossuet et La Fontaine[e 137]. S'il affirme l'indépendance de la monarchie vis-à-vis de Rome[e 138], Louis XIV n'en travaille pas moins à l'unité religieuse de son royaume, en combattant le jansénisme[e 139] et en révoquant l'édit de Nantes en 1685[e 140]. Malgré la situation financière critique de la monarchie, que son contrôleur général des Finances Colbert tâche d'améliorer[e 141], Louis XIV mène plusieurs guerres face à une Europe coalisée contre lui[e 142]. Si ces guerres aboutissent dans un premier temps sur des victoires françaises[e 143] — Louis XIV obtient notamment aux traités de Nimègne (1678-1679) la Franche-Comté et plusieurs villes de Flandre[e 143] —, les années 1690 marquent un coup d'arrêt dans la politique expansionniste du souverain[e 142]. Le marquis de Vauban fait construire dans le même temps un réseau de villes fortifiées aux frontières du Royaume[e 144]. Après avoir placé son petit-fils Philippe d'Anjou sur le trône d'Espagne en 1700[e 145], Louis XIV doit faire face à plusieurs défaites militaires qui ternissent la fin de son règne[e 145]. Lorsque Louis XIV s'éteint en 1715, à la fin du règne le plus long de l'histoire de France[note 28], la France est au bord de la faillite financière[e 146], et sa popularité est au plus bas en raison des guerres perpétuelles et des hausses d'impôts qu'elles ont rendues nécessaires[e 147].

Après une période de régence de huit ans[e 148], son arrière-petit-fils Louis XV entame son règne personnel en 1723[e 149]. Son Premier ministre le cardinal Fleury (1726-1743) va se trouver entraîné dans un double conflit, colonial avec l'Angleterre, successoral avec l'Autriche[e 150], ces guerres donnant lieu à des résultats contrastés[e 151]. En 1763, la France abandonne au traité de Paris ses possessions en Amérique du Nord, tout en conservant ses îles à sucre[e 152]. Trois ans plus tard, la Lorraine est définitivement rattachée à la France[e 152] et en 1768, Louis XVI achète la Corse à la République de Gênes[e 152]. Pendant ce temps, la France connaît une forte vitalité démographique[e 153], économique — la croissance de la production agricole s'accompagne d'une proto-industrialisation, notamment dans le secteur textile[e 154] — et surtout culturelle[e 155]. Le siècle des Lumières voit naître de nombreux philosophes, parmi lesquels Montesquieu, Voltaire, Rousseau et Diderot[e 156] — ce dernier dirige avec son ami D'Alembert la publication de l'Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers[e 157] — dont la diffusion des œuvres est facilitée par l'importance de la langue française en Europe[e 157]. Si ces auteurs diffèrent à de nombreux points de vue, ils ont en commun une critique de la société de leur temps, le principe de séparation des pouvoirs et de respect par le souverain des libertés fondamentales de ses sujets[e 158]. Les dernières années du règne de Louis XV sont marquées par une opposition de plus en plus forte des Parlements face à l'autorité royale[e 159] ; ce problème reste primordial durant les premières années du règne de son petit-fils Louis XVI, qui accède au trône en 1774[e 160]. Mais le principal enjeu de son règne est d'ordre financier : les contrôleurs généraux des Finances se succèdent, incapables de trouver une solution au surendettement de l'État[e 161], tandis que la croissance économique du début du siècle s'essouffle[e 162]. En 1788, pour régler le problème financier, le roi convoque les états généraux[e 163] ; ce qu'on appellera bientôt l'Ancien Régime vit ses derniers mois[e 164].

Le siècle des révolutions (1789 - début XXe siècle)

Le 5 mai 1789, les États généraux s'ouvrent à Versailles[e 165]. Mais les délégués des trois ordres outrepassent rapidement les pouvoirs qui leur sont attribués : à la suite du Serment du Jeu de paume, ils s'érigent en une Assemblée nationale constituante les 17 et 20 juin[e 166], mettant ainsi fin à l'Ancien Régime. Le 14 juillet, la prison de la Bastille, symbole de l'arbitraire royal, est prise par les insurgés parisiens[e 166] ; la révolte se propage ensuite dans le pays[e 166]. Le Roi ne peut alors empêcher l'assemblée constituante de décider l'abolition des privilèges dans la nuit du 4 août[e 166], puis d'adopter le 26 août une Déclaration des droits de l'homme et du citoyen[e 167]. Après un essai de monarchie constitutionnelle[e 167], la République naît en septembre 1792[e 168], et Louis XVI, accusé de trahison, est guillotiné le 21 janvier 1793[e 168]. La France révolutionnaire se lance alors dans plusieurs années de guerres contre les monarchies voisines[e 169], et se radicalise lors de l'épisode de la Terreur[e 169]. Elle ne retrouvera une stabilité partielle qu'en 1795 avec l'instauration du Directoire, une République bourgeoise soucieuse de conserver l'acquis sans verser le sang de ses citoyens[e 168].

Le 9 novembre 1799, le général Napoléon Bonaparte renverse le Directoire par un coup d'État et lui substitue le Consulat[e 170] ; cinq ans plus tard, il est couronné Empereur des Français[e 171]. Napoléon Ier crée ou réforme de nombreuses institutions, dont beaucoup existent toujours en 2010[note 29],[e 172]. Surtout, le Premier Empire sera marqué par de nombreuses victoires face aux puissances voisines, donnant à Napoléon une image de génie militaire[e 173] : au début des années 1810, la moitié de la population européenne est sous son contrôle[note 30],[e 171]. Le déclin sera néanmoins rapide : après une éphémère abdication puis un bref retour au pouvoir[e 174], l'Empereur est définitivement vaincu à Waterloo le 18 juin 1815[e 174].

La France entame alors une seconde expérience de monarchie constitutionnelle[e 175], tandis que le Congrès de Vienne lui retire toutes ses conquêtes postérieures à 1789. Les rois Louis XVIII (1814-1824) et surtout Charles X (1824-1830) remettent en question une partie des acquis de la Révolution, comme la liberté de religion ou la liberté de presse[e 176]. Face à la contestation qui monte, Charles X tente de restaurer son prestige en prenant Alger le 5 juillet 1830[e 176] ; il ne peut cependant empêcher les Trois Glorieuses, un mouvement révolutionnaire qui amène sur le trône Louis-Philippe, un roi alors considéré comme réformateur[e 177]. Néanmoins, si la Monarchie de Juillet est une période d'essor économique important — elle correspond au début de la Révolution industrielle en France[e 178] et à l'ouverture des premières grandes lignes ferroviaires[e 178] —, Louis-Philippe est davantage acquis au libéralisme économique que politique[e 179] et voit bientôt son pouvoir contesté par des opposants de plus en plus nombreux[e 180].

En février 1848, une nouvelle révolution éclate, dont les objectifs ne sont plus seulement politiques mais aussi sociaux[e 181]. Néanmoins, si la Seconde République instaure le suffrage universel masculin, abolit l'esclavage dans les colonies et la peine de mort pour raison politique[e 182], elle ne tarde pas à perdre son assise ouvrière suite aux Journées de Juin[e 183], durant lesquelles plus de 5 000 insurgés sont tués au combat et 25 000 autres arrêtés[44],[45]. Le régime devient alors conservateur et la France élit comme premier président de la République Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de l'empereur[e 183]. Ce dernier organise un coup d'État le 2 décembre 1851[e 184] et est couronné empereur l'année suivante[e 185]. Si les premières années du Second Empire sont celles d'un régime autoritaire[e 185], Napoléon III entame un tournant libéral en 1860[e 186], qui n'empêche pas une montée des oppositions politiques[e 187]. Les réalisations du Second Empire sont néanmoins nombreuses : outre l'accélération du développement ferroviaire et industriel entamé sous Louis-Philippe[e 188], la France participe à l'unification italienne[e 188], le baron Haussmann redessine la capitale[e 188] et une politique sociale est amorcée[e 189]. La défaite de la France face à une Allemagne en cours d'unification, en 1870-1871, est un double tournant dans l'histoire du pays. D'une part, l'empereur capitule à Sedan le 2 septembre 1870 et la République est proclamée le 4[e 190] ; d'autre part, l'Allemagne annexe le Bas-Rhin, l'essentiel du Haut-Rhin et de la Moselle, et une petite partie de la Meurthe[e 191], des territoires dont la perte va longtemps hanter la mémoire collective française[e 192].

Un tableau représentant la dégradation d'Alfred Dreyfus, un militaire juif accusé à tort d'espionnage au profit de l'Allemagne à la fin du XIXe siècle.
L'affaire Dreyfus, du nom d'un militaire juif accusé à tort d'espionnage au profit de l'Allemagne, est un épisode marquant de la Troisième République.

La Troisième République naît de manière chaotique[e 191]. Outre les conséquences de la guerre et la Commune de Paris — une insurrection de la capitale qui est écrasée par l'armée en 1871[e 192] —, la nature républicaine du régime n'est pas acquise avant la fin des années 1870[e 193]. Ce régime sera pourtant le plus long de ceux qu'a connus la France depuis 1789. Les républicains mettent peu à peu en place leur projet politique : l'école est rendue gratuite, laïque et obligatoire en 1881-1882[e 194], les libertés de presse et de réunion sont accordées en 1881[e 194], le divorce et les syndicats sont autorisés en 1884[e 194]. Le régime est fortement anticlérical, ce qui le mène jusqu'à la loi de séparation des Églises et de l'État en 1905[e 195]. À la même époque, la France se dote d'un vaste empire colonial, qui sera le deuxième au monde après celui du Royaume-Uni en 1914[note 31],[e 196]. Si plusieurs crises politiques se succèdent — crise boulangiste, scandale des décorations, scandale de Panamá, affaire Dreyfus[e 197] —, la nature républicaine du régime apparaît de moins en moins contestée[e 198]. La menace principale vient désormais de l'extérieur, où la guerre apparaît de plus en plus imminente[e 199].

La France dans les deux Guerres mondiales

Par le jeu des alliances, la France entre en guerre au début du mois d'août 1914 contre l'Allemagne, aux côtés du Royaume-Uni et de la Russie[e 200]. Après qu'une partie du nord-est de la France a été envahie par l'armée allemande[e 201], le front se stabilise à la fin de l'année 1914 et ne se déplacera plus beaucoup jusqu'en 1918[e 201] : les batailles, si elles sont très meurtrières — telle la bataille de Verdun en 1916 —, ne se terminent généralement que par un statu quo[e 201]. Si la classe politique s'est dans un premier temps unie sous la bannière de l'Union sacrée, les tensions sociales se font de plus en plus fortes à partir de 1917[e 202], en raison du nombre extrêmement élevé de victimes — 1 400 000 morts au total[e 203] —, des difficultés économiques[e 202] et de la longueur d'une guerre qui semble ne jamais devoir finir[e 202]. Après que le front a été rompu par les armées alliées à partir de l'été 1918[e 202], l'Allemagne signe le 11 novembre l'armistice de Rethondes[e 203]. Outre le retour de l'Alsace-Lorraine à la France, les conditions de la paix que Paris souhaite imposer à Berlin lors du traité de Versailles sont particulièrement dures : la France compte en effet faire payer les dommages de la guerre à celle qu'elle accuse d'en être la seule responsable[e 203].

Après quelques années de reconstruction[e 204] — de nombreux villages du nord-est avaient été entièrement détruits —, la France, dont la politique est désormais tournée vers l'extérieur, peine à retrouver sa vigueur économique d'avant-guerre[e 205]. Elle sera néanmoins touchée bien après la plupart des autres puissances par la crise des années 30[e 206]. Mais si cette crise est tardive, elle est durable et profonde. Aux difficultés économiques s'ajoute une crise de régime, qui tourne à l'émeute le 6 février 1934[e 207]. L'arrivée au pouvoir en 1936 du Front populaire, une coalition de partis de gauche menée par Léon Blum et à l'origine de plusieurs avancées sociales[note 32], est un signal d'espoir pour beaucoup de Français[e 208], mais ce gouvernement ne tarde pas à se déchirer[e 209]. Au final, lorsque la France déclare le 3 septembre 1939 la guerre à l'Allemagne nazie[e 210], elle sort tout juste de la plus grande crise qu'ait connue la Troisième République.

Une carte représentant la division du territoire français, durant la Seconde Guerre mondiale, entre une zone libre correspondant à un large tiers sud-est du pays et une zone occupée correspondant au nord du pays et au littoral atlantique.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le territoire français était divisé entre une « zone occupée » au nord et une « zone libre » au sud, auxquelles s'ajoutait d'autres zones de taille plus restreinte au statut spécial.

Après huit mois sans combats (la « Drôle de guerre »)[e 211], la Wehrmacht envahit le 10 mai 1940 le nord-est de la France[e 212]. Après seulement six semaines, une grande partie du territoire français est occupée par l'armée nazie[e 212], et le Maréchal Philippe Pétain, nommé président du Conseil le 16 juin[e 212], demande l'armistice le 22[e 212]. La France est alors divisée entre une « zone occupée » au nord et à l'ouest et une « zone libre » au sud-est[e 212]. Le Maréchal Pétain obtient les pleins pouvoirs le 10 juillet[e 213], signant ainsi la fin de la Troisième République et la naissance du Régime de Vichy (du nom de la ville où le gouvernement s'était installé)[e 212], qui mène une politique conservatrice, traditionaliste et antisémite et collabore avec le Troisième Reich[e 214]. Dans le même temps, la Résistance s'organise, à la fois à l'intérieur du pays[e 215] (par le sabotage de voies ferrées ou le sauvetage de Juifs par exemple) et à l'extérieur, où le Général Charles de Gaulle, rendu célèbre par son appel du 18 juin 1940 sur la BBC[e 216], parvient peu à peu à prendre la tête d'une « France libre »[e 217]. Le débarquement allié du 6 juin 1944 en Normandie sonnera le glas du Régime de Vichy[e 218], et le début de la Libération de l'Europe[e 219]. Au total, ce conflit aura tué moins de militaires que le précédent[note 33], mais les victimes civiles sont nombreuses – au moins 75 000 Juifs installés sur le territoire français ont été tués lors de la Shoah[46],[note 34] – et les blessures psychologiques et politiques longues à cicatriser[e 219].

Une photographie de Charles de Gaulle.
Le Général Charles de Gaulle, chef de la France libre de 1940 à 1944, président du Gouvernement provisoire de la République française de 1944 à 1946 puis Président de la République de 1958 à 1969.

La France depuis la Libération

Après l'exécution extra-judiciaire puis judiciaire de nombreuses personnalités politiques et intellectuelles, accusées de collaboration avec le Troisième Reich[e 219], commence une période de renouveau pour la France[e 220]. Si le Général de Gaulle ne peut empêcher l'adoption d'une constitution proche de celle de la Troisième République[e 221], dont le parlementarisme mènera plusieurs fois le régime au bord de la paralysie[e 222], l'après-guerre voit la création de la Sécurité sociale, le droit de vote accordé aux femmes ou encore la nationalisation de nombreuses entreprises[e 220]. La France entame dans le même temps une période de forte croissance économique[e 223], que l'économiste Jean Fourastié appellera « Trente Glorieuses »[47]. Mais l'essentiel du travail de la Quatrième République est encore une fois lié à la politique extérieure : malgré la puissance du Parti communiste, la France choisit le camp occidental dans la Guerre froide qui s'ouvre à cette époque et intègre l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN)[e 221]. La Quatrième République doit également faire face aux débuts de la décolonisation : après huit ans de guerre, l'Indochine française cesse d'exister pour laisser place en 1954 à plusieurs États indépendants [e 224], et l'Algérie française s'enfonce à partir de 1954 dans un conflit[e 224] qui reste en 2010 une zone d'ombre de l'histoire de France[note 35],[e 225]. Enfin, la Quatrième République voit les débuts de la construction européenne : après la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) en 1951[e 226], la France est l'un des six membres fondateurs de la Communauté économique européenne en 1957[e 227].

Le 1er juin 1958, suite à l'insurrection de généraux favorables à l'Algérie française et qui avaient exigé le retour de De Gaulle au pouvoir[e 228], le général est investi Premier ministre par le Parlement avec pour mission de donner à la République une nouvelle constitution[e 229]. La Cinquième République donne au président des pouvoirs plus larges face au Parlement[e 230], créant un régime d'un type nouveau, parfois qualifié de « semi-présidentiel »[note 36]. De Gaulle donne leur indépendance aux pays d'Afrique noire en 1960[e 231], puis à l'Algérie en 1962 malgré l'opposition de l'armée qu'il avait semblé un temps soutenir[e 232]. Dans le domaine des relations internationales, De Gaulle affirme l'indépendance de la France face aux États-Unis, notamment en critiquant la guerre menée par Washington au Vietnam et en se retirant du commandement intégré de l'OTAN[e 233]. Mais la crise étudiante et sociale de mai 1968 met en avant l'archaïsme d'un régime qui semble déconnecté des aspirations de son temps. Charles de Gaulle démissionne moins d'un an plus tard, après l'échec du référendum de 1969[e 234]. Le gaullisme se maintient néanmoins au pouvoir cinq ans de plus, sous la figure du président de la République Georges Pompidou[e 235].

Une photographie de François Mitterrand, Président de la République de 1981 à 1995.
François Mitterrand, Président de la République de 1981 à 1995.

En 1974 s'ouvre l'ère post-gaulliste, avec l'arrivée d'une personnalité issue du centre, Valéry Giscard d'Estaing, au poste de président[e 236]. Alors que la France entre peu à peu dans la crise des années 70, les premières années de son mandat sont marquées par plusieurs lois tentant d'adapter la loi aux mutations de la société française, comme la loi Veil, qui légalise l'interruption volontaire de grossesse (IVG)[e 237] ou l'abaissement de 21 à 18 ans de l'âge de la majorité[e 238]. Mais le véritable tournant a lieu en 1981, lorsqu'un président socialiste, François Mitterrand, est élu[e 239]. Face à la situation économique qui s'aggrave – malgré les périodes de faible croissance qui alternent avec les crises –, celui-ci tente dans un premier temps une politique de relance[e 240], tout en adoptant des mesures symboliquement fortes comme l'abolition de la peine de mort[48]. Dans le même temps, la France poursuit la construction européenne, en signant l'Acte unique en 1986[49] puis en ratifiant par référendum en 1992 le Traité de Maastricht, qui crée l'Union européenne[e 241]. Si François Mitterrand est réélu en 1988, la France connaît entre 1986 et 1988 puis entre 1993 et 1995 deux périodes de « cohabitation »[e 242], situation jusque là inédite où le Président n'appartient pas au même parti que son gouvernement et qui offre une lecture nouvelle des institutions. Cette situation se reproduit entre 1997 et 2002, mais de façon inversée, après qu'un président de droite, Jacques Chirac, a été élu en 1995[e 243] ; le gouvernement de « gauche plurielle » dirigé par le socialiste Lionel Jospin adopte plusieurs réformes emblématiques mais contestées, comme la loi sur les 35 heures[50] ou la création du Pacte civil de solidarité (PACS), destiné à donner un cadre légal aux couples hétérosexuels comme homosexuels[51]. La France adopte dans le même temps la monnaie unique européenne[52].

L'élection présidentielle de 2002 est marquée par une surprise électorale, avec l'élimination de Lionel Jospin dès le premier tour au profit de Jean-Marie Le Pen, candidat de l'extrême droite[53]. Jacques Chirac est alors logiquement réélu[53], et les gouvernements Raffarin puis Villepin sont marqués par l'opposition de la France à la guerre en Irak[54], par le « non » au référendum sur la ratification du traité établissant une Constitution pour l'Europe[55] puis par les émeutes urbaines de novembre 2005[56]. Si Nicolas Sarkozy, président à partir de 2007, appartient au même parti que son prédécesseur, la politique qu'il mène se veut de « rupture »[57]. Le gouvernement « d'ouverture » que François Fillon forme avec des personnalités issues non seulement de la droite, mais aussi du centre et de la gauche[57], doit cependant faire face à la crise économique venue en 2008-2009 des États-Unis[58].

Politique et administration

La France est une démocratie libérale, dont le gouvernement a la forme d'une république. Les fondements de l'organisation politique et administrative actuelle de la France ont été fixés en 1958 par la Constitution de la Cinquième République. Selon l'article premier de cette constitution, « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ». Depuis 2003, ce même article affirme en outre que « son organisation est décentralisée ».

Organisation des pouvoirs

Article détaillé : Cinquième République.

L'organisation des pouvoirs en France est définie par la constitution de 1958, qui a été amendée à plusieurs reprises[k 1] ; le rôle de chaque institution est cependant défini tant par la pratique observée depuis 1958 que par le texte de la Constitution[k 1]. La France possède un régime politique original par le large pouvoir dont disposent à la fois le Parlement et le Président de la République, ce qui a amené les constitutionnalistes à parler de « régime parlementaire présidentialisé », de « régime semi-présidentiel » ou encore de « régime parlementaire bireprésentatif »[note 37].

Un organigramme des institutions de la Cinquième République, reproduisant et enrichissant le fonctionnement décrit ci-dessous.
Organigramme des institutions de la Cinquième République.

Le pouvoir législatif appartient au Parlement, formé de deux chambres, l'Assemblée nationale et le Sénat[k 2]. L'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement, est formée de 577 députés en 2010[59], élus pour cinq ans au suffrage universel direct au scrutin uninominal majoritaire à deux tours dans des circonscriptions découpées au sein des départements[k 3]. L'Assemblée nationale a le dernier mot en cas de désaccord prolongé avec le Sénat sur l'adoption d'une loi[k 4]. Ce dernier est formé en 2010 de 343 sénateurs élus pour six ans par 150 000 grands électeurs (principalement des élus locaux)[60] et est de ce fait considéré comme moins représentatif que l'Assemblée nationale[k 5].

Le pouvoir exécutif appartient en premier lieu au Président de la République[k 6], élu pour cinq ans[note 38],[61] au suffrage universel direct au scrutin uninominal majoritaire à deux tours[k 7]. Le Président de la République est le chef de l'État et le chef des armées, il promulgue les lois et peut dissoudre l'Assemblée nationale[k 8]. Il nomme le Premier ministre, et, sur proposition de celui-ci, les membres du gouvernement[k 9]. Le gouvernement peut être renversé par une motion de censure adoptée par l'Assemblée nationale[k 4]. Lorsque la majorité parlementaire et le Président n'appartiennent pas au même parti politique, une lecture nouvelle des institutions voit le jour — on parle alors de cohabitation[k 2].

Le pouvoir judiciaire, quant à lui, est séparé des deux autres, bien que le Président de la République dispose d'un droit de grâce[62]. Il est lui même subdivisé entre un ordre administratif, dont la plus haute juridiction est le Conseil d'État, et un ordre judiciaire, dont la plus haute juridiction est la Cour de Cassation[k 10]. La loi française stipule que tout accusé, avant d'être condamné, est présumé innocent[note 39], et qu'une affaire peut être rejugée en appel sur demande d'une des parties[note 40],[63]. La France a cependant été condamnée à plusieurs reprises par la Cour européenne des droits de l'homme pour violation de l'article 6 de la Convention européenne des droits de l'homme, qui stipule que tout homme a droit à un procès équitable[note 41],[64].

La conformité des lois à la Constitution, la régularité des scrutins et, plus largement, le respect des institutions est contrôlée par le Conseil constitutionnel[k 11].

Découpage territorial et décentralisation

Corse Languedoc-Roussillon Provence-Alpes-Côte d'Azur Rhône-Alpes Bourgogne Franche-Comté Alsace Lorraine Champagne-Ardenne Midi-Pyrénées Aquitaine Limousin Auvergne Poitou-Charentes Centre Pays de la Loire Bretagne Basse-Normandie Haute-Normandie Île-de-France Picardie Nord-Pas-de-Calais
Carte des régions de France métropolitaine.
Cliquez sur une région pour lire l'article la concernant.

La France métropolitaine est divisée en de multiples collectivités territoriales, de trois niveaux, la commune, le département et la région. Ces collectivités territoriales sont en même temps des circonscriptions administratives dans lesquelles l'État intervient au travers de ses services déconcentrés. Les communes, au nombre de 36 570 en métropole au 1er janvier 2009[I 5], correspondent généralement au territoire d'une ville ou d'un village ; elles sont dirigées par un conseil municipal[k 12], qui élit un maire, à la fois agent de la collectivité territoriale et représentant de l'État dans la commune[k 13]. Depuis les années 1990, la coopération entre les communes a été renforcée par l'émergence d'établissements publics de coopération intercommunale, dont le rôle s'accroit[k 14]. Les 96 départements de métropole, créés pendant la Révolution française[k 15], sont dirigés par un conseil général, dont les membres sont élus au sein des cantons[k 16] ; l'État y est représenté par un préfet[k 17]. Quant aux 22 régions de métropole, dont l'existence est plus récente[note 42],[k 17], elles sont dirigées par un conseil régional[k 18], et l'État y est représenté par un préfet de région[k 19]. À ces collectivités territoriales s'ajoutent d'autres divisions territoriales de la France, tels que le canton, l'arrondissement ou plus récemment le pays, mais elles ne possèdent pas de dirigeants élus[note 43].

Comparée à ses voisins européens, la France a longtemps été marquée par une forte centralisation politique, les collectivités territoriales disposant de pouvoirs relativement faibles[k 15]. Néanmoins, cette situation a beaucoup évolué depuis le début des années 1980, en deux temps principalement. Les lois Deferre ont supprimé la tutelle administrative a priori du préfet sur les décisions des collectivités territoriales et transféré l'exécutif départemental du préfet au président de conseil général[65] ; l'« acte II » de la décentralisation, mis en place entre 2002 et 2004 par le gouvernement Raffarin, a notamment élargi la démocratie locale et renforcé le principe de l'autonomie financière des collectivités territoriales[65]. En 2010, les compétences des collectivités territoriales sont nombreuses, et concernent notamment l'enseignement, les transports, le développement économique et l'action sociale[66]. Néanmoins, la superposition de multiples échelons et la limite souvent floue entre les compétences des différentes collectivités territoriales est la source de débats sur l'avenir de la décentralisation, sur lequel le gouvernement Fillon s'est penché entre 2008 et 2010[67].

France d'outre-mer

Article détaillé : France d'outre-mer.
Une carte de la France d'outre-mer, montrant que la France est présente dans tous les océans.
France métropolitaine et d'outre-mer (bleu)

Les territoires français situés hors d'Europe, qui correspondent à d'anciennes colonies restées françaises, sont quant à eux soumis à des régimes administratifs et juridiques très différents les uns des autres[68]. Ces territoires, dont la situation économique est globalement moins bonne que celle de la métropole, bénéficient de nombreuses aides de l'État[69].

La Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, la Réunion et à partir de 2011 Mayotte[note 44] sont à la fois des départements et des régions d'outre-mer, dont le statut est similaire à celui des départements et régions métropolitaines, bien que les lois françaises puissent prévoir des dispositions spécifiques les concernant[70]. Ces départements font partie des régions ultrapériphériques de l'Union européenne, et sont soumis à la législation européenne[71].

En revanche, les autres territoires français d'outre-mer ne font pas partie de l'Union européenne, bien que leurs habitants disposent de la citoyenneté européenne[72]. Il s'agit tout d'abord des six collectivités d'outre-mer, au statut très divers, la Polynésie française, Saint-Barthélémy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon et jusqu'en 2011 Mayotte[note 44],[73]. Bien que l'État y conserve certaines prérogatives exclusives, elles sont soumises en grande partie à une législation spécifique et bénéficient de la spécialité législative[68]. La Nouvelle-Calédonie, de son côté, est une collectivité territoriale sui generis, à l'autonomie très poussée, et où un référendum sur l'indépendance doit être organisé entre 2014 et 2019[74]. Enfin, les Terres australes et antarctiques françaises et l'île de Clipperton, qui n'accueillent aucun habitant permanent, sont gérées directement par l'État ou son représentant[74],[75].

Un diagramme montrant l'évolution des pourcentages des suffrages exprimés obtenus par chaque courant politique au premier tour de chaque élection présidentielle de 1965 à 2007. On peut notamment observer une diminution de l'influence des centristes et une hausse de celle de l'extrême-droite, même si ces deux tendances ont été nuancées lors de l'élection de 2007.
Diagramme représentant le pourcentage des suffrages exprimés obtenu par chaque courant politique au premier tour de chaque élection présidentielle de 1965 à 2007[note 45],[76].
     Communistes, extrême gauche      Socialistes, divers gauche      Écologistes      Centristes      Droite      Extrême droite      Divers

Tendances politiques, partis et élections

Sans être comparable au système américain, le système politique français, et notamment le suffrage uninominal majoritaire qui prévaut lors des élections présidentielles et législatives, tend à une bipolarisation ou à une tripolarisation de la vie politique[n 3]. Dès lors, on observe depuis les débuts de la Cinquième République une tendance au regroupement des partis ; mais les retours en arrière sont fréquents[k 20], et l'audience des principaux partis tend à diminuer au profit des petites formations[note 46]. Le paysage politique français a connu trois évolutions majeures depuis les années 1980 : la chute de l'audience du Parti communiste français[n 4], la baisse progressive de l'électorat centriste et la hausse du vote pour des partis non-parlementaires, notamment à l'extrême droite[n 3]. Ces deux dernières évolutions ont cependant été en partie contredites lors de récents scrutins. Par ailleurs, l'abstention concerne un nombre de plus en plus élevé d'électeurs[77].

Depuis les années 1990, les deux principaux partis français sont l'Union pour un mouvement populaire (UMP)Rassemblement pour la République (RPR) avant 2002 — et le Parti socialiste (PS)[78]. L'Union pour un mouvement populaire est un parti de droite et de centre-droit[79], membre du Parti populaire européen. Il est en 2010 le parti le plus représenté dans les institutions politiques nationales, puisque le Président de la République, le Premier ministre, 56 % des députés[80] et 40 % des sénateurs[81] en sont membres. Le Parti socialiste est un parti de gauche et de centre-gauche[79], membre du Parti socialiste européen. De nombreux autres partis participent à la vie politique de la France : les plus importants sont le Front national (FN, extrême droite), le Mouvement démocrate (MoDem, centre), le Nouveau Centre (centre-droit), le Parti communiste français (gauche), le Parti radical de gauche (centre-gauche) et les Verts (écologistes)[note 47],[n 5].

Une photographie de Nicolas Sarkozy, actuel Président de la République.
Nicolas Sarkozy, actuel Président de la République.

Dirigeants actuels

Une photographie de François Fillon, actuel Premier ministre.
François Fillon, actuel Premier ministre.

Depuis l'élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy, ancien président de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), est Président de la République. À la suite de la victoire de l'UMP aux élections législatives de 2007, Nicolas Sarkozy a nommé François Fillon Premier ministre. Ce dernier est à la tête d'un gouvernement qui se veut « d'ouverture », rassemblant des personnalités venues principalement de l'UMP, mais aussi du centre et de la gauche[57]. Ce gouvernement, remanié à plusieurs reprises, compte au 1er mars 2010 40 membres, dont 13 femmes et deux ministres d'État, Jean-Louis Borloo et Michèle Alliot-Marie[82].

Finances publiques

En France, les prélèvements obligatoires représentaient 44,4 % du PIB en 2006[a 1], le sixième taux le plus élevé parmi les pays membres de l'OCDE[a 1], et ce taux a tendance à augmenter[a 2]. Les cotisations sociales représentent près de 38 % du total, dix points de plus que la moyenne des pays de l'OCDE[a 3] ; à l'inverse, la France est le pays développé où les impôts sur le revenu et sur les sociétés représente la part la plus faible du total des prélèvements obligatoires[a 4]. Dès lors, la fiscalité indirecte prime en France sur la fiscalité directe, à l'instar des pays de l'Europe du Sud[a 5]. Si la fiscalité directe n'a donc qu'un poids relativement faible dans les finances publiques françaises, elle est très inégalement répartie entre les contribuables — en 2005, 5 % des foyers fiscaux ont payé plus de la moitié de l'impôt sur le revenu[a 6] —, malgré les abaissements successifs des taux d'imposition des tranches supérieures[a 7].

Malgré le taux élevé des prélèvements obligatoires, les dépenses publiques les dépassent nettement, totalisant 53,9 % du PIB en 2006[a 8]. Dès lors, le déficit public est élevé, atteignant 2,7 % du PIB en 2007[I 6] et même 7,9 % en 2009 du fait de la conjoncture économique[83]. La dette publique de la France, quant à elle, atteignait 1 457,4 milliards d'euros fin 2009, soit 75,8 % du PIB[I 7], contre 20,7 % en 1980[a 9]. La France est néanmoins tenue de respecter les critères du Pacte de stabilité et de croissance de la zone euro, qui limite le déficit budgétaire à 3 % du PIB et la dette publique à 60 % du PIB[a 10].

Deux diagrammes : le premier montre la répartition des recettes fiscales de l'État par impôt et permet d'observer la prépondérance de la Taxe sur la valeur ajoutée, de la Contribution sociale généralisée, de l'Impôt sur le revenu des personnes physiques et de l'Impôt sur les sociétés ; le deuxième permet d'observer le poids des prélèvements obligatoires dans le PIB, et leur répartition, principalement au bénéfice de la Sécurité sociale et de l'État.
Sources[84], précisions[note 48].

Protection sociale

Depuis la création de la Sécurité sociale en 1945[a 11], elle est au cœur du système de protection sociale français, bien que l'État, les collectivités territoriales et les mutuelles aient aussi un rôle important[a 12]. Le maintien des régimes de protection sociale dont disposaient certaines professions avant 1945 explique la grande complexité du système[a 13], qui compte pas moins de 120 régimes de base et 1 200 régimes complémentaires[a 14]. Le régime général de la Sécurité sociale, qui compte de loin le plus grand nombre d'adhérents[a 13], est divisé en quatre branches correspondant aux quatre risques majeurs, la maladie, les accidents du travail et maladies professionnelles, la vieillesse, et la famille[a 13]. Si cette protection sociale ne concernait dans un premier temps que les personnes actives, elle s'est peu à peu étendue à toute la population active comme inactive dans beaucoup de domaines, par exemple lors de la création de la couverture maladie universelle (CMU) en 1999[a 11]. En outre, à la fin des années 1990, six millions de personnes dépendaient des minima sociaux[d 1].

Les prestations sociales sont principalement financées par les cotisations sociales versées par les actifs (65,5 % du total en 2005[a 15]), mais aussi — et de plus en plus — par l'État et les collectivités territoriales[a 15]. En 2005, les dépenses de protection sociale — au sens le plus large du terme[note 49] — représentaient près de 30 % du PIB et plus de 45 % du revenu disponible ajusté des ménages[a 16]. Malgré les efforts menés par les gouvernements successifs pour maitriser les dépenses sociales[note 50],[a 17], celles-ci augmentent rapidement[a 18], du fait notamment de l'augmentation des dépenses de santé des ménages[a 19] et du vieillissement de la population[a 20] — le rapport actifs sur inactifs de plus de 60 ans, qui était de 3 en 1970, est de 2,07 en 2010 et devrait atteindre 1,36 en 2050[a 21]. Les dépenses sociales expliquent à elles seules la quasi-totalité de la progression des dépenses publiques (en pourcentage du PIB) depuis 1960[a 22], et la Sécurité sociale affiche en 2009 un déficit de 23,5 milliards d'euros[85].

Défense

Article détaillé : Armée française.

La France fait partie des cinq pays qui sont juridiquement reconnus comme « États dotés de l’arme nucléaire » par le traité de non-prolifération nucléaire[86]. L’Armée française est, avec celle du Royaume-Uni, l’une des plus dotées financièrement en Europe[87]. La France lui consacre 2,5 % de son PIB (soit un budget de 39 milliards d’euros en 2010[88]), là où ses homologues européens (hors Royaume-Uni et Grèce) y consacrent 1,5 % de leur PIB en moyenne[87].

Forces françaises engagées dans l'opération Tempête du désert en 1991.

Les forces militaires sont divisées en quatre armées principales, soit l’Armée de terre, la Marine nationale, l’Armée de l’air et la Gendarmerie nationale[89].

Depuis 1996, l’Armée est devenue de métier et le service militaire réduit à une Journée d'appel de préparation à la défense mixte[90]. D’une capacité d'environ 350 000 hommes[89], elle est déployée à travers le monde, dans des théâtres d'intervention comme l'Afghanistan, le Liban, le Tchad, la Côte d’Ivoire et le Kosovo[91], mais aussi en vertu de traités internationaux à Djibouti, au Sénégal[note 51] et au Gabon[92], sans oublier les troupes positionnées dans la France d'outre-mer[93]. Elle mobilise en outre plus de 1 000 hommes dans le cadre du plan Vigipirate[94].

Appartenance à des organisations internationales

La France est un des membres fondateurs de l'Union européenne, de l'espace Schengen et de la zone euro. Elle est également un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies. Elle est enfin membre de multiples organisations internationales, comme l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), l'Organisation mondiale du commerce (OMC), l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le G8, le G20 ou la Francophonie.

Depuis 1945, quelle que soit la majorité au pouvoir, l’Europe est un axe majeur de la politique étrangère française. Deux des sept Pères de l'Europe, Jean Monnet et Robert Schuman, sont français[95],[96] ; l'un des objectifs était alors d'éviter une nouvelle guerre mondiale en facilitant la réconciliation franco-allemande[97]. Néanmoins, le positionnement de la France et des Français vis-à-vis de l'Europe a souvent été ambigu : du rejet par l'Assemblée nationale du Traité créant la Communauté européenne de défense en 1954[98] à celui par référendum du Traité établissant une Constitution pour l'Europe en 2005[55], les coups d'arrêt français à la construction européenne ont été nombreux.

En raison de l'application quasi-systématique de la règle de l'unanimité, la France a longtemps pu mener ses politiques de manière relativement autonome, sans abandon de souveraineté à l'Union européenne[k 21]. En revanche, depuis le traité de Maastricht en 1992, les domaines dans lesquels l'Union européenne a compétence exclusive se multiplient[k 22]. Une grande partie du droit applicable en France est aujourd'hui d'origine européenne[k 23], d'autant plus que le droit européen prime sur le droit national[k 24],[d 2]. La France, puissance moyenne, ne peut peser sur la scène mondiale dans beaucoup de domaines que grâce à l'Union européenne[d 3]. L'unification du marché européen et l'instauration d'une monnaie unique en 1999 a entraîné de profondes mutations de l'économie française[d 4], bien que le caractère bénéfique ou non de ces mutations fasse débat[d 5],[99]. La France est le premier bénéficiaire de la Politique agricole commune[100], qui représente la moitié du budget de l'Union européenne[d 6].

Politique étrangère et diplomatie

Depuis la présidence du général de Gaulle (1958-1969), la politique étrangère de la France est caractérisée par une volonté d'indépendance, notamment vis-à-vis des États-Unis[101], ce qui s'est traduit par la mise au point par la France d'armes nucléaires et par le retrait de la France du commandement intégré de l'OTAN de 1966 à 2009[101]. La France a longtemps été vue comme un allié du monde arabo-musulman, critique vis-à-vis de la politique de l'État d'Israël[102].

Le réseau des représentations diplomatiques de la France est le deuxième du monde[103], avec actuellement 156 ambassades et 97 postes consulaires répartis sur les cinq continents[103].

La France mène une politique active d'aide aux pays en voie de développement, notamment d'Afrique[note 52],[104]. L'aide publique au développement représente 0,39 % du revenu national brut français en 2007, un des taux les plus élevés d'Europe occidentale[105].

Symboles républicains

Le logotype du gouvernement français, adopté en 1999.
Le logotype du gouvernement français, adopté en 1999.
Article détaillé : Emblèmes de la France.

Selon la constitution de la Cinquième République, la France possède plusieurs emblèmes, datant pour l'essentiel de la Révolution française. Le drapeau de la France est constitué de trois bandes verticales d'égale largeur, de couleurs bleu, blanc et rouge[106]. La France a pour hymne national la Marseillaise[106], un chant composé par Rouget de Lisle et parfois critiqué pour la violence de son texte[107]. Enfin, la République française a pour devise les trois mots « Liberté, Égalité, Fraternité »[106].

En outre, plusieurs symboles officieux existent pour représenter la France. En particulier, le buste de Marianne, une femme portant le bonnet phrygien, orne les mairies, et son visage est représenté sur les timbres-poste et les faces françaises des centimes d'euro[note 53],[108].

Depuis 1999, le gouvernement français s'est doté d'un logotype rappelant le drapeau et la devise du pays, ainsi que la figure de Marianne.

Population et société

Démographie

Article détaillé : Démographie de la France.
Évolution de la population de la France métropolitaine depuis 1801, comparée aux populations allemande et britannique (base 100 = 1800 ou 1801)[109].

L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) estime le nombre d'habitants en France à environ 65,4 millions au 1er janvier 2010[I 8], dont environ 64,7 millions pour la métropole et les départements d'outre-mer, et 62,8 millions pour la seule métropole[I 9]. Près de 1 % de la population mondiale habite donc sur le sol français[note 54],[110]. Un recensement national général était organisé à intervalles réguliers depuis 1801, mais depuis janvier 2004, le recensement est réalisé tous les ans dans les communes de 10 000 habitants ou plus, hors collectivités d'outre-mer, et tous les cinq ans ailleurs[I 10].

Après avoir été relativement faible au XIXe et au début du XXe siècle — la France a connu une transition démographique rapide et peu marquée[i 3] —, la croissance démographique française est aujourd'hui l’une des plus fortes d’Europe, combinant un taux de natalité supérieur à la moyenne européenne (821 000 naissances en 2009 contre 536 000 décès) et un solde migratoire positif (environ 71 000 individus en 2009) : la population de la France s'est donc accrue de 0,54 % en 2009[note 55],[I 11].

En outre, la pyramide des âges voit depuis le début du XXIe siècle sa structure évoluer. La part de la population la plus âgée augmente, en raison à la fois de la progression de l’espérance de vie (la France jouit d'une des plus longues espérances de vie au monde[note 56]) et de l’arrivée au troisième âge de la génération du baby boom — ce phénomène est appelé communément le papy boom. La proportion de plus de 60 ans dans la population française est ainsi passée de 17 à 22 % entre 1980 et 2009, et devrait dépasser le tiers en 2050[i 4].

Immigration, population étrangère, racisme et minorités visibles

La France accueillait en 2006 4,9 millions d'immigrés (nés étrangers hors du territoire) et 3,5 millions d'étrangers (personnes de nationalité étrangère)[i 5], des valeurs proches de la moyenne des autres États d'Europe occidentale[111]. Malgré la politique officielle d' « immigration choisie », 560 000 nouveaux immigrés se seraient établis sur le sol français entre 2002 et 2007[i 6]. La plupart des immigrés viennent d'Europe (44 %), du Maghreb (30%), de Turquie et d'Afrique noire, notamment des anciennes colonies françaises[i 7] ; 40 % d'entre eux vivent dans la seule région Île-de-France[i 6]. En vertu du droit du sol, une grande partie des enfants nés en France de parents immigrés obtiennent la nationalité française[i 8]. La France accueille également de nombreux étudiants étrangers[i 9], en particulier dans le cadre du programme européen Erasmus. Il faut ajouter à ces valeurs celles de l'immigration clandestine : 200 000 à 300 000 étrangers seraient en situation irrégulière sur le territoire français[i 8], et 28 000 ont été régularisés en 2006[i 10]. Au total, on estimait en 1999 que 14 millions de personnes (soit un quart de la population française) avaient au moins un parent ou un grand-parent immigré[i 11]. Le calcul de ces valeurs est rendu difficile par l'absence de statistiques ethniques dans les recensements français[i 12].

Les immigrés perçoivent des revenus inférieurs d'un tiers en moyenne à ceux des non-immigrés[i 9] ; ils sont deux fois plus nombreux à ne pas être diplômés[i 9] et trois fois plus nombreux à vivre sous le seuil de pauvreté[i 9]. Ils sont très présents dans les secteurs du bâtiment, de l'automobile et du nettoyage[i 13]. Néanmoins, ces différences sont avant tout liées à la situation sociale des immigrés : à situation sociale égale, leur formation scolaire et leurs revenus sont proches de ceux des Français nés en France[i 14].

Zinedine Zidane, footballeur international et une des personnalités préférées des Français[i 15], est le fils d'immigrés algériens kabyles.

Les populations d'origine immigrée, et notamment celles qui appartiennent à des minorités visibles, sont souvent victimes de discriminations en France[i 16]. Selon une étude menée en 2005-2006, dans 70 % des cas, le candidat à l'embauche d'« origine hexagonale ancienne » est préféré au candidat d'« origine noire africaine ou maghrébine »[i 17]. Les mêmes discriminations sont visibles dans le logement et le salaire[i 16]. En 2007, à la question « Diriez-vous vous-mêmes que vous êtes raciste ? », 27 % des Français interrogés ont répondu « oui »[i 18].

Face aux difficultés d'intégration que connaissent les populations immigrées, une partie minoritaire de cette population se tourne vers le communautarisme et le fondamentalisme religieux[i 19]. Pourtant, on assiste à une certaine convergence des modes de vie des populations immigrées et des Français de longue date[i 20]. Les quatre personnalités préférées des Français en 2009 selon Le Journal du dimanche (Yannick Noah, Dany Boon, Zinedine Zidane et Gad Elmaleh) étaient toutes immigrées ou d'origine immigrée[note 57],[i 15].

Depuis l’application de la Convention de Schengen, les ressortissants des pays signataires peuvent librement circuler et travailler en France et réciproquement

Famille, sexualité et égalité des sexes

La France est l'un des pays développés dont le taux de fécondité est le plus élevé. La descendance finale des femmes nées en 1959 est de 2,12 enfants par femme, tandis que l'indicateur conjoncturel de fécondité était de 1,99 enfant par femme en 2009 (1,98 en France métropolitaine)[I 12]. À titre de comparaison, la fécondité moyenne dans l'Union européenne s'élevait à 1,53 enfant par femme en 2006 : la France est le pays le plus fécond d'Europe après l'Islande et l'Irlande[112]. Pour dix femmes nées en France au début des années 1960, une n'a pas eu d'enfant, deux en ont eu un, quatre en ont eu deux, deux en eu trois et une en a eu quatre ou plus[i 21].

Néanmoins, cette fécondité féminine a connu des évolutions multiples depuis la Libération. Les femmes sont de plus en plus âgées lors de leur première maternité — 30 ans en 2009[note 58],[i 22] — et de moins en moins souvent mariées — 53 % des enfants naissent hors mariage[note 59],[I 12]. De plus, les naissances sont dans la majeure partie des cas voulues, en raison du développement de la contraception et de l'avortement — plus de 200 000 IVG sont pratiquées chaque année en France[I 13].

Ces évolutions ne sont qu'un des aspects des mutations profondes que connaît la famille depuis les années 1960[i 23]. Si 70 % de la population française vit avec un partenaire[i 24], le taux de nuptialité a baissé d'un tiers depuis les années 1970[i 25]. Une partie grandissante des couples préfère l'union libre, ou le Pacte civil de solidarité (PACS), un contrat d'union plus souple que le mariage[i 26]. De plus, la durée du mariage est plus courte : le nombre de divorces a été multiplié par 3,2 entre le début des années 1970 et la fin des années 2000[i 27]. Les enfants éventuels du couple sont alors généralement confiés à la mère par la justice[note 60],[i 28] ; ces familles monoparentales sont de plus en plus nombreuses[note 61], malgré la situation de précarité à laquelle elles sont souvent confrontées[note 62],[i 29]. De plus en plus souvent, les parents séparés se remarient ensuite, d'où la création de familles recomposées : en 1999, 1,1 million d'enfants vivaient avec un parent qui n'est pas leur père ou leur mère biologique[i 30].

Quant aux différentes formes d'altersexualité, elles sont dans l'ensemble acceptées en France, même si la loi précède souvent les mentalités dans la tolérance vis-à-vis des minorités sexuelles[note 63],[i 31]. Le nombre de couples homosexuels est estimé à 120 000[i 32] ; une part importante de ces couples ont été officialisés par un PACS[i 32], même si la majeure partie des PACS concernent des couples hétérosexuels[i 26]. Les questions de l'adoption et du mariage des couples homosexuels sont régulièrement l'objet de débats en France[i 32].

Si la place des femmes dans la société française a beaucoup évolué au cours du XXe siècle, favorisées à la fin du siècle par de nombreuses lois contre les discriminations qu'elles subissent, la France reste loin de l'égalité hommes-femmes[i 33]. Le nombre de bachelières a dépassé le nombre de bacheliers depuis le début des années 1970[i 34], mais les jeunes femmes s'orientent — ou sont orientées — vers des filières offrant des emplois moins rémunérés et moins stables que les jeunes hommes[note 64],[i 35]. Cette différenciation dès l'école explique en partie — mais pas entièrement — les inégalités de revenu entre les sexes : pour un emploi à temps plein, les femmes touchent en moyenne un salaire 19% inférieur à celui des hommes, et la discrimination salariale pure serait de 6 à 7 %[note 65],[i 36]. De plus, les femmes travaillent plus souvent à temps partiel[i 37], les trois quarts des tâches domestiques leur étant confiées dans les ménages[note 66],[i 38], et leur taux d'activité reste inférieur à celui des hommes[note 67],[i 39]. Quant aux fonctions de décision, les femmes y accèdent encore peu : elles ne dirigent que 8% des entreprises de plus de 200 salariés[i 40], et ne représentent en 2007 que 60 des 504 postes les plus prestigieux de la fonction publique[i 40]. Si la loi du 6 juin 2000 a obligé les partis politiques à présenter autant de femmes que d'hommes à certaines élections[i 40], les femmes ne représentent que 18,5% des députés élus en 2007 et 13,1 % des conseillers généraux élus en 2008[i 40]. Néanmoins, il ne s'agirait pas de caricaturer la place des femmes dans la société française : leurs droits et leur reconnaissance restent bien meilleures que dans beaucoup de pays et sociétés traditionnelles.

Langues

Carte des langues régionales parlées en France métropolitaine. Certaines de ces langues ont presque disparu.

Le français est la langue très majoritairement parlée en France, et est officiellement « la langue de la République » depuis la loi constitutionnelle de 1992[113].

Afin de défendre le patrimoine linguistique du français, jugé menacé par la diffusion des anglicismes, le Parlement français a voté la loi Toubon en 1994, dont le décret d'application rend obligatoire l'usage des termes en français, publiés au Journal officiel par la Commission générale de terminologie et de néologie, dans les documents qui émanent des services et des établissements publics de l'État[114].

Selon un rapport au Ministre de l'Éducation Nationale, de la Recherche et de la Technologie et à la Ministre de la Culture et de la Communication d'avril 1999[115], il y aurait soixante-quinze autres langues parlées en France en comptant les langues régionales et les langues issues de l'immigration en France métropolitaine, ainsi que les dialectes parlés dans les DOM-TOM. Les plus répandues sont l'alsacien, le basque, le breton, le catalan, le corse, l'occitan, l'arabe[note 68], et, outre-mer, les langues créoles.

Religions

Article détaillé : Religion en France.

Depuis la loi du 9 décembre 1905, les Églises sont strictement séparées de l'État en France. « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte [...][116] ». La religion doit être cantonnée à la sphère privée ; les limites de cette laïcité sont l'objet de débats, par exemple au sujet du port de signes religieux « ostensibles » à l'école en 2003-2004[117]. Une grande partie des jours fériés en France correspond à des fêtes catholiques. De plus, la maintenance de nombreux édifices religieux est assurée par l'État au titre de la protection des monuments historiques : les édifices religieux représentent près de 30 % des monuments historiques français[118].

La France, « fille aînée de l'Église »[119], est un pays de tradition catholique ancienne, mais où le poids de l'Église a considérablement diminué. Entre 51 et 64 % de la population serait baptisée[120], mais une large part de la population se dit agnostique ou athée. De plus, d'autres religions sont présentes dans des proportions moins importantes, notamment le judaïsme dès l'Antiquité, le protestantisme depuis la Réforme et l'islam depuis l'arrivée en France d'immigrés du Maghreb et du Moyen-Orient au XXe siècle. Par principe, l’État français s’interdit les recensements à caractère religieux ; seules des estimations, imprécises et difficiles à réaliser, permettent de se représenter le poids de chaque confession en France, ainsi que le développement de l'athéisme et de l'agnosticisme :

Sondage CSA 2006-2007[121]

Total croyants : 35 %
Total agnostiques : 25 %
Total athées : 40 %

Sondage CSA en 2003[123]

Sondage par l'IFOP en 2007 pour La Vie[124]

Au-delà de ces valeurs, la perte d'influence des religions est un aspect majeur de l'évolution de la société française aux XIXe et XXe siècles. Près de 80 % des hommes et 70 % des femmes qui se disent d'origine catholique n'assistent jamais à un service religieux[i 41]. Même chez les catholiques les plus fervents, l'obéissance aux préceptes de l'Église diminue : 31 % des pratiquants assidus ayant eu des enfants entre 1995 et 2004 les ont eus hors mariage[i 42].

Éducation

Article détaillé : Système éducatif français.
Organisation de l'enseignement supérieur français.
Organisation de l’enseignement secondaire français.

La mise en place d'un système éducatif dans ce qui deviendra la France remonte à l'époque de Charlemagne[e 61]. Les débuts de l'enseignement supérieur remontent aux XIIe et XIIIe siècles avec la création des premières universités[e 86]. À la fin du XIXe siècle, les lois Ferry ont rendu l'école laïque, obligatoire et gratuite[125]. Depuis la réforme Berthouin en 1959, l’instruction est obligatoire de six à seize ans[i 43]. Si la formation et la rémunération des enseignants, ainsi que le choix des programmes, sont du ressort de l'État, la gestion des établissements scolaires primaires et secondaires est du ressort des collectivités territoriales[note 69],[126].

L'enseignement primaire se déroule en deux phases. L'école maternelle, qui accueille les très jeunes enfants, se donne pour but leur éveil, leur socialisation et la mise en place des outils fondamentaux que sont le langage et le nombre[127]. Puis, vers l'âge de six ans, les enfants sont accueillis par l'école élémentaire, dont les premiers objectifs sont l'apprentissage de la lecture, de l'écriture et du calcul, et l'éducation civique[128].

L'enseignement secondaire se déroule lui aussi en deux cycles. Le premier est dispensé au collège et aboutit au diplôme national du brevet[129]. Le deuxième est dispensé au lycée et aboutit à des examens finaux et nationaux : le baccalauréat (professionnel, technologique ou général) et le certificat d'aptitude professionnelle (CAPA dans l'enseignement agricole)[130].

L'enseignement supérieur français présente la particularité de faire cohabiter les universités et le système des Grandes écoles, où l'on entre généralement par concours à l'issue des classes préparatoires[note 70][131]. Les enseignements supérieurs pour le brevet de technicien supérieur et les classes préparatoires aux grandes écoles sont dispensés dans des lycées[131]. Les Grandes écoles sont souvent considérées comme à la fois plus performantes et plus élitistes que les universités.

Par ailleurs, près de 17 % des élèves de l'enseignement primaire et secondaire sont scolarisés dans des établissements privés[132], la plupart sous contrat d'association avec l'État et souvent confessionnels.

La France a connu depuis la Libération un élargissement considérable de la scolarisation. En 1936, moins de 3 % d'une classe d'âge obtenait le baccalauréat ; ce pourcentage est passé à 30 % en 1985 et 60 % en 1995[i 43]. Néanmoins, cette démocratisation de l'enseignement ne supprime pas les inégalités sociales : 25 % des enfants d'ouvriers nés entre 1974 et 1978 sont diplômés de l'enseignement supérieur, contre 77 % des enfants de cadres[i 44]. Ces inégalités sont encore plus fortes dans les grandes écoles : seuls 2,9 % des étudiants admis à l'École nationale d'administration en 2008 avaient un parent ouvrier[i 45].

Selon le programme PISA de comparaison des systèmes éducatifs nationaux, les résultats du système éducatif français sont en recul par rapport aux autres États membres de l'OCDE[133], mais ce pessimisme n'est pas universel[i 46]. Malgré les plans de prévention, l'illettrisme touche 3,1 millions de personnes, soit 9% de la population âgée de 18 à 65 ans ayant été scolarisée en France[134].

Santé

Article détaillé : Système de santé français.

En France, comme dans le reste du monde, les soins de santé sont délivrés par des professionnels de la santé qui peuvent être libéraux (médecins généralistes, dentistes,...) ou travailler dans des hôpitaux. Ces derniers peuvent être publics ou privés. Le système de santé français est en grande partie financé par la branche maladie de la sécurité sociale.

Le nombre de médecins pour 1 000 habitants était de 3,22 en 2008, un des taux les plus élevés au monde[135]. Les Françaises et les Français bénéficient également d'une des espérances de vie les plus longues du monde[i 47], même si le taux de mortalité prématurée (avant 65 ans) est élevé[i 48]. Les dépenses de santé par habitant étaient de 4 719 $ par an en 2008[136], ce qui place la France au-dessus de ses grands voisins européens, mais en dessous de la Suisse, de la Norvège, du Danemark, du Luxembourg, et des États-Unis. De 1950 à 2006, la dépense consacrée aux soins et aux biens médicaux est passée de 2,5 à 8,8 % du PIB[i 49].

Néanmoins, la santé des habitants de la France n'est pas optimale dans tous les domaines. Malgré la chute de la consommation de vin depuis les années 1960[note 71],[i 49], les Français demeurent les seconds consommateurs d'alcool d'Europe occidentale, après les Irlandais[i 48]. 29 % des 18-75 ans fumaient quotidiennement en 2005, malgré les intenses campagnes de lutte contre le tabagisme[i 50]. Quant aux drogues illicites, la plus consommée est le cannabis : 39 % des hommes de 18 à 25 ans en auraient consommé en 2005[i 50].

De plus, la France est un des pays d'Europe qui connaît le plus de troubles dépressifs[i 51]. La France est le plus gros consommateur d'antidépresseurs en Europe[i 51], et l'un des pays européens où le taux de suicide est le plus élevé[i 48].

Médias

En France, c'est la loi du 29 juillet 1881 qui a institué et en même temps limité la liberté de la presse[k 25].

Si les presses régionale, hebdomadaire et thématique se vendent bien en France[note 72],[137], la presse quotidienne nationale d'information généraliste est peu diffusée hors de la capitale. Dès lors, les cinq principaux titres de cette catégorie (Le Figaro, Le Monde, Aujourd'hui en France, Libération et La Croix) ne vendent réunis que moins d'un million d'exemplaires chaque jour[138], quand le quotidien japonais Yomiuri Shimbun en vend à lui seul plus de 14 millions[139].

Depuis 1981 et la légalisation des « radios libres »[140], les stations de radio publiques gérées par Radio France sont concurrencées par des stations privées, souvent propriétés de grands groupes de médias[141]. Dès lors, parmi les quatre premières stations de radio en audience cumulée en novembre-décembre 2009 (RTL, NRJ, France Inter et Europe 1[142]), seule la troisième est publique. De même, depuis l'apparition de la première chaîne de télévision privée (Canal +) en 1984, plusieurs centaines de chaînes de télévision privées ont vu le jour, diffusées par le canal hertzien, par câble, par satellite ou plus récemment par la télévision numérique terrestre (TNT). Les trois principales chaînes sont TF1, France 2 et France 3[143], les deux dernières appartenant au groupe public France Télévisions.

Quant à l'accès au réseau internet, il ne s'est vraiment démocratisé qu'au début des années 2000[note 73],[144]. En décembre 2009, 65 % des Français de 11 ans et plus étaient internautes[145].

Entre 2001 et 2008, la France est passée de la 10e à la 35e place du classement Reporters sans frontières de la liberté de la presse dans la monde[146],[147].

La joueuse de tennis Amélie Mauresmo était en 2004 puis en 2006 la numéro un mondiale selon le classement WTA.

Sport

Article détaillé : Sport en France.

Le sport en France est caractérisé par une tradition sportive ancienne, un rôle prépondérant dans l'organisation du sport moderne[note 74] et une grande variété de disciplines pratiquées à haut niveau. Depuis la fin du XXe siècle, le palmarès de la France en fait l'une des meilleures nations au monde dans de nombreux sports. La France est à ce jour la sixième nation sportive au monde[148].

Le football est le sport le plus populaire, avec plus de 2,3 millions de licenciés (dont 97 % d'hommes)[149], une popularité accrue par la double victoire de la France lors de la coupe du monde en 1998 puis du championnat d'Europe en 2000. Le tennis, l'équitation, les arts martiaux, le basket-ball, le handball et le golf sont également très pratiqués, sans oublier le rugby et la pétanque, essentiellement dans le sud du pays[150]. De plus, près de sept millions de Français pratiquent le ski chaque hiver, le plus souvent en dehors de toute organisation sportive[151]. Quant à l'escrime et au cyclisme, il s'agit des disciplines dans lesquelles la France est la plus titrée (respectivement 41 et 37 titres olympiques après les Jeux d'Athènes en 2004)[152].

Engagement associatif, syndical et politique

Manifestation contre le CPE à Paris en 2006.

Si les taux de participation aux élections diminuent, la participation protestataire, en revanche, se développe[i 52]. En 2008, 42 % des Français ont participé à une manifestation, contre 25 % en 1981[i 52]. En comparaison des autres pays développés, la France est souvent vue comme un pays où les manifestations et les grèves sont fréquentes[153],[154].

Mais cette participation ponctuelle à des événements contestataires ne se traduit pas, loin s'en faut, par un engagement important dans les partis politiques et les organisations syndicales[k 26]. Le premier parti politique français, l'UMP, comptait un peu moins de 230 000 adhérents en octobre 2009[155], soit moins de la moitié des adhérents de la CDU, le principal parti allemand de centre-droit (540 000 en novembre 2007[156]). Quant au taux de syndicalisation (8 %), il est le plus faible des pays riches[i 53], même s'il est plus important dans le secteur public[i 53].

En revanche, les Français sont très impliqués dans le milieu associatif : 14 millions de bénévoles sont membres de plus d'un million d'associations[i 53]. Ces associations bénéficient du statut accordé par la loi du 1er juillet 1901[157],[k 27], et sont particulièrement nombreuses à avoir pour objet le sport, la culture et les loisirs[i 53].

Image des Français

Les Français passent souvent pour être légèrement arrogants auprès des populations étrangères[l 1]. Selon un sondage réalisé en 1988 dans neuf pays industrialisés[note 75], 29 % des personnes interrogées jugent les Français « bavards », 27 % « contents d'eux » et 14 % « froids, distants »[l 1]. Pour ce qui est des qualités des Français, 48 % des personnes interrogées les jugent sympathiques, 40 % « intelligents », 38 % « accueillants » et 35 % « débrouillards »[l 1].

Économie

Article détaillé : Économie de la France.

L'organisation économique de la France est de type capitaliste avec une intervention étatique relativement forte depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale[c 2]. L’économie française est principalement une économie de services[158],[j 2].

En 2008, la France est la cinquième puissance économique mondiale par le PIB nominal ou la huitième à parité de pouvoir d'achat[159].

Monnaie

Une photographie de la face française d'une pièce d'un euro.
La face française d'une pièce d'un euro.

Après avoir vu sa valeur varier à plusieurs reprises, en particulier en 1960 où elle a été multipliée par 100, le franc a été remplacé progressivement entre 1999 et 2002 par l'euro, monnaie unique européenne[note 76]. Un euro vaut 6,55957 francs[160]. L'impact de ce changement de monnaie sur les prix à la consommation et le commerce extérieur a été l'objet de nombreux débats[note 77].

Revenus de la population et développement humain

Article connexe : Pauvreté en France.

Les revenus des Français et leur pouvoir d'achat augmentent régulièrement[note 78],[j 3], mais de façon inégale, ce qui accroit les inégalités économiques entre ménages[d 7]. En moyenne, les salariés à temps plein du secteur privé ont touché en 2007 29 279 euros bruts, soit 1 997 euros nets par mois[j 4]. De leur côté, les agents de la fonction publique à temps plein ont reçu 31 266 euros bruts, soit 2 182 euros nets par mois[j 4], une différence qui s'explique principalement par une qualification moyenne plus élevée dans le public[j 5]. L'éventail des rémunérations est plus resserré dans le secteur public[j 5]. Par ailleurs, 14,5 millions de personnes percevaient une pension de retraite en 2007[j 6]. Les revenus du patrimoine ne représentent que 9 % du revenu primaire brut des ménages, mais cette part est très variable selon les ménages[j 7]. Les 15 % des ménages les plus riches possèdent 55,8 % de l’ensemble du patrimoine[161].

7,2 % des Français vivaient sous le seuil de pauvreté à 50 % en 2007, et 13,2 % sous celui à 60 %[j 8]. La moitié d'entre eux ont un emploi[j 8], souvent à temps partiel et sur la base du salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC, qui concerne 3,4 millions de personnes[j 9] et équivaut à 8,86 euros bruts par heure en 2010[I 14]). De 200 à 300 000 personnes sont sans domicile fixe, principalement à Paris et dans les grandes villes[j 10].

En 2007, l'indice de développement humain de la France était de 0,961, ce qui place la France au huitième rang mondial[162]. Néanmoins, la même année, la France n'était qu'au douzième rang des pays de l'Union européenne pour le PIB par habitant en dollars américains aux taux de change courants, alors qu'elle occupait le septième rang en 1987, un recul qui s'explique principalement par une croissance faible du PIB français[j 11].

Emploi

Graphique montrant l'évolution du taux de chômage en France (au sens du Bureau international du travail) entre 1975 et 2009. De 3 % environ en 1975, on est passé à près de 10 % en 2010, avec de nombreuses fluctuations entre temps.
Évolution du taux de chômage en France (au sens du Bureau international du travail) entre 1975 et 2009.

Si la France a connu durant les Trente Glorieuses une situation proche du plein emploi — au cours des seules années 1960, l'économie française a créé 1,6 millions d'emplois[i 54] —, elle fait face depuis la fin des années 1970 à une situation de chômage élevé, malgré des fluctuations qui ont fait espérer le retour du plein emploi[i 54]. Au troisième trimestre 2009, 9,5 % de la population active française est au chômage au sens du bureau international du travail[I 15]. Le chômage touche particulièrement les jeunes, les moins diplômés, les étrangers, et, dans une moindre mesure, les femmes[note 79],[i 55]. Si les chômeurs peuvent dans un premier temps bénéficier des allocations versées par le Pôle emploi[163], ils ne touchent plus ensuite que le revenu de solidarité active (RSA)[164]. Les chômeurs de longue durée représentent un tiers de l'ensemble des chômeurs et sont ceux pour qui la réinsertion est souvent la plus difficile[d 8].

La situation de l'emploi en France est également marquée par des mutations profondes et structurelles en termes de statut et de secteur d'activité. Le salariat est devenu la principale forme d'emploi en France, représentant 89,5 % des emplois en 2008[I 16]. Surtout, l'emploi se tertiarise : l'agriculture ne représente plus depuis la fin des années 1970 que moins de 2 % des emplois[i 54], et la part de l'industrie a été divisée par deux entre 1978 et 2007, de 28 à 14 % des emplois[i 54], faisant de la France une économie postindustrielle[165].

Principaux secteurs d'activité

Malgré le maintien à un haut niveau de l'agriculture et de l'industrie, l'économie française est aujourd'hui principalement une économie de services[158]. Le secteur tertiaire s'autonomise peu à peu et devient le principal moteur de la croissance économique du pays[158].

Place de la France dans l'économie mondiale

En 2008, la France est redevenue la cinquième puissance économique mondiale[166], derrière les États-Unis, le Japon, la Chine et l’Allemagne, ou la neuvième à parité de pouvoir d'achat[167]. La France est le troisième pays au monde par le nombre d'entreprises figurant parmi les 500 premières entreprises mondiales[168].

L'économie française est fortement extravertie[a 23], notamment vis-à-vis de ses partenaires européens (65 % des exportations françaises[169]). Cette situation est en partie liée à l'épuisement ou à l'insuffisance des ressources minières et énergétiques du pays, qui l'obligent à importer[d 9]. Mais elle s'explique également par l'importance des exportations. Selon une étude du cabinet d'audit KPMG publiée en 2006, « la France offre globalement des coûts d'implantation plus faibles que ses grands voisins européens, non seulement sur l'énergie, les transports et l'immobilier, mais aussi sur la main d'œuvre »[a 24]. Début 2003, 25 % de la main-d'œuvre industrielle était employée par des groupes étrangers, principalement américains et européens[a 25]. Avec une part de marché mondiale d'environ 8 %, la France est le second exportateur de produits agroalimentaires produits sur place, notamment grâce aux exportations d'alcools[a 26].

Néanmoins, le commerce extérieur de la France connaît d'importantes difficultés. Depuis 2004, la France connaît un déficit de sa balance commerciale , de plus en plus creusé[a 27] (- 75,4  milliards de dollars en 2009[167]), une situation qui s'explique en partie par le niveau élevé de l'euro face au dollar[a 27]. Entre 1990 et 2006, la part de marché mondiale de la France dans les exportations de marchandises est passée de 6,3 à 4,1 %[a 28] ; la France n'est plus en 2009 que le cinquième importateur et le sixième exportateur mondial[167]. Selon Eurostat, cette dégradation du commerce extérieur français serait en partie dû à une augmentation des coûts salariaux horaires[a 29].

Patrimoine culturel

La galerie des Glaces du Château de Versailles, chef-d'œuvre de l'architecture baroque du XVIIe siècle.

Patrimoine architectural

La France possède un patrimoine architectural riche, témoin d'une longue histoire et de la rencontre de différents traits civilisationnels. Sur les 714 biens culturels[note 80] classés au patrimoine mondial par l'UNESCO au 1er janvier 2010, 31 sont français, ce qui fait de la France le troisième pays du monde en nombre de sites culturels classés au patrimoine mondial[note 81],[170]. Les premiers sites classés en 1979 furent les sites préhistoriques et grottes ornées de la vallée de la Vézère, l'abbaye du Mont-Saint-Michel, la basilique de Vézelay, la cathédrale de Chartres, le château et le parc de Versailles[171]. Le patrimoine architectural français comporte à la fois des édifices d'architecture religieuse (l'abbaye de Fontenay par exemple), politique (les châteaux de la Loire), industrielle (la saline royale d'Arc-et-Senans), militaire (les villes fortifiées par Vauban) et urbaine (la place Stanislas de Nancy). Il comporte des exemples d'architecture de toutes les époques, de l'architecture romaine (le pont du Gard) à l'architecture d'après-guerre (le centre-ville du Havre), en passant par des chefs-d'œuvre de l'architecture romane (l'abbaye de Saint-Savin-sur-Gartempe), gothique (la cathédrale d'Amiens) et classique (le canal du Midi). En France, les bâtiments d'intérêt historique peuvent être inscrits ou classés monument historique, ce qui leur assure une protection de l'État.

Patrimoine artistique et événements culturels

Si des productions artistiques sont attestées dans l'espace correspondant à la France actuelle dès la Préhistoire[m 1], on ne peut parler d'« art français » avant le début du IIe millénaire de notre ère, à l'époque où un État et une nation commencent à se former[f 1]. À partir de cette époque, les Beaux-Arts français vont être en grande partie similaires à ceux du reste de l'Europe occidentale, voyant se succéder un art roman aux XIe et XIIe siècles et un art gothique du XIIe au XVe siècles[m 2] ; la célébration de la puissance de la monarchie française[f 2], d'un « espace privilégié » (A. Chastel)[f 3] et la représentation du sacré[f 4] font partie des thèmes privilégiés d'un art principalement commandé par le pouvoir politique ou religieux. La Renaissance et le développement du classicisme au XVIIe siècle puis du néoclassicisme au XVIIIe siècle sont l'expression à la fois d'une recherche de l'ordre et de l'apparat et d'influences antiques et italiennes[m 3] ; c'est également à l'époque moderne qu'émergent des figures individuelles d'artistes, telles les peintres Poussin, La Tour, Watteau, Fragonard, Greuze, David, Gros et Ingres, ou les sculpteurs Girardon, Coysevox, Puget et Houdon[m 4]. Aux XIXe et XXe siècles, la France joue un rôle majeur dans les grands courants et révolutions artistiques occidentaux : le romantisme (Delacroix), le réalisme (Courbet), l'impressionisme (Monet, Renoir, Manet) et le néo-impressionisme (Van Gogh, Cézanne, Gauguin), le fauvisme (Matisse, Vlaminck), le cubisme (Braque, Picasso) ou encore le surréalisme (Duchamp) comptent des artistes français parmi leurs principaux représentants[m 4],[m 5]. Auguste Rodin, de son côté, révolutionne la sculpture à la fin du XIXe siècle[m 6].

Contrairement à plusieurs pays qui s'incarnent dans une grande figure d'écrivain, la littérature française compte de nombreuses figures à l'importance et à la renommée à peu près équivalentes[m 7]. Il serait vain de tenter d'en faire la liste, mais on peut citer au Moyen Âge les poètes Chrétien de Troyes et Villon[m 4] ; au XVIe siècle, le romancier Rabelais, l'essayiste Montaigne et les poètes Du Bellay et Ronsard marquent la Renaissance[m 4]. Au XVIIe siècle, les dramaturges Corneille, Racine et Molière, le poète Boileau, le fabuliste La Fontaine et l'inclassable Pascal s'attachent à maintenir ou rétablir l'ordre par la raison[m 4] ; au XVIIIe siècle, les auteurs des Lumières Voltaire, Diderot et Rousseau, les romanciers Prévost, Laclos et Sade et les dramaturges Marivaux et Beaumarchais fustigent la société de leur époque tout en abordant des sujets jusque là prohibés[m 4]. Au XIXe siècle, le roman connaît un apogée avec Stendhal, Balzac, Hugo, Dumas, Flaubert et Zola, mais les autres genres ne sont en reste, comme le montrent le mémorialiste Châteaubriand et les poètes Lamartine, Musset, Baudelaire, Vigny, Rimbaud et Mallarmé[m 4]. Au XXe siècle, le manque de recul rend plus difficile la perception de figures majeures ; on peut néanmoins citer les poètes Apollinaire, Éluard, Aragon, Char et Prévert, les romanciers Proust, Gide, Céline, Sartre, Camus et Sarraute, et les dramaturges Giraudoux, Cocteau, Beckett et Ionesco[m 4].

Divisée au Moyen-Âge entre un art religieux inspiré du chant grégorien et le chant profane des troubadours et trouvères[172], la musique française atteint un certain apogée à partir de l'époque classique, avec des compositeurs comme Lully et Charpentier au XVIIe siècle, Rameau au XVIIIe siècle, Berlioz, Gounod et Bizet au XIXe siècle, ou Debussy au XXe siècle — beaucoup de ces artistes composent des opéras[172]. À partir du début du XXe siècle, la musique dite « populaire » prend son essor[173], mêlant des genres propres à la France (la chanson française) à des genres importés (rock et rap en particulier), et permettant à des vedettes comme Claude François, Johnny Hallyday, Sheila, Michel Sardou ou Jean-Jacques Goldman[174] de vendre des dizaines de millions de disques.

Descente des marches des acteurs du film français Entre les murs, lauréat de la palme d'or au Festival de Cannes 2008.

Le cinéma, inventé en 1895 à Lyon par les frères Lumière, reste une activité importante en France malgré la concurrence hollywoodienne : la France est en 2005 le sixième producteur mondial[note 82] et le premier producteur européen de longs-métrages[175]. Le cinéma français, principalement tourné depuis les années 1980 vers la comédie et le cinéma d'auteur, a produit dans les années 2000 quelques films au succès mondial, comme Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain[note 83] ou La Marche de l'empereur[note 84],[176]. Le Festival international du film, organisé chaque année à Cannes, est l'événement culturel le plus médiatisé au monde[177].

Attachée à l'idée d'une « exception culturelle », la France protège sa culture, notamment par le biais de quotas de films français à la télévision et d'œuvres musicales françaises à la radio[178].

Une longue tradition scientifique

La France est depuis le Moyen Âge un foyer de connaissances et de découvertes majeur. L'université de Paris, créée en 1200, a été dès son origine et jusqu'à l'époque contemporaine l'une des plus importantes d'Occident[179]. Au 1er janvier 2010, 56 Françaises et Français se sont vus décerner un prix Nobel[note 85],[180] et neuf ont obtenu la médaille Fields[181].

Au XVIIe siècle, René Descartes définit une méthode pour l'acquisition d'un savoir scientifique, tandis que Blaise Pascal resta célèbre pour son travail sur les probabilités et la mécanique des fluides. Le XVIIIe siècle fut marqué par les travaux du biologiste Buffon et du chimiste Lavoisier, tandis que Diderot et D'Alembert publiaient l’Encyclopédie. Au XIXe siècle, Augustin Fresnel fut le fondateur de l’optique moderne, Sadi Carnot posa les bases de la thermodynamique, et Louis Pasteur fut un pionnier de la microbiologie. Au XXe siècle, on peut citer le mathématicien et physicien Henri Poincaré, les physiciens Henri Becquerel, Pierre et Marie Curie, restés célèbres pour leurs travaux sur la radioactivité, le physicien Paul Langevin ou encore le virologue Luc Montagnier, co-découvreur du virus de l'immunodéficience humaine.

Une tranche de roquefort, l'un des fromages français les plus réputés.

Gastronomie

Article détaillé : Cuisine française.

La cuisine française est renommée, notamment grâce à ses nombreux vins (champagne, vins de Bordeaux ou de Bourgogne ...) et fromages (roquefort, camembert ...)[182],[183], et grâce à la haute gastronomie qu'elle pratique depuis le XVIIIe siècle[g 1]. Néanmoins, la cuisine française est extrêmement variée, et est essentiellement constituée de spécialités régionales ayant conquis l'ensemble du territoire[g 2], comme la choucroute alsacienne, la quiche lorraine, les rillettes tourangelles, le foie gras périgourdin, le cassoulet languedocien, la tapenade provençale ou les quenelles lyonnaises. De plus, de véritables frontières culinaires se dessinent dans le pays, entre un nord utilisant le beurre et l'échalote et un sud leur préférant l'huile et l'ail[g 3],[l 2], et entre des régions à la cuisine terrienne (le Périgord par exemple) et d'autres à la cuisine résolument tournée vers la mer (la Provence)[g 4]. Néanmoins, ces frontières ont tendance à disparaître aujourd'hui, en raison de la jonction des modes de vie et de l'essor d'une cuisine mondialisée[g 5].

La France a proposé que la cuisine française, qui est régulièrement citée comme étant l'une des meilleures du monde[182],[183], entre au patrimoine mondial de l'UNESCO[184].

Rayonnement culturel international

Depuis le Moyen Âge et jusqu'au XXIe siècle, la France possède un rôle décisif dans l'histoire artistique, culturelle, intellectuelle et politique de nombreux pays[l 3]. En particulier, beaucoup de ses anciennes colonies utilisent en 2010 sa langue, son droit, ses institutions politiques ou encore son système fiscal[l 3]. La politique culturelle est depuis le milieu du XXe siècle un aspect majeur de la politique étrangère de la France[185].

Carte du monde francophone.
     langue maternelle      langue administrative      langue de culture

minorités francophones.

L'influence culturelle mondiale de la France passe notamment par le français, langue de l'élite européenne et de la diplomatie jusqu'au début du XXe siècle[l 4]. Le français, parlé par quelque 200 millions de locuteurs en 2010 [note 86],[l 4], est une des deux langues de travail de l'Organisation des Nations unies et de ses agences, une des trois principales langues de travail de la Commission européenne et de l'Union africaine. La France est un membre fondateur de l'Organisation internationale de la francophonie, qui regroupe 70 pays en 2010 et promeut la langue française, ainsi que les valeurs démocratiques et les droits de l'homme[186].

La présence culturelle de la France à l'étranger est entretenue non seulement par ses représentations diplomatiques, mais aussi par le réseau étendu de l'Alliance française[187] et par les plus de 400 établissements scolaires français à l'étranger[188]. De plus, la France est à l'origine de la création de médias à vocation internationale, tels que la radio RFI ou les chaînes de télévision TV5 et France 24[189].

Compléments

Notes

  1. Dont 543 965 en France métropolitaine. Les 432 000 km2 de la Terre Adélie concernés par le Traité sur l'Antarctique de 1959, qui a conduit au gel des revendications territoriales sur ce continent, sont exclus de ce calcul.
  2. Cette valeur concerne toute la France, métropolitaine comme d'outre-mer. La densité de population en France métropolitaine est de 115 habitants/km².
  3. PIB à parité de pouvoir d'achat, d'après le Fonds monétaire international (FMI).
  4. PIB nominal, d'après le Fonds monétaire international (FMI).
  5. Avant 2002, le franc français.
  6. Franc CFP dans les collectivités du Pacifique :
    1 000 XPF = 8,38 EUR exactement, soit 1 EUR ≈ 119,3317 XPF environ (source officielle IEOM)
  7. .gp, .mq, .gf, .re, .pm, .yt, .tf, .wf, .pf et .nc pour les collectivités d’outre-mer, ainsi que .eu (partagé avec les autres pays de l'Union européenne).
  8. Une partie de la frontière de la France avec l'Allemagne correspond néanmoins au cours du Rhin.
  9. Des populations francophones résident en Belgique et en Suisse.
  10. La souveraineté de la France sur ce territoire, contesté par l'Australie, est en outre limitée par les clauses du traité sur l'Antarctique.
  11. La superficie approximative des bassins versants français de la Loire, du Rhône, et de la Garonne est de respectivement 115 000, 90 000, 80 000 et 55 000 km². 115 000 + 90 000 + 80 000 + 55 000 = 340 000 km² = 62,15 % du territoire français métropolitain.
  12. L'aire urbaine parisienne comptait en 1999 11 174 743 habitants, contre 1 648 216 pour l'aire urbaine lyonnaise. À titre de comparaison, Rome est la troisième aire urbaine d'Italie et compte 1,75 fois moins d'habitants que la première Milan ; Berlin possède une population comparable à celles de Francfort, Munich, Stuttgart et Hambourg ; Barcelone est proche de Madrid en termes d'aire urbaine.
  13. Ces valeurs concernent l'année 2007, et correspondent à la part du transport routier dans le total des transports de voyageurs et marchandises cette année-là, respectivement en voyageurs-km et en tonnes-km.
  14. Voir à ce sujet l'article Sécurité routière en France.
  15. Par exemple le Vélib' à Paris.
  16. C'est au cours de cette exécution que périt Blandine de Lyon, considérée par les chrétiens comme l'un des premiers martyrs et plus tard canonisée par l'Église catholique.
  17. Si l'année 496 est traditionnellement retenue comme celle du baptême de Clovis, certains historiens contestent cette date pour laquelle les sources historiques sont minces.
  18. Chacun des deux frères prononce le serment devant l'armée de son allié et dans la langue vernaculaire de celle-ci ; Louis a ainsi prononcé le texte en roman et Charles en langue germanique.
  19. Les Capétiens règneront sur la France jusqu'à la Révolution française en 1792, puis à nouveau de 1815 à 1848.
  20. Paris compterait quelque 200 000 habitants au début du XIVe siècle.
  21. En 1303, l'envoyé de Philippe le Bel aurait souffleté le pape Boniface VIII à Anagni, mais la plupart des historiens considèrent aujourd'hui que cet événement relève davantage du mythe que de la réalité historique.
  22. En moins de 14 ans, les trois fils de Philippe le Bel ont trouvé la mort sans héritier mâle. Leur cousin germain a alors obtenu le trône, au détriment des filles des rois défunts et surtout du roi d'Angleterre Édouard III, petit-fils de Philippe le Bel par sa mère. Cette succession, dont le prétexte est la loi salique récupérée à cette époque et qui interdit à une femme de transmettre la couronne royale, serait en réalité surtout due au refus des barons français de voir un roi étranger monter sur le trône. Voir aussi l'article détaillé sur la succession de Charles IV de France.
  23. Cette valeur est issue des chroniques du contemporain Jean Froissart. Mais, selon des travaux récents portant sur quelques provinces du royaume, la population de ces provinces aurait été divisée par deux, voire par trois entre 1315 et 1450, la peste étant le principal facteur de cette chute démographique.
  24. La Provence et le Roussillon sont conquis sous Louis XI.
  25. François Ier avait été lui aussi candidat à l'Empire.
  26. En 1534 a lieu l'affaire des Placards : des écrits injurieux contre la messe et la religion catholique ont été placardés jusque sur la porte de la chambre du roi. L'attitude de la monarchie vis-à-vis du protestantisme devient à partir de là fortement hostile et répressive.
  27. Derrière cet absolutisme apparent, le pouvoir de Louis XIV reste néanmoins limité par les multiples franchises, privilèges et libertés qu'ont obtenus au cours des siècles précédents de nombreuses entités politiques régionales ou locales.
  28. Le règne de Louis XIV a duré 72 ans, et son pouvoir personnel 54 ans. Louis XIV est ainsi le chef d'État ayant gouverné le plus longtemps la France.
  29. Napoléon Ier est notamment à l'origine de la création de la Banque de France, des lycées, des chambres de commerce, des cours d'appel, de la Légion d'honneur ou encore des préfectures. C'est également sous son règne que sera adopté le code civil français.
  30. Dans une Europe de 167 millions d'habitants, 82 sont sous le contrôle direct ou indirect de l'Empereur.
  31. En 1914, l'Empire colonial français compte environ 50 millions d'habitants et 10 millions de kilomètres carrés.
  32. Citons notamment la création des conventions collectives, la limitation du temps de travail à 40 heures par semaine et l'institution de deux semaines de congés payés.
  33. 238 000 militaires français auraient été tués au cours de la Seconde Guerre mondiale, selon Histoire : Le monde de 1939 à nos jours (manuel scolaire de terminale), Nathan, 1998.
  34. Jacob Robinson donne le nombre de 83000 Juifs exterminés en France ou à partir du territoire français (Jacob Robinson, Encyclopaedia Judaica, cité par Léon Poliakov, Histoire de l'antisémitisme, t. 2, Seuil, 1993, p. 527 
  35. Outre les organisations paramilitaires et les tentatives de coups d'État qui ont marqué ce conflit, de nombreux actes de torture auraient été commis dans chaque camp.
  36. Ce terme a été utilisé par le juriste français Maurice Duverger pour désigner plusieurs régimes politiques, dont la Cinquième République française.
  37. L'expression de « régime semi-présidentiel » appartient à Maurice Duverger, celle de « régime parlementaire bireprésentatif » à Marie-Anne Cohendet.
  38. Avant la révision constitutionnelle de 2000, le Président de la République était élu pour sept ans.
  39. De nombreux textes juridiques français citent ce droit. Citons, par exemple, l'article préliminaire du code de procédure pénale, selon lequel « toute personne suspectée ou poursuivie est présumée innocente tant que sa culpabilité n'a pas été établie. Les atteintes à sa présomption d'innocence sont prévenues, réparées et réprimées dans les conditions prévues par la loi. »
  40. Néanmoins, ce droit d'appel n'existe pas dans certains cas où le litige ou les réquisitions du plaignant sont considérées comme de faible importance. Le pourvoi en cassation reste cependant toujours possible. Voir à ce sujet l'article Organisation juridictionnelle (France).
  41. Voir à ce sujet l'article Cour européenne des droits de l'homme#Violations de l'article 6.
  42. Après la création de circonscriptions d'action régionale en 1960, les régions ont été instituées en 1972 ; il faudra cependant attendre 1982 pour qu'elles deviennent des collectivités territoriales et 1986 pour que les premiers conseillers régionaux soient élus au suffrage universel.
  43. Il faut cependant ajouter à cette liste le cas de certaines entités au statut particulier. La Collectivité territoriale de Corse possède un statut à part, distinct de celui des régions. Quant aux trois plus grandes communes du pays (Paris, Marseille et Lyon), elles sont divisées en arrondissements municipaux, au sein desquels un conseil d'arrondissement est élu, mais ce conseil d'arrondissement ne possède que des pouvoirs limités et généralement subordonnés à l'accord du conseil municipal.
  44. a et b En 2009, les habitants de Mayotte se sont prononcé par référendum pour la départementalisation de leur collectivité, dont le statut était déjà proche de celui des départements.
  45. En 1965 et 1974, le parti communiste n'avait pas présenté de candidat aux présidentielles. Par ailleurs, Édouard Balladur, dissident du RPR investi par l'UDF en 1995, est comptabilisé dans les voix du centre.
  46. Entre 1974 et 2002, au premier tour de chaque élection présidentielle, la part des suffrages exprimés obtenues par les trois premiers candidats cumulés n'a cessé de diminuer, de presque 91 % en 1974 à un peu moins de 53 % en 2002. Néanmoins, cette évolution a été contredite par l'élection présidentielle de 2007 : les trois premiers candidats ont obtenu plus de 75 % des suffrages exprimés, un résultat qui s'explique en partie par la peur des électeurs de ne pas voir, comme en 2002, le candidat d'un des deux principaux partis se qualifier pour le second tour.
  47. Depuis 2009, les Verts sont associés à d'autres partis écologistes dans l'alliance électorale Europe Écologie.
  48. Le diagramme de gauche représente les principaux impôts en pourcentage des recettes fiscales de l'État en 2007. Le diagramme de droite représente la part du PIB français revenant aux administrations publiques et de sécurité sociale après prélèvements obligatoires et transferts. IR = Impôt sur le revenu des personnes physiques ; CSG = Contribution sociale généralisée ; IS = Impôt sur les sociétés ; TVA = Taxe sur la valeur ajoutée ; TIPP = Taxe intérieure sur les produits pétroliers.
  49. C'est-à-dire en incluant les prestations sociales stricto sensu, les prestations des services sociaux (l'accès gratuit ou à tarif réduit à l'hospitalisation publique, aux transports en commun pour les RMIstes, les personnes âgées et les jeunes enfants, etc) et les prestations fiscales (notamment l'application du quotient familial dans le calcul de l'impôt sur le revenu), mais sans prendre en compte les dépenses des mutuelles de santé.
  50. Citons notamment le déremboursement de certains médicaments, la réforme du régime d'indemnisation du chômage ou encore la réforme des retraites mise en œuvre en 2003 par le gouvernement Fillon.
  51. Un retrait prochain des forces françaises du Sénégal est annoncé.
  52. En 2008, 41  des aides et 49 % du personnel à l'étranger de l'Agence française de développement concernaient l'Afrique subsaharienne. Parmi les sept principaux États bénéficiaires des fonds de l'AFD (Afrique du Sud, Chine, Sénégal, Maroc, Indonésie, Égypte et Tunisie), cinq sont africains et trois sont d'anciennes colonies françaises.
  53. La France possède de nombreux autres symboles officieux, notamment le coq, l'hexagone, les majuscules associées « RF » ou encore la figure de Jeanne d'Arc.
  54. (65,4 / 6 793) x 100, soit environ 0,96 %
  55. Mode de calcul : (Solde migratoire + Solde naturel) / Population moyenne = Accroissement. Dans notre cas : (275 000 + 71 000) / 64321374 = 0,54 %
  56. Le CIA World Factbook l'estime à 80,97 ans, ce qui place la France au huitième rang mondial (source).
  57. Yannick Noah est le fils d'un Camerounais, Dany Boon et Zinedine Zidane sont ceux d'Algériens kabyles. Quant à Gad Elmaleh, il est né au Maroc.
  58. Contre 26,5 ans à la fin des années 1970.
  59. Contre 6 % en 1960.
  60. Dans 77 % des cas, les enfants sont confiés à la mère, contre 8% pour le père.
  61. On compte 1,8 million de familles monoparentales en France en 2005.
  62. Un tiers des familles monoparentales vivent sous le seuil de pauvreté en France.
  63. Selon une enquête de SOS Homophobie, en 2004, les deux tiers des homosexuels ont fait l'objet de remarques désagréables (Louis Maurin, op.cit., p.288). Selon l'enquête Arval réalisée en 2008 dans une trentaine de pays européens, 19 % des Français estiment que l'homosexualité « n'est jamais justifiable » (Ibid, p.320). La tolérance vis-à-vis des minorités sexuelles varie également selon le territoire considéré : elles sont bien mieux acceptées dans les centres-ville prospères que dans les milieux ruraux, les villes en reconversion économique ou l'outre-mer.
  64. Les jeunes femmes s'orientent davantage vers les filières littéraires, offrant des perspectives d'emploi et de salaires moins bonnes que les filières scientifiques et techniques que préfèrent les jeunes hommes.
  65. Cette différence salariale pure correspond à des comparaisons à secteur d'activité, expérience, qualification, diplôme, situation familiale et passé dans le monde du travail équivalents.
  66. Les femmes consacrent en moyenne 21 h 38 par semaine aux tâches domestiques, contre 7 h 56 pour les hommes, selon Cécile Brousse, « La répartition du travail domestique entre conjoints reste très largement spécialisée et inégale », in France, portrait social, INSEE, Paris, 1999.
  67. 65% des femmes françaises de 15 à 64 ans étaient considérées comme actives en 2007, contre 74,5% des hommes.
  68. La langue arabe est essentiellement parlée par les immigrés et les descendants d'immigrés du Maghreb et du Moyen-Orient.
  69. Les communes gèrent des écoles maternelles et élémentaires, les départements gèrent les collèges et les régions les lycées.
  70. Certaines grandes écoles recrutent sur concours ou sur dossier directement après le baccalauréat, ou après deux années de classe préparatoire dite « intégrée ».
  71. Entre 1960 et 2006, la consommation de vin des plus de 15 ans est passée de l'équivalent de 21 litres à 7,5 litres d'alcool pur par an.
  72. Selon l'OJD, le quotidien régional Ouest France est vendu à plus de 762 000 exemplaires chaque jour, le magazine hebdomadaire TV Mag à plus de 6 millions d'exemplaires et le quotidien sportif L'Équipe à plus de 303 000 exemplaires (en ne comptant que son édition générale).
  73. Début 2001, seuls 17 % des foyers français étaient connectés à internet.
  74. C'est à Paris que s'est réuni le premier congrès olympique en 1894, sous la direction du Français Pierre de Coubertin, qui décida le rétablissement des Jeux olympiques.
  75. Enquête Sofres pour Le Figaro Magazine, réalisée au printemps 1988 au Québec, en Belgique, en Espagne, en Italie, en Allemagne, en Grande-Bretagne, aux États-Unis, au Japon et en URSS. Les personnes interrogées pouvaient donner plusieurs réponses. Les valeurs indiquées ici sont des moyennes des valeurs relevées dans les États ou provinces mentionnées, pondérées par leur poids démographique.
  76. L'euro est apparu le 1er janvier 1999, sauf pour les pièces et les billets ; pour ces derniers, il a fallu attendre le 1er janvier 2002. Le 17 février 2002, le franc a cessé d'avoir cours légal en France.
  77. Voir à ce sujet l'article euro.
  78. Au cours du XXe siècle, le salaire annuel moyen d'un ouvrier a quadruplé en monnaie constante, et son salaire horaire a été multiplié par huit.
  79. L'écart entre hommes et femmes en terme de taux de chômage tend à se résorber. Fin 2008, 8,8 % des femmes actives étaient au chômage, contre 7,6 % des hommes actifs.
  80. En incluant les sites dits mixtes, à l'intérêt à la fois naturel et culturel.
  81. À égalité avec l'Allemagne et la République populaire de Chine, et derrière l'Italie et l'Espagne.
  82. En nombre de films produits, derrière l'Inde, le Nigeria, les États-Unis, le Japon et la République populaire de Chine.
  83. La comédie romantique Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain, réalisé par Jean-Pierre Jeunet et sorti en 2001, a engrangé 23 115 858 entrées à l'étranger au 31 décembre 2009.
  84. Le documentaire La Marche de l'empereur, réalisé par Luc Jacquet et sorti en 2005, a engrangé entrées à l'étranger au 31 décembre 2009.
  85. Dont une l'a reçu deux fois (Marie Curie). Ce chiffre inclut l'unique lauréat français du Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel, couramment appelé prix Nobel d'économie.
  86. Ces valeurs ne concernent que les personnes parlant effectivement le français (et non celles vivant dans un pays francophone sans parler cette langue) et sont des estimations de l'Organisation internationale de la francophonie.

Codes

Article audio
Écouter cet article (info sur le fichier)
→ D'autres articles audio

La France a pour codes :

Bibliographie

Voir l'article : Bibliographie sur la France.

Sur les autres projets Wikimédia :

Liens externes

Références

  1. a et b p.131.
  2. p.133.
  3. p.140.
  4. p.138.
  5. p.139-141.
  6. p.142.
  7. p.147.
  8. p.135.
  9. p.212.
  10. p.214.
  11. a et b p.180.
  12. p.179.
  13. a, b et c p.182.
  14. p.181.
  15. a et b p.188.
  16. p.184.
  17. p.189.
  18. p.190.
  19. p.194-195.
  20. p.193-194.
  21. p.194.
  22. p.187.
  23. p.28.
  24. p.33.
  25. p.32.
  26. p.269.
  27. a et b p.291.
  28. p.295.
  29. p.296.
  1. p.19 et 38-39.
  2. a, b et c p.39.
  3. p.178.
  4. p.194.
  5. p.41-42.
  6. a et b p.35-36.
  7. a et b p.31-32
  8. p.227
  9. a et b p.29-30.
  10. p.32-33.
  11. p.33.
  12. a et b p.37.
  13. p.128.
  14. p. 161.
  15. p.162-163.
  16. p.43.
  17. a et b p.155.
  18. p.153-154.
  19. p.158.
  20. p.159.
  1. p.250.
  2. p.19-30.
  1. p.22.
  2. p.81.
  3. p.84.
  4. p.82-83 et 86-87.
  5. p.84-85.
  6. p.82 et 86.
  7. p.14-16.
  8. p.21.
  9. p.7.
  1. a, b, c et d p.17.
  2. p.18.
  3. a, b et c p.19.
  4. a et b p.20.
  5. p.24.
  6. p.21-23.
  7. p.25.
  8. p.35.
  9. a et b p.29.
  10. a et b p.28.
  11. a et b p.31.
  12. a, b et c p.32.
  13. p.33.
  14. p.34.
  15. p.36-37.
  16. p.40-41.
  17. a, b et c p.41.
  18. a et b p.41-42.
  19. a et b p.43.
  20. a et b p.44.
  21. a, b et c p.45.
  22. a et b p.46.
  23. a et b p.47.
  24. p.46-48.
  25. p.48.
  26. p.53-55.
  27. a et b p.55-56.
  28. p.57.
  29. p.60.
  30. p.53.
  31. p.54.
  32. p.66-67.
  33. p.68-69.
  34. p.70-72.
  35. p.72.
  36. p.72-73.
  37. p.76.
  38. p.76-77.
  39. p.77.
  40. p.78.
  41. a, b et c p.79.
  42. p.79-82.
  43. p.82.
  44. a, b et c p.81.
  45. p.83.
  46. a et b p.84.
  47. a, b, c, d, e et f p.88.
  48. a, b et c p.89.
  49. p.89-90.
  50. a, b, c, d et e p.90.
  51. p.92-93.
  52. p.92.
  53. p.93-94.
  54. a, b, c, d et e p.91.
  55. a, b et c p.98.
  56. a et b p.99-100.
  57. a et b p.100.
  58. p.99.
  59. p.100-101.
  60. a, b et c p.102.
  61. a et b p.103.
  62. p.104.
  63. a, b, c et d p.105.
  64. a et b p.106.
  65. a, b, c et d p.110.
  66. p.111.
  67. a, b et c p.112.
  68. p.120.
  69. p.120-121.
  70. p.121.
  71. p.122.
  72. a et b p.123.
  73. a et b p.124.
  74. p.113.
  75. p.113-114.
  76. p.125.
  77. p.122-123 et 126.
  78. a, b et c p.115.
  79. a, b et c p.116.
  80. p.117.
  81. p.118.
  82. p.131.
  83. p.134-136.
  84. p.136-138.
  85. p.141-142.
  86. a et b p.142.
  87. p.139.
  88. a et b p.134.
  89. a et b p.135.
  90. p.135-136.
  91. p.145.
  92. p.147-149.
  93. p.147.
  94. p.148.
  95. p.148-149.
  96. a, b, c, d, e et f p.149.
  97. a et b p.150.
  98. p.150-151.
  99. p.152.
  100. p.151.
  101. p.151-152.
  102. a, b et c p.153.
  103. p.153-154.
  104. p.155.
  105. p.170-173.
  106. p.171-173.
  107. a et b p.172.
  108. a et b p.173.
  109. p.173-175.
  110. p.176-177.
  111. p.176.
  112. p.175.
  113. p.178.
  114. p.178-179.
  115. p.179.
  116. a, b et c p.184.
  117. p.185.
  118. p.186.
  119. p.183-184.
  120. p.182-183.
  121. p.182.
  122. p.185-186.
  123. a et b p.187.
  124. a et b p.187-188.
  125. p.189.
  126. p.193-194.
  127. p.194.
  128. p.194-195.
  129. p.196-198.
  130. p.200-201.
  131. p.201-202.
  132. a, b et c p.202.
  133. p.231.
  134. a, b et c p.206.
  135. p.206-208.
  136. p.214-215.
  137. p.214.
  138. p.209.
  139. p.209-210.
  140. p.210-211.
  141. p.207-209.
  142. a et b p.212-213.
  143. a et b p.212.
  144. p.211.
  145. a et b p.213.
  146. p.208.
  147. p.215-216.
  148. p.228-230.
  149. p.230.
  150. p.231.
  151. p.232-233.
  152. a, b et c p.233.
  153. p.219-220.
  154. p.220-222.
  155. p.222-225.
  156. p.222-223.
  157. a et b p.224.
  158. p.223.
  159. p.233-234.
  160. p.234-235.
  161. p.234-237.
  162. p.236.
  163. p.237.
  164. p.238.
  165. p.238 et 242.
  166. a, b, c et d p.242.
  167. a et b p.243.
  168. a, b et c p.246.
  169. a et b p.245-248.
  170. p.250.
  171. a et b p.257.
  172. p.255-256.
  173. p.257-258.
  174. a et b p.259.
  175. p.267.
  176. a et b p.269.
  177. p.270.
  178. a et b p.274.
  179. p.271-272.
  180. p.272.
  181. p.278.
  182. p.279.
  183. a et b p.280.
  184. p.281.
  185. a et b p.282.
  186. p.284.
  187. p.285.
  188. a, b et c p.283.
  189. p.285.
  190. p.286.
  191. a et b p.290.
  192. a et b p.291.
  193. p.292-294.
  194. a, b et c p.294.
  195. p.297-298.
  196. p.319.
  197. p.295-297.
  198. p.296.
  199. p.299.
  200. p.322-323.
  201. a, b et c p.323.
  202. a, b, c et d p.324.
  203. a, b et c p.325.
  204. p.325-326.
  205. p.326-329.
  206. p.329.
  207. p.329-330.
  208. p.330-331.
  209. p.332.
  210. p.333.
  211. p.335.
  212. a, b, c, d, e et f p.336.
  213. p.337.
  214. p.337-339.
  215. p.340-341.
  216. p.340.
  217. p.340-342.
  218. p.344.
  219. a, b et c p.344-345.
  220. a et b p.345.
  221. a et b p.346-347.
  222. p.348-351.
  223. p.378-380.
  224. a et b p.349.
  225. p.358-359.
  226. p.348.
  227. p.351.
  228. p.351-352.
  229. p.355.
  230. p.356-357.
  231. p.358.
  232. p.358-359.
  233. p.359-363.
  234. p.363-364.
  235. p.366-368.
  236. p.368-369.
  237. p.370.
  238. p.369.
  239. p.372.
  240. p.373.
  241. p.374-375.
  242. p.373-375.
  243. p.375.
  1. p.26.
  2. p.88-95.
  3. p.19-28.
  4. p.96-100.
  1. p.53 et 62.
  2. p.160-161.
  3. p.119.
  4. p.111.
  5. p.163-167.
  1. p.266.
  2. p.265.
  3. p.17-18.
  4. p.26-27.
  5. p.77.
  6. a et b p.93.
  7. p.79.
  8. a et b p.78.
  9. a, b, c et d p.81.
  10. p.92.
  11. p.84.
  12. p.89-91.
  13. p.80.
  14. p.80-83.
  15. a et b Enquête menée en 2009 par Le Journal du dimanche, citée p.86.
  16. a et b p.88-89.
  17. Enquête menée en 2005-2006 par le Bureau international du travail (BIT), dans les grandes villes françaises, à partir de fausses candidatures dans les secteurs de l'hôtellerie et de la restauration, citée p.88.
  18. p.86.
  19. p.87.
  20. p.83.
  21. Graphique « Combien d'enfants dans les familles », p.39.
  22. p.23.
  23. p.35.
  24. p.48.
  25. p.36.
  26. a et b p.48-50.
  27. p.50.
  28. p.52-53.
  29. p.44-45.
  30. p.46.
  31. p.288-289.
  32. a, b et c p.44-45.
  33. p.57.
  34. p.58.
  35. p.58-59.
  36. Lara Muller, « Les écarts de salaires entre hommes et femmes. Des disparités persistantes », dans Premières informations, Ministère de l'Emploi, no 44.5, octobre 2008 , cité p.63-64.
  37. p.62.
  38. p.69.
  39. p.60.
  40. a, b, c et d p.66.
  41. p.323.
  42. p.324.
  43. a et b p.116.
  44. p.123.
  45. p.125.
  46. p.118-119.
  47. p.274.
  48. a, b et c p.276.
  49. a et b p.275.
  50. a et b Observatoire français des drogues et toxicomanies, Drogues, chiffres clés, 2007 , cité p.280-281.
  51. a et b p.277.
  52. a et b p.333.
  53. a, b, c et d p.335.
  54. a, b, c et d p.144.
  55. p.148.
  1. p.58-62.
  2. p.290.
  3. p.339-340.
  4. a et b p.321.
  5. a et b p.324.
  6. p.330.
  7. p.342.
  8. a et b p.344.
  9. p.326 (en juillet 2008).
  10. p.346.
  11. OCDE, cité p.341.
  1. a et b p.13.
  2. a et b p.21.
  3. p.22.
  4. a et b p.23.
  5. p.22-23.
  6. p.14.
  7. p.15.
  8. p.16-19.
  9. p.19-20.
  10. p.100-103.
  11. p.26-27.
  12. p.88.
  13. p.90.
  14. p.91-93.
  15. a et b p.84.
  16. p.85.
  17. a et b p.86.
  18. p.87.
  19. p.88.
  20. p.79-80.
  21. p.49.
  22. p.50-53.
  23. p.54.
  24. p.57.
  25. p.72.
  26. p.78-79.
  27. p.76.
  1. a, b et c p.206-207.
  2. p.58.
  3. a et b p.191-192.
  4. a et b p.194-195.
  1. p.80.
  2. p.81-83.
  3. p.84-88.
  4. a, b, c, d, e, f, g et h Les noms cités dans l'article sont tous cités dans les pages 85 à 95.
  5. p.89-90.
  6. p.90.
  7. p.92.
  1. a et b p.310.
  2. a et b p.309.
  3. a et b p.215-216.
  4. p.217.
  5. Les partis indiqués ici sont ceux dont l'analyse est détaillée dans les pages 217 à 224.
  1. Population sur CIA world factbook
  2. Existe-t-il différents types de collectivités en outre-mer ? sur vie-publique.fr, 14 décembre 2009. Consulté le 25 février 2010
  3. a, b et c CIA World Factbook. Voir l'article Liste des pays par superficie.
  4. La France veut accroître son domaine maritime sur lefigaro.fr, 21 août 2006. Consulté le 25 février 2010
  5. [pdf] Commission européenne — Direction générale de la pêche et des affaires maritimes, « Politique maritime de l’UE : Faits et chiffres – France » sur ec.europa.eu. Consulté le 24 mai 2010
  6. L'altitude du Mont Blanc reste stable sur Le Figaro.fr, 5 novembre 2009. Consulté le 2 avril 2010
  7. Vos questions sur le climat sur cnrs.fr, 2 avril 2010
  8. Géographie sur tourisme-guyane.com. Consulté le 2 avril 2010
  9. Questions courantes sur st-pierre-et-miquelon.com. Consulté le 2 avril 2010
  10. Terres australes et antarctiques françaises sur tlfq.ulaval.ca. Consulté le 2 avril 2010
  11. Les valeurs concernant les précipitations, l'ensoleillement et la neige en France métropolitaine (Corse comprise) sont issus de L'encyclopédie des villes de France de linternaute, section « climat » de la base de données concernant chaque ville. Les valeurs de température moyenne en janvier et juillet en France métropolitaine, ainsi que toutes les valeurs concernant l'outre-mer et les villes non françaises, sont issus de la base de données climatiques du site levoyageur.net. Pour les grandes villes, les valeurs peuvent légèrement varier selon la station météo considérée (par exemple, celle du centre-ville ou celle de l'aéroport).
  12. Institut français de l'environnement, L'environnement en France, La Découverte, Paris, 1998 (ISBN 2-7071-2894-5), p. 110 
  13. a et b Institut français de l'environnement, op.cit., p.365-367.
  14. [pdf] Les parcs naturels régionaux : 40 ans d'histoire ... sur parcs-naturels-regionaux.tm.fr. Consulté le 5 avril 2010
  15. [pdf] Parcs naturels régionaux de France, « Données de base Parcs naturels régionaux », mis à jour le 28 août 2007. Consulté le 5 avril 2010
  16. (en) United Nations Statistics Division, « Carbon dioxide emissions (CO2), metric tons of CO2 per capita (CDIAC) » sur mdgs.un.org. Consulté le 5 avril 2010
  17. Daniel Noin, L'espace français, Armand Colin, coll. « Cursus », Paris, 1995 (ISBN 2-200-21638-6), p. 126 
  18. Les dynamiques de l'espace français (4) sur ac-dijon.fr. Consulté le 31 mars 2010
  19. Inauguration du tunnel sous la Manche sur linternaute.com. Consulté le 25 mai 2010
  20. Daniel Noin, op.cit., p.90-91.
  21. [pdf]Emmanuel Caicedo, Carlo Colussi, Karine Gormon, Françoise Jacquesson, Guillaume Wemelbeke et Frédéric Boccara (SOeS), « En 2007, hausse de la mobilité des voyageurs et des transports de marchandises » sur statistiques.equipement.gouv.fr, 2008. Consulté le 24 janvier 2010
  22. a, b et c [pdf] Les comptes des transports en 2008 sur equipement.gouv.fr, 2008. Consulté le 24 février 2010
  23. Parcs de véhicules selon le genre sur vingt-huit années sur statistiques.equipement.gouv.fr, 2009. Consulté le 24 janvier 2010
  24. Le permis : site sur permisdeconduire.gouv.fr. Consulté le 24 janvier 2010
  25. a et b Un réseau étendu sur rff.fr, 2009. Consulté le 24 janvier 2010
  26. Clive Lamming, Larousse des trains et du chemin de fer, Larousse, Paris, 2005, p.62-63.
  27. Clive Lamming, op.cit.p.63-65.
  28. Clive Lamming, op.cit.p.72-81.
  29. Jean Tricoire, Un siècle de métro en 14 lignes, La Vie du Rail, Paris, 2004, p. 17 
  30. Jean Tricoire, op.cit., p.28.
  31. Union des aéroports français, « Statistiques de trafic 2008 » sur www.aeroport.fr. Consulté le 15 février 2010
  32. Ouverture du capital d'Air France sur minefe.gouv.fr, 10 février 1999. Consulté le 25 février 2010
  33. Air France-KLM, le géant prend forme sur voyages-d-affaires.com. Consulté le 25 février 2010
  34. (en) Association internationale du transport aérien, « Scheduled Passenger - Kilometres Flown » sur iata.org, 2008. Consulté le 25 février 2010
  35. a et b (en) World port rankings 2007, 2007. Consulté le 25 février 2010
  36. Fédération française de la randonnée pédestre, « Qui sommes nous ? » sur ffrandonnee.fr. Consulté le 25 février 2010
  37. Michel Rouche, Clovis, Éditions Fayard, 1996 (ISBN 2-213-59632-8), p. 75 
  38. a et b Datation des figures de Lascaux sur lascaux.culture.fr. Consulté le 12 janvier 2010
  39. Trogue Pompée, Histoire universelle, résumé dans Justin, Abrégé des histoires philippiques, cité dans Jean Carpentier et François Lebrun, Histoire de France, p.26-27.
  40. Marc Bloch, Les Rois thaumaturges, Gallimard, coll. « Bibliothèques des histoires », 1983 (1re éd. 1924) 
  41. Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire de Paris, Robert Laffont, Paris, 1996, p. 31 
  42. Revue l'Histoire, numéro 210, mai 1997, spécial « Jeanne d'Arc : une passion française ».
  43. Charles Quint sur Memo.fr. Consulté le 15 janvier 2010
  44. Pierre Milza, Napoléon III, Perrin, coll. « Tempus », Paris, 2006, p. 177 
  45. Michel Mourre, Dictionnaire encyclopédique d'histoire, G-J, Bordas, Paris, « Juin 1848 », p. 2479 
  46. Raul Hilberg, La destruction des Juifs d'Europe, vol. III, Gallimard, coll. « Folio », 2006, p. 2273 
  47. Jean Fourastié, Les Trente Glorieuses : Ou la révolution invisible de 1946 à 1975, Fayard, Paris, 1979, 300 p. 
  48. L'abolition de la peine de mort en France sur LaDocumentationFrançaise.fr, 2002. Consulté le 11 janvier 2010
  49. L'acte unique européen sur Toute l'Europe.fr. Consulté le 11 janvier 2010
  50. Renaud Czarnes, « Lionel Jospin satisfait de son bilan économique » sur lesechos.fr. Consulté le 11 janvier 2010
  51. Valérie Carrasco, « Le pacte civil de solidarité : une forme d'union qui se banalise » sur justice.gouv.fr, Octobre 2007. Consulté le 11 janvier 2010
  52. L'euro, monnaie unique européenne sur Gralon.net, 2007. Consulté le 11 janvier 2010
  53. a et b Jean-Luc Parodi, « Sur quelques énigmes des élections françaises du printemps 2002 », Revue française de science politique. Consulté le 11 janvier 2010
  54. Dominique de Villepin, Premier ministre français sur DroitPublic.net. Consulté le 11 janvier 2010
  55. a et b Dominique Reynié, « 29 mai 2005, un paysage dynamité » sur constitution-europeenne.info. Consulté le 11 janvier 2010
  56. Clichy-sous-Bois : heure par heure sur NouvelObs.com, 3 novembre 2005. Consulté le 11 janvier 2010
  57. a, b et c (en) Patrice de Beer, « Nicolas Sarkozy, rupture and ouverture » sur opendemocracy.net, 31 juillet 2007. Consulté le 11 janvier 2010
  58. Collection de textes sur la crise économique de 2008-2009
  59. Le député sur assemblee-nationale.fr. Consulté le 27 février 2010
  60. Mode d'élection des sénateurs sur senat.fr. Consulté le 27 février 2010
  61. Les institutions sur elysee.fr. Consulté le 27 février 2010
  62. Article 17 de la constitution du 4 octobre 1958 sur Wikisource. Consulté le 27 février 2010
  63. Article 542 du Code de procédure civile sur Légifrance. Consulté le 27 février 2010
  64. Convention européenne de sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés fondamentales sur Wikisource. Consulté le 27 février 2010
  65. a et b La décentralisation : Acte II sur vie-publique.fr, 17 février 2005. Consulté le 28 février 2010
  66. [pdf] Comprendre les collectivités territoriales sur cyber-base.org. Consulté le 28 février 2010
  67. Catherine Gouëset, « Chronologie de la réforme des collectivités territoriales » sur lexpress.fr, 3 février 2010. Consulté le 28 février 2010
  68. a et b Existe-t-il différents types de collectivités en outre-mer ? sur vie-publique.fr. Consulté le 28 février 2010
  69. AP, « Outre-mer : 200 à 250 millions d'euros d'aides de l'État » sur nouvelobs.com, 5 mars 2009. Consulté le 28 février 2010
  70. Qu’est-ce qu’un département d’outre-mer et une région d’outre-mer ? sur vie-publique.fr. Consulté le 28 février 2010
  71. La Politique régionale et les régions ultrapériphériques sur ec.europa.eu. Consulté le 28 février 2010
  72. Les relations de l'UE avec les territoires d'outre-mer (PTOM) sur ec.europa.eu. Consulté le 28 février 2010
  73. Quels sont les statuts des collectivités d’outre-mer ? sur vie-publique.fr. Consulté le 28 février 2010
  74. a et b Qu’en est-il de la Nouvelle-Calédonie et des TAFF ? sur vie-publique.fr. Consulté le 28 février 2010
  75. Secrétariat d'État à l'outre-mer, « Clipperton » sur senat.fr, 2009. Consulté le 28 février 2010
  76. Les élections présidentielles sous la Ve République, temps forts de la vie politique française sur laDocumentationFrançaise.fr. Consulté le 1er mars 2010
  77. Bruno Cautrès, « L'abstention » sur scienceshumaines.com. Consulté le 2 mars 2010
  78. Gérard Grunberg et Florence Haegel, La France vers le bipartisme ? : La présidentialisation du PS et de l'UMP, Presses de Sciences-Po, coll. « Nouveaux débats », 2007 (ISBN 978-2-7246-1010-9) 
  79. a et b Partis politiques sur lepolitique.com. Consulté le 2 mars 2010
  80. Composition et effectif des groupes politiques sur assemblee-nationale.fr. Consulté le 2 mars 2010
  81. Liste des sénateurs par groupes politiques sur senat.fr. Consulté le 2 mars 2010
  82. [pdf] Composition du gouvernement sur gouvernement.fr, 7 novembre 2009. Consulté le 1er mars 2010
  83. Le déficit public de la France s'élève à 7,9 % du PIB en 2009 sur lemonde.fr, 20 janvier 2010. Consulté le 5 mars 2010
  84. *[pdf] [http://www.performance-publique.gouv.fr/fileadmin/medias/documents/ressources/PLF2009/RPO2009.pdf Projet de loi de finances pour 2009 - Rapport sur les prélèvements obligatoires et leur évolution, Annexe 3 : Liste des impôts et taxes constitutifs des prélèvements obligatoires en 2007] sur performance-publique.gouv.fr. Consulté le 22 février 2010
  85. [pdf] Les comptes de la Sécurité sociale sur securite-sociale.fr, octobre 2009, p. 8. Consulté le 5 mars 2010
  86. Les Cahiers français, « [http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/non-proliferation-nucleaire-desarmement/traite-non-proliferation.shtml La Conférence d’examen du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (24 avril - 19 mai 2000, New York)] » sur ladocumentationfrancaise.fr. Consulté le 3 mars 2010
  87. a et b [pdf] Organisation du traité de l'Atlantique Nord, « Compendium Otan-Russie sur les données économiques et financières concernant la défense » sur nato.int, 8 décembre 2005, p. 7. Consulté le 3 mars 2010
  88. [pdf] Ministère de la Défense, « Budget de la Défense - Les 10 principales mesures et chiffres clés pour 2010 » sur defense.gouv.fr. Consulté le 3 mars 2010
  89. a et b Ministère de la Défense, « Personnel militaire » sur defense.gouv.fr, 2006. Consulté le 3 mars 2010
  90. Ministère de la Défense, « Journée d'appel de préparation à la défense (JAPD) » sur defense.gouv.fr. Consulté le 3 mars 2010
  91. [pdf] Carte des forces françaises déployées en opérations extérieures sur defense.gouv.fr, février 2010. Consulté le 3 mars 2010
  92. Forces de présence sur defense.gouv.fr. Consulté le 3 mars 2010
  93. Forces de souveraineté sur defense.gouv.fr. Consulté le 3 mars 2010
  94. Vigipirate sur defense.gouv.fr. Consulté le 3 mars 2010
  95. Paul F. Smets (dir.) et Mathieu Ryckewaert (dir.), Les Pères de l'Europe : cinquante ans après, perspectives sur l'engagement européen, Émile Bruylant, coll. « Bibliothèque de la Fondation Paul-Henri Spaak », Bruxelles, 2001 (ISBN 978-2802714439) 
  96. Gérard Bossuat, Les fondateurs de l'Europe Unie, Belin, coll. « Belin sup », Paris, 2001, 286 p. (ISBN 978-2701129624) 
  97. Du traité de Rome au projet de traité constitutionnel européen : les apports des traités sur ladocumentationfrancaise.fr. Consulté le 10 mars 2010
  98. Philippe Buton, « La CED, L'Affaire Dreyfus de la Quatrième République ? » sur cairn.info, avril 2004, Vingtième Siècle. Revue d'histoire, p. 43-59. Consulté le 10 mars 2010
  99. (en) « Europe's single market under threat », The Economist, rubrique « Charlemagne », 12 novembre 2009
  100. La Politique agricole commune, PAC sur touteleurope.fr. Consulté le 10 mars 2010
  101. a et b Isabelle Lasserre, « Quand Mitterrand, déjà, négociait le retour dans l'Otan » sur lefigaro.fr, 10 mars 2009. Consulté le 10 mars 2010
  102. Freddy Eytan, La France, Israël et les Arabes : le double jeu ?, Picollec, Paris, 2004, 560 p. (ISBN 978-2864772118) 
  103. a et b Ministère des Affaires étrangères, « Ambassades et consulats » sur diplomatie.gouv.fr. Consulté le 28 février 2010
  104. [pdf] Agence française de développement, « Rapport annuel 2008 ». Consulté le 10 mars 2010
  105. [pdf] OCDE, « Aide publique au développement nette en 2007 » sur oecd.org. Consulté le 10 mars 2010
  106. a, b et c Article 2 de la Constitution de 1958 sur Wikisource. Consulté le 27 février 2010
  107. Faut-il changer la Marseillaise ? - Archives de l'INA, journal télévisé France 3 (19/20) du 13 juillet 1990] sur ina.fr. Consulté le 27 février 2010
  108. Marianne sur elysee.fr. Consulté le 27 février 2010
  109. World POPClock Projection sur U.S. Census Bureau. Consulté le 1er février 2010
  110. Migration Information Source - Country Ressource (en)
  111. Taux de fertilité en Europe, Eurostat. Consulté le 26 janvier 2010
  112. La loi constitutionnelle du 25 juin 1992
  113. Décret no 96-602 du 3 juillet 1996 relatif à l'enrichissement de la langue française
  114. Le texte du rapport
  115. Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État sur fr.wikisource.org. Consulté le 23 février 2010
  116. Loi n°2004-228 du 15 mars 2004 encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics
  117. [pdf] Ministère de la culture, « Chiffres clés 2009 », 2009, La Documentation française, p. 21. Consulté le 23 février 2010
  118. [http://www.spiritualite-chretienne.com/France/fille_ainee.html France Fille aînée de l'Eglise] sur spiritualite-chretienne.com. Consulté le 23 février 2010
  119. Sondage CSA réalisé en octobre 2006 sur un échantillon représentatif de plus de 2000 personnes
  120. Sondage publié en janvier 2007 dans Le Monde des religions
  121. Sondage CSA : Portrait des Catholiques 25/10/2006
  122. [pdf] Les Français et leurs croyances, sondage réalisé en mars 2003 pour Le Monde et La Croix.
  123. La Vie, n° 3209, du 1er mars 2007
  124. Les textes fondateurs sur education.gouv.fr. Consulté le 22 février 2010
  125. Les collectivités territoriales sur education.gouv.fr. Consulté le 22 février 2010
  126. L'école maternelle sur education.gouv.fr. Consulté le 22 février 2010
  127. L'école élémentaire sur education.gouv.fr. Consulté le 22 février 2010
  128. Le collège sur education.gouv.fr. Consulté le 22 février 2010
  129. Le lycée sur education.gouv.fr. Consulté le 22 février 2010
  130. a et b L'enseignement supérieur sur education.gouv.fr. Consulté le 22 février 2010
  131. Les établissements d'enseignement privés sur education.gouv.fr. Consulté le 22 février 2010
  132. « La France paralysée devant ses mauvais résultats scolaires », Le Monde du 04/12/2007, Catherine Rollot et Marie de Vergès
  133. Agence nationale de lutte contre l'illettrisme, des chiffres pour éclairer les décisions
  134. Nombre de médecins pour 1000 habitants par ordre alphabétique des pays
  135. Dépenses de santé par habitant par ordre alphabétique de pays
  136. Presse quotidienne régionale et départementale, Presse magazine, Presse quotidienne nationale - Sport, OJD. Consulté le 24 février 2010.
  137. Bureau Presse Payante Grand Public - Presse quotidienne nationale sur ojd.com. Consulté le 24 février 2010
  138. (en) World Association of Newspapers, « World’s 100 Largest Newspapers » sur http://www.wan-press.org/article2825.html. Consulté le 24 février 2010
  139. La régulation : les radios locales privées (RLP) sur SchooP.fr. Consulté le 24 février 2010
  140. La FM aujourd'hui sur SchooP.fr. Consulté le 24 février 2010
  141. [pdf] Médiamétrie, « ENQUÊTE MEDIAMÉTRIE 126 000 RADIO - L'audience de la Radio en Novembre-Décembre 2009 » sur mediametrie.fr, janvier 2010, p. 2. Consulté le 24 février 2010
  142. [pdf] Médiamétrie, « L'Audience de la TV en Janvier 2010 » sur mediametrie.fr, p. 2. Consulté le 24 février 2010
  143. René Trégouët, « Connexion des foyers français à Internet » sur senat.fr. Consulté le 24 février 2010
  144. Médiamétrie, « Repère - les chiffres clés d'internet » sur mediametrie.fr. Consulté le 24 février 2010
  145. Classement mondial 2008 sur rsf.org. Consulté le 24 février 2010
  146. Note méthodologique
  147. (en) The Greatest Sports Nations sur businessweek.com. Consulté le 15 juin 2010
  148. N°1 : le football sur linternaute.com, septembre 2008. Consulté le 24 février 2010
  149. Il s'agit des neuf sports comptant le plus de licenciés en France, selon Les 20 sports qui comptent le plus de licenciés sur linternaute.com, septembre 2008. Consulté le 24 février 2010
  150. N°19 : le ski sur linternaute.com, septembre 2008. Consulté le 24 février 2010
  151. (en) All the Medallists since 1896 sur olympic.org. Consulté le 24 février 2010
  152. (en) Time, « Why the French Love to Strike » sur time.com, 16 avril 2009, cité par Anthony Bellanger, « Pourquoi les Français font-ils toujours grève ? » sur courrierinternational.com, 24 avril 2009. Consulté le 2 mars 2010
  153. Jean-Benoît Nadeau et Julie Barlow, Pas si fous, ces Français !, Points Seuil, 2006 (ISBN 978-2757801529) , cité par Annet Sauty de Chalon, « Pas si fous ces Français ! » sur canalacademie.com, 27 septembre 2006. Consulté le 2 mars 2010
  154. Confidentiel UMP: moins d'adhérents sur lefigaro.fr, 29 octobre 2009. Consulté le 23 février 2010
  155. (de) Financial Times Deutschland, « SPD verliert 20.000 Mitglieder », 18 décembre 2007. Consulté le 23 février 2010
  156. Loi du 1er juillet 1901 (Loi relative au contrat d'association)
  157. a, b et c Centre d'analyse stratégique, « Sortie de crise : vers l'émergence de nouveaux modèles de croissance ? » sur lesechos.fr, octobre 2009, p. 45. Consulté le 9 avril 2010
  158. (en) [xls] Fond monétaire international, « World Economic Outlook Database » sur imf.org, octobre 2009. Consulté le 9 avril 2010
  159. La valeur de l'euro en francs sur crdp-montpellier.fr. Consulté le 25 février 2010
  160. Observatoire des inégalités, « Patrimoine : qui possède combien ? » sur inegalites.fr, 7 juin 2007
  161. (en) [pdf] Programme des Nations-Unies pour le Développement, « Human Development Report 2009 » sur hdr.undp.org. Consulté le 29 mars 2010
  162. Les conditions d’attribution de l’Aide au Retour à l’Emploi sur pole-emploi.fr. Consulté le 25 février 2010
  163. Le revenu de solidarité active (RSA) sur pole-emploi.fr. Consulté le 25 février 2010
  164. Daniel Cohen, Trois leçons sur la société post-industrielle, Seuil, Paris, 2006 
  165. Perrine Créquy, « L'euro propulse la France au 5e rang mondial » sur lefigaro.fr, 15 janvier 2008. Consulté le 31 mars 2010
  166. a, b et c The World Factbook - France sur cia.gov. Consulté le 31 mars 2010
  167. Erreur de citation : Balise <ref> incorrecte ; aucun texte n’a été fourni pour les références nommées global_500.
  168. Émilie Lévêque, « Commerce extérieur : les raisons de la débâcle » sur lexpansion.com, 6 février 2009. Consulté le 1er avril 2010
  169. Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO, « Liste du patrimoine mondial » sur whc.unesco.org. Consulté le 13 juin 2010
  170. Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO, « France » sur whc.unesco.org. Consulté le 13 juin 2010
  171. a et b La musique française sur memo.fr. Consulté le 1er juin 2010
  172. La musique française: artistes connus, histoires et paroles de chansons sur musique-franco.com. Consulté le 1er juin 2010
  173. Ces chanteurs, classés en ordre chronologique de naissance, sont les cinq meilleurs vendeurs de disques en France entre 1955 et 2009, selon Les Ventes par Artiste de 1955 à fin 2009 sur infodisc.fr. Consulté le 1er juin 2010
  174. UNESCO, « Cinéma : Production de films de longs métrages » sur stats.uis.unesco.org. Consulté le 1er juin 2010
  175. [pdf] Le cinéma français à l'étranger : Résultats de l'année 2009 et de la décennie sur unifrance.org, p. 10. Consulté le 1er juin 2010
  176. (fr) Macha Séry, « L'événement culturel le plus médiatisé au monde », 2007, Le Monde. Consulté le 1er juin 2010
  177. Serge Regourd, L'exception culturelle, PUF, Paris, 2004 
  178. André Thuilier, Histoire de l'université de Paris et de la Sorbonne, Nouvelle librairie de France, Paris, 1994 
  179. (en) The Nobel Foundation, « All Nobel Prizes » sur nobelprize.org. Consulté le 13 juin 2010
  180. (en) International Mathematical Union, « List of Fields Medallists » sur mathunion.org. Consulté le 13 juin 2010
  181. a et b (en) Top 10 Most Tasty Cuisines in the World sur trifter.com. Consulté le 14 juin 2010
  182. a et b (en) Dave Emery, « Top 10 Most Tasty Cuisines in the World » sur hotelclub.com. Consulté le 14 juin 2010
  183. Dominique Cettour-Rose, « La gastronomie française, patrimoine mondial ? » sur france2.fr. Consulté le 14 juin 2010
  184. Frédéric Gimello-Mesplomb, « L'État et la politique culturelle, cours à l'université de Metz » sur fgimello.free.fr. Consulté le 12 juin 2010
  185. Organisation internationale de la francophonie, « Qui sommes-nous ? » sur francophonie.org. Consulté le 12 juin 2010
  186. Les Alliances françaises dans le monde sur fondation-alliancefr.org. Consulté le 12 juin 2010
  187. Missions, actions, moyens sur aefe.fr. Consulté le 12 juin 2010
  188. TV5, France 24, RFI : quel avenir pour l'audiovisuel francophone à l'étranger ? sur francaisdumonde.com. Consulté le 12 juin 2010
Bon article
La version du 28 juin 2010 de cet article a été reconnue comme « bon article » (comparer avec la version actuelle).
Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l’ayant promu.

Ce document provient de « http://fr.wikipedia.org/wiki/France ».
Outils personnels
Espaces de noms
Variantes
Actions
Navigation
Contribuer
Imprimer / exporter
Boîte à outils
Autres langues