Guinée-Bissau
República da Guiné-Bissau (pt) | |||||
République de Guinée-Bissau (fr) | |||||
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Devise nationale : Unidade, Luta, Progresso | |||||
Langue officielle | Portugais (le créole de Guinée-Bissau a un statut régional officiel) | ||||
Capitale | Bissau 11°52′N, 15°36′W |
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Plus grande ville | Bissau | ||||
Forme de l’État | République | ||||
- Président de la République Premier ministre |
Malam Bacai Sanhá Carlos Gomes Júnior |
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Superficie - Totale - Eau (%) |
Classé 133e 36 120 km2 12 |
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Population - Totale (2008) - Densité |
Classé 145e 1 503 182 hab. 48 hab./km2 |
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Indépendance - Date |
du Portugal 10 septembre 1974 |
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Gentilé | Bissau-Guinéens
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Monnaie | Franc CFA (XOF ) |
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Fuseau horaire | UTC -1
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Hymne national | Esta é a Nossa Pátria Bem Amada | ||||
Domaine internet | .gw | ||||
Indicatif téléphonique |
+245
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La Guinée-Bissau ou Guinée-Bissao[1], la République de Guinée-Bissao pour les usages officiels, est un pays lusophone de l'Afrique de l'Ouest. Sa capitale est Bissau. Le pays fait partie de la CEDEAO.
Sommaire |
[modifier] Histoire
Au XIIIe siècle, le royaume mandingue de Gabou exerce une forte influence sur la région. Les premiers contacts européens sont établis, en 1446, par le navigateur portugais Nuno Tristão, tué en prenant pied dans la zone. Le Portugal établit quelques comptoirs sur la côte.
En 1879, la région devient colonie portugaise.
Les Portugais quittent le pays après la Révolution des œillets en 1974. Le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert qui avait mené la lutte politique puis militaire pour l'indépendance remporte les élections. Après une lutte acharnée de 12 ans le peuple bissau-guinéen a vu sa proclamation d'État en 1973 à l'ONU.
[modifier] Politique
À la suite d'un coup d'État militaire en 2003, le pays a depuis entrepris une phase de normalisation démocratique, culminant avec des élections législatives en 2004 et une élection présidentielle le 24 juillet 2005. Le 1er mars 2009, le chef d'état-major des forces armées, le général Tagmé Na Waié, est tué dans un attentat à la bombe. Le président Joao Bernardo Vieira, que certains militaires tiennent pour responsable de cet attentat[2], est assassiné à son tour, le 2 mars 2009, par des hommes en armes.
La Guinée-Bissau a été qualifié de « narco-État » par l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime [3]. Le Prid, parti de Vieira, serait particulièrement mouillé dans le trafic de cocaïne [3]. Selon Le Figaro, les attentats contre le général et contre le président Vieira auraient probablement été perpétrés par les trafiquants colombiens, peut-être en représailles contre la destitution en août 2008 du contre-amiral Bubu Na Tchuto, chef de la marine nationale soupçonné de couvrir le trafic [3].
En avril 2010, un coup d'état - qui voit le retour de Bubu Na Tchuto au premier plan - est organisé par les militaire contre le premier ministre Carlos Gomes Junior[4]. Le premier ministre est relâché le lendemain, mais demeure en résidence surveillée, tandis que Antonio Njai se présente comme le nouvel homme fort de l'armée[5].
[modifier] Subdivisions
La Guinée-Bissau est divisée en 9 régions, elles-mêmes partagées en 37 secteurs.
[modifier] Géographie
La Guinée-Bissau est un pays d'Afrique de l'Ouest baigné par l'océan Atlantique, limité au nord par le Sénégal, à l'est et au sud par la République de Guinée (Conakry), États francophones. De par sa situation géographique, la Guinée-Bissau est donc enclavée en Afrique francophone, entre la Guinée et le Sénégal.
La Guinée-Bissau doit son nom à sa capitale, Bissau, et s'étend sur 36 120 km², 28 000 km² de terre et 8 120 km² de mer (ce qui est à peine plus étendu que la Belgique), y compris une soixantaine d’îles dans l’Atlantique, dont l'archipel des Bijagos appelé aussi archipel des Bissagos.
Voir aussi : Villes de Guinée-Bissau.
[modifier] Économie
La Guinée-Bissau est membre de l'Union économique et monétaire ouest-africaine.
La principale source de devises est l'exportation de noix de cajou, qui représente 60 % des revenus du pays. La Guinée-Bissau est le 3e producteur de noix de cajou d'Afrique, et le 6e mondial, avec sa production de 120 000 tonnes par an lui rapportant 60 millions de dollars. Le pays possède de nombreuses autres ressources naturelles : bauxite, bois, pétrole, phosphates... Son littoral, très riche en poissons, attire les pêcheurs de l'Union européenne qui viennent pêcher chaque année 500 mille de tonnes de poisson, versant en échange à la Guinée-Bissau environ 7 500 000 €. Le potentiel agricole du pays est énorme, mais sa forêt, par exemple, n'est exploitée que de manière informelle.
Malgré ses nombreux atouts, la Guinée-Bissau est le troisième pays le plus pauvre du monde, parmi les pays les moins avancés (PMA). L'indicateur de développement humain (IDH) est de 0,35. En 2005, le budget de l'État dépend à 75 % de l'aide internationale. Il n'y a pas partout de l'électricité et 85 % des habitants vivent avec moins de 1 dollar par jour.
En effet, l'instabilité politique, les séquelles de la guerre civile de 1999, l'obsolescence des infrastructures découragent les investisseurs et donc les possibilités de développement.
Du fait de sa pauvreté et de sa désorganisation économique, la Guinée-Bissau est une proie facile pour les trafiquants de drogue de l'Amérique du Sud qui l'utilisent comme passerelle pour atteindre l'Union européenne, leur principal client depuis que les États-Unis ont durci leur politique de contrôles aux frontières. La Guinée-Bissau a une position géographique privilégiée, au sud du Sénégal, qui l'exclut du dispositif de contrôle de l'immigration clandestine, qui s'étend du Maroc au Sénégal et rend les trafics difficiles. La drogue sud-américaine est donc stockée en Guinée-Bissau, où elle est ensuite introduite par petites quantités dans les produits de marché (fruits, poissons, noix de Cajou) acheminés vers l'Europe, ou ingérée par des mules qui risquent leur vie et leur liberté pour 5 000 € (leur salaire pour acheminer 500 grammes à 1 kilogramme de cocaïne en capsules). La Guinée-Bissau, loin d'être consommatrice de ces drogues de « luxe » que ses habitants n'ont pas les moyens de s'offrir, est devenue en quelques années la plaque tournante du trafic de cocaïne, moyen pervers d'enrichir quelques particuliers.
[modifier] Démographie
[modifier] Culture
Date | Nom français | Nom local | Remarques |
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[modifier] Divers
Population : 1 500 000 habitants (en 2005). 0-14 ans: 42,09%; 15-64 ans: 55,05%; + 65 ans : 2,86%
Superficie : 36 120 km²
Densité : 42 hab./km²
Frontières terrestres : 724 km (Guinée 386 km; Sénégal 338 km)
Littoral : 350 km
Extrémités d'altitude : 0 m > + 300 m
Espérance de vie des hommes : 47 ans (en 2001)
Espérance de vie des femmes : 52 ans (en 2001)
Taux de croissance de la population : 2,23% (en 2001)
Taux de natalité : 39,29 ‰ (en 2001)
Taux de mortalité : 15,33 ‰ (en 2001)
Taux de mortalité infantile : 110,4 ‰ (en 2001)
Taux de fécondité : 5,2 enfants/femme (en 2001)
Taux de migration : - 1,66 ‰ (en 2001)
Indépendance : 24 septembre 1973 (ancienne colonie portugaise)
Lignes de téléphone : 10 600 (en 2005)
Téléphones portables : 84 800 (en 2004)
Postes de radio : 49 000 (en 1997)
Postes de télévision : n.c.
Utilisateurs d'Internet : 37 000 (en 2006)
Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 3 (en 2009)
Routes : 4 400 km (dont 453 km goudronnés) (en 1996)
Voies ferrées : aucune
Voies navigables : n.c.
Nombre d'aéroports : 27 (dont 3 avec des pistes goudronnées) (en 2007)
[modifier] Codes
La Guinée-Bissau a pour codes :
- GBS, selon la liste des codes pays du CIO,
- GNB, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3,
- GNB selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3,
- GW, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2,
- .gw, selon la liste des Internet TLD (Top level domain),
- J5, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs,
- PU, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2,
- GW, RGB selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques,
[modifier] Notes et références
- ↑ Les institutions françaises utilisent Guinée-Bissao, voir la Liste annexée à l'arrêté du 4 novembre 1993 et sur le liste du ministère de la Culture
- ↑ Coup d’État sanglant en Guinée-Bissau, article paru dans L'Humanité 3 le mars 2009
- À Bissau, le naufrage du narco-État guinéen, Le Figaro, 17 mars 2009. Thierry Oberlé,
- ↑ coup d'etat de 2010
- ↑ Antonio Dabo, Les dirigeants de Guinée-Bissau réunis en urgence, dépêche Reuters reprise par 'le Nouvel Observateur 03/04/2010, article en ligne