Cap-Vert
República de Cabo Verde (pt) | |||||
République du Cap-Vert (fr) | |||||
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Devise nationale : Unidade, Trabalho, Progresso « Unité, travail, Progrès » |
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Langues officielles | Portugais | ||||
Capitale | Praia 14°55′N, 23°31′W |
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Plus grande ville | Praia | ||||
Forme de l’État | République | ||||
- Président | Pedro Pires | ||||
Superficie - Totale - Eau (%) |
Classé 164e 4 033 km2 Négligeable |
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Population - Totale (2008) - Densité |
Classé 164e 499 796 hab. 101 hab./km2 |
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Indépendance - date |
du Portugal 5 juillet 1975 |
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Gentilé | Cap-verdiens, cap-verdiennes
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IDH (2007) | 0,736 (moyen) (102e) | ||||
Monnaie | Escudo cap-verdien (CVE ) |
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Fuseau horaire | UTC -1
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Hymne national | Cântico da Liberdade | ||||
Domaine internet | .cv | ||||
Indicatif téléphonique |
+238
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Le Cap-Vert, officiellement la République du Cap-Vert, est un pays insulaire de l'océan Atlantique au large de l'Afrique. Colonie portugaise à partir de 1456 (arrivée des premiers colons sur l'archipel alors inhabité), le pays accéda à l'indépendance en 1975. Il tire son nom du cap Vert. Le pays fait partie de la CEDEAO.
Sommaire |
[modifier] Histoire
Les îles du Cap-Vert restèrent inhabitées jusqu'à l'arrivée des explorateurs portugais en 1456 et à la fondation de Ribeira Grande (Cidade Velha) en 1462 sur l'île de Santiago.
Colonie portugaise jusqu'en 1975, l'histoire du Cap-Vert est marquée par deux périodes de prospérité, au XVIIe siècle grâce au commerce des esclaves, puis à la fin du XIXe siècle qui vit l'ouverture des lignes transatlantiques. Entre deux, les sécheresses chroniques dues à la déforestation provoquèrent des famines, accentuées par l'absence d'aide alimentaire.
À partir de 1956, les indépendantistes du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau, autre possession portugaise en Afrique de l'ouest, s'allient pour former le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC). La Guinée-Bissau obtient son indépendance en 1974 et le Cap-Vert l'année suivante. Il était alors question d'une unité entre les deux pays, projet abandonné après le coup d'État en Guinée-Bissau de 1980. Le Cap-Vert vécut sous un régime d'inspiration socialiste jusqu'en 1990, avec le Parti africain pour l'indépendance du Cap-Vert (PAICV) pour unique parti. Le pays s'ouvrit au multipartisme en 1990. Le 23 juillet 2008, l'Organisation mondiale du commerce (OMC) accueille le Cap-Vert qui devient alors le 153e pays membre. Pauvre mais relativement bien aidé, le Cap-Vert est désormais considéré comme un bon élève des organismes internationaux d'aide au monde en développement.
[modifier] Géographie
L'archipel du Cap-Vert se trouve dans l'océan Atlantique, au large des côtes du Sénégal, de la Gambie et de la Mauritanie.
L'archipel se divise en deux séries d'îles : au sud les îles de Sotavento (Brava, Fogo, Santiago et Maio) et au nord les îles de Barlavento (Boa Vista, Sal, São Nicolau, Santa Luzia, São Vicente et Santo Antão). Sal est la plus fréquentée. Le Cap-Vert bénéficie de quatre aéroports internationaux : l'aéroport Amílcar Cabral sur l'île de Sal, depuis le 1er novembre 2005, l'Aéroport international de Praia sur l'île de Santiago, depuis le 31 octobre 2007, l'aéroport international sur l'île de Boa Vista et enfin celui de São Vicente depuis le 22 décembre 2009. Praia, la capitale administrative se trouve sur l'île de Santiago, la plus vaste de l'archipel.
Les îles sont toutes d'origine volcanique, c'est sur l'île de Fogo (île du grand volcan) que se situe le point culminant 2 829 m : le Pico do Fogo dont la dernière coulée de lave ne date que de 1995. La plupart des îles ont un relief escarpé et sont couvertes de cendre volcanique pauvre en végétation. Le climat y est chaud et sec, avec une moyenne des températures située entre 20 à 25 °C. Durant les mois de janvier et février l'archipel subit l'influence des tempêtes de sable venu du Sahara. Le volcan Fogo possède une caldeira en arc de cercle d'environ 8 km de diamètre. Les données actuelles précisent qu'elle a subi un effondrement de près de 800 m il y a 250 000 ans. Cette caldeira récupère les eaux pluviales à la saison des pluies. Ces eaux sont absorbées par le sol très poreux et s'écoulent en sources au bas de la montagne, pratiquement au niveau de la mer ce qui rend très difficile leur récupération. Cependant des forages ont permis d'obtenir de quoi alimenter des citernes.
[modifier] Culture
La culture du Cap-Vert est d’origine africaine et portugaise. Il existe différents genres de musique comme le funaná, la coladeira, la morna (rendue célèbre dans le monde entier grâce à Cesária Évora), la mazurca ou encore le batuque.
La musique zouk, soit sous sa forme originaire, soit sous des formes dérivées (le colá-zouk, mélange de zouk avec la coladeira et la kizomba, mélange de zouk avec du semba) est populaire chez les jeunes. Quelques uns de ses meilleurs représentants sont, entre autres, Gil Semedo Moreira et Suzanna Lubrano (qui a gagné un Kora Awards en 2003) qui vivent aux Pays-Bas .
Date | Nom français | Nom local | Remarques |
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1er janvier | Nouvel an | Ano Novo | |
13 janvier | Jour de la démocratie | Dia da Democracia | |
20 janvier | Fête des héros | Dia dos Heróis Nacionais | Commémoration de la mort d'Amilcar Cabral |
février | Carnaval | Carnaval | Jour du mardi gras : celui de l'île de São Vicente est le plus renommé |
8 mars | Journée internationale des droits de la femme | ||
avril | Pâques | Páscoa | |
5 juillet | Jour de l'Indépendance | Dia da Independência | |
1er novembre | Toussaint | Dia de Todos os Santos | |
25 décembre | Noël | Natal |
[modifier] Langue
La langue officielle du Cap-Vert est le portugais mais les habitants parlent majoritairement le créole capverdien (crioulo en portugais, kriolu ou kriol en créole capverdien). L'anglais et le français sont enseignés à l’école.
Il existe des variations régionales du créole, propres à chacune des 9 îles habitées mais qui ne sont pas suffisamment importantes pour empêcher la compréhension entre les habitants. Les différents créoles du Cap-Vert peuvent être séparés en deux groupes : les créoles de Sotavento (Brava, Fogo, Santiago et Maio) et les créoles de Barlavento (Boa Vista, Sal, São Nicolau, São Vicente et Santo Antão).
[modifier] Politique
[modifier] Économie
[modifier] Démographie
Le Cap-Vert est resté inhabité jusqu'à l'arrivée des colons portugais en 1456 et sa population est issue d'un métissage entre ces derniers et les esclaves importés du continent ouest africain. De nombreux européens s'installèrent également sur l'archipel (en particulier des Portugais des Açores et de Madère, ainsi qu'une communauté de juifs espagnols et portugais fuyant l'Inquisition). Ils se sont tous rapidement assimilés.
À l'étroit sur une terre exiguë et peu fertile, la population capverdienne subit de très nombreuses famines jusqu'à l'indépendance du pays en 1975. Aujourd'hui, l'aide alimentaire a permis d'éradiquer les famines mais le Cap-Vert reste une terre d'émigration, avec davantage de ressortissants vivant à l'étranger (États-Unis, Portugal, France, Luxembourg, Pays-Bas, Sénégal[1], Suisse, Angola, et Sao Tomé-et-Principe...) que de locaux (environ 700 000 ressortissants à l'étranger pour 500 000 au pays).
[modifier] Subdivisions
[modifier] Divers
- géographie physique
- Superficie : 4 033 km²
- Frontières terrestres : 0 km
- Littoral : 965 km
- Extrémités d'altitude : 0 m > + 2 829 m
- Climat : de type tropical sec
- Démographie
- Population : 405 163 habitants (en 2001). 0-14 ans : 42,79% ; 15-64 ans : 50,76% ; + 65 ans : 6,45%
- Densité : 100 hab./km²
- Espérance de vie des hommes : 66 ans (en 2001)
- Espérance de vie des femmes : 73 ans (en 2001)
- Taux de croissance de la population : 0,92% (en 2001)
- Taux de natalité : 28,71 ‰ (en 2001)
- Taux de mortalité : 7,19 ‰ (en 2001)
- Taux de mortalité infantile : 53,22 ‰ (en 2001)
- Taux de fécondité : 4,1 enfants/femme (en 2001)
- Taux de migration : - 12,37 ‰ (en 2001)
- Politique
- Taux d'équipement des ménages
- Lignes de téléphone : 71 600 (en 2006)
- Téléphones portables : 148 000 (en 2007)
- Postes de radio : 73 000 (en 1997)
- Postes de télévision : 2 000 (en 1997)
- Utilisateurs d'Internet :37 000 (en 2007)
- Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 1 (en 2000)
- Routes : 1 350 km (dont 932 km goudronnés) (en 2000)
- Voies ferrées : aucune
- Voies navigables : aucune
- Nombre d'aéroports : 8 (tous avec des pistes goudronnées) (en 2007)
- Compagnies aériennes : TACV et Cabo Verde Express
[modifier] Codes
Le Cap-Vert a pour codes :
- CPV, selon la norme ISO 3166-1 alpha-3 (liste des codes pays),
- CPV, selon la liste des codes pays du CIO,
- CPV, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3,
- CV, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2,
- CV, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2,
- CV, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques,
- .cv, selon les noms de domaine national de premier niveau,
- D4, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs,
- GV, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports,
Codes Aéroports:
- RAI (Praia - île de Santiago)
- SID (Espargos - île de Sal)
- Indicatif téléphonique: 00238
[modifier] Notes
- ↑ Voir Saudade à Dakar, film documentaire de Laurence Gavron, 2005, 52', consacré à la communauté des Cap-Verdiens exilés à Dakar
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Bibliographie
- (fr) André Barbe, Les îles du Cap-Vert, de la découverte à nos jours, une introduction : de l'entrepôt des esclaves à la nation créole, L'Harmattan, Paris, Budapest, Turin, 2003, 285 p. (ISBN 2-7475-3730-7)
- (fr) Michel Lesourd (dir.), Le Cap-Vert, les Éd. du Jaguar, Paris, 2006, 277 p. (ISBN 978-2-86950-408-0)
- (fr) Idelette Muzart-Fonseca dos Santos, José Manuel Da Costa Esteves et Denis Rolland (dir.), Les îles du Cap-Vert : langues, mémoires, histoire (actes du colloque de 2003), L'Harmattan, Paris, 2007, 262 p. (ISBN 978-2-296-04633-7)
[modifier] Liens externes
- Site officiel du gouvernement cap-verdien
- Catégorie Cap-Vert de l’annuaire dmoz