Lettonie
Latvijas Republika (lv) | |||||
République de Lettonie (fr) | |||||
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Langue officielle | Letton | ||||
Capitale | Rīga |
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Plus grande ville | Rīga | ||||
Forme de l’État | République parlementaire | ||||
- Président - Premier ministre |
Valdis Zatlers Valdis Dombrovskis |
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Superficie - Totale - Eau (%) |
Classé 121e 64 597 km2 1,5% |
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Population - Totale (2008) - Densité |
Classé 137e 2 245 423 hab. 35 hab./km2 |
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Indépendance - Date |
De la Russie De l'URSS 18 novembre 1918 8 novembre 1991 |
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Gentilé | Lettons, Lettonnes
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IDH (2005) | 0,855 (élevé) (45e) | ||||
Monnaie | Lats letton (LVL ) |
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Fuseau horaire | UTC +2
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Hymne national | Dievs, Sveti Latviju (dieu bénisse la Lettonie) | ||||
Domaine internet | .lv | ||||
Indicatif téléphonique |
+371
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La Lettonie, ou la République de Lettonie pour les usages officiels (Latvijas Republika ou simplement Latvija en letton), est un pays d’Europe du Nord situé sur la rive orientale de la mer Baltique. C’est l’un des trois pays baltes, le pays est bordé par la Lituanie au sud et par l’Estonie au nord. La Lettonie a aussi des frontières terrestres à l’est avec la Russie et au sud-est avec la Biélorussie.
Sommaire |
[modifier] Histoire
À partir du XIIIe jusqu’au XVIe siècle, la Lettonie qui s'étendait en Livonie et en Courlande était la possession des chevaliers prussiens de l'ordre de Livonie. Au XVIIe siècle, elle faisait partie de la Pologne et la Suède depuis 1625. Le roi suédois Gustave II Adolphe fondait l'université de Tartu (allemand: Dorpat) en 1632. Ii a aussi fondé un court d'appel à Tartu. Le journal officiel de gouvernement suédois était publié en letton à Riga. A début de 1655, le roi suédois lancé une réduction des propriétés des barons balto-allemands à la couronne suédoise.
Au XVIIIe siècle, la Livonie et la Courlande font partie de l’Empire russe par le traité de Nystad. Elle est composée du gouvernement de Courlande et d'une partie du gouvernement de Livonie. La domination traditionnelle des grands propriétaires germano-baltes et la langue allemande, langue administrative avec le russe jusqu'en 1917, ont cependant été conservés dans le pays.
Au cours de la guerre civile en Russie (1917-1922), la plupart des divisions militaires lettonnes (créées pendant la Première Guerre mondiale) luttaient du côté des bolcheviks contre l’Allemagne. Elle acquiert alors une première fois son indépendance, reconnue internationalement, en 1922 (la date officielle de 1918 correspond à une déclaration unilatérale d'un groupe nationaliste) qui aboutit dès 1934 à une dictature.
En 1940, durant la Seconde Guerre mondiale, elle est d’abord envahie, comme le prévoyaient les clauses secrètes du Pacte germano-soviétique (en même temps que les deux autres pays baltes), par l’Union des républiques socialistes soviétiques. 15,500 lettons étaient déportés en masse par les soviétiques. Seulement une minorité survivrait les camps de Goulag. Beaucoup des lettons se réfugiait dans la paysage ou on a formé un "maquis" letton. Dès 1941 elle est occupée par l’armée de l'Allemagne nazie. Cette dernière est accueillie par une très large majorité de la population (il en sera de même sur tous les territoires soviétiques envahis durant les premières semaines de l'opération Barberousse) comme une libératrice après la régime de terreur de NKVD. Les maquisards lettons est alors organisé en milices paysannnes pour a priori se défendre contre partisans soviétiques. Une minorité des policiers en service allemande se chargent directement de faire disparaître des juives, accusée de soutenir le régime soviétique. (cf. Shoah par balles). Cependant un petit nombre de lettons ont pu réjoindre l'Armée Rouge (cf. affaire Kononov).
Au fin de la guerre un grand nombre de familles lettonnes trouvent refuge surtout en Suède un premier temps et puis aussi dans un second temps en Allemagne, aux États-Unis, au Canada, en Australie. L'Armée Rouge a réoccupé à partir de 1944 la Lettonie que l’URSS annexe sous le statut de république socialiste soviétique. Cette oocupation n'était jamais approuvé de jure par les Etats-Unis et la Royaume-Uni.
Après l'occupation soviétique, la lutte armée par les maquisards lettons continuait jusqu'a le mort de Staline en 1953. Pour détruire la résistance lettonne, les soviétiques ont lancé une programme de collectivisation des fermes. En 1949, une seconde vague des déportations en masse était instigés par les soviétiques. 42,133 personnes étaient déportés à Krasnoyarsk, Amur, Irkustsk, Omsk, Tomsk and Novosibirsk en Sibirie c.à.d 2% de la population lettonne avant la guerre. En même temps, les autorités soviétiques transférait milliers des russes à Lettonie en cadre d'un programme de russification du pays.
Grâce à la répression soviétique, la culture lettone était après guerre plus diffusée en dehors de Lettonie qu'en Lettonie même.
Redevenue indépendante en 1991 comme la Lituanie et l'Estonie avant même l'effondrement total de l'Union Soviétique, la Lettonie n'adhère pas à la CEI mais gagnerait les communautés Européennes. La Lettonie accorde nationalité et passeports à la minorité russophone, qui constitue alors un tiers de la population, selon des lois qui était examiné par un délégation du Conseil européen [1]. Le pays a opté pour une alliance euro-atlantique et a finalement adhéré à l'OTAN en avril 2004, puis à l'Union européenne le 1er mai 2004.
[modifier] Politique
La Constitution date de 1922 et restauré en 1993. Elle instaure une République parlementaire. Le parlement letton, la Saeima, est unicaméral et comporte 100 sièges. Il est élu au suffrage universel direct tous les quatre ans.
Le président de la république est élu par les députés de la Saeima pour un mandat de quatre ans. Le vote se déroule à bulletins secrets et à la majorité absolue (soit 51 voix minimum sur 100). Son mandat est renouvelable une fois.
Le président nomme un premier ministre, qui forme avec son cabinet l’exécutif du gouvernement.
Enfin depuis 1996 une Cour constitutionnelle chargée de contrôler la constitutionnalité des lois a été mise en place.
[modifier] Divisions administratives
La Lettonie est divisée en quatre régions historiques qui ont aussi une valeur administrative secondaire :
Outre les régions précitées, la Lettonie est subdivisée en 26 cantons (ou districts, rajons en letton) et 7 villes au statut spécial (lielpilseta).
Ces entités sont elles-mêmes divisées en villes (pilseta), communes (pagasts) ou communautés de communes (novads).
Chaque subdivision a une sphère d’influence sur les différents aspects du service public et perçoit une partie des impôts sur le revenu payés par les personnes enregistrées dans la subdivision.
[modifier] Villes
Principales villes de Lettonie | |||||||||||
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N° | Nom | Rajons | Pop. | N° | Nom | Rajons | Pop. | ||||
1 | Riga | Riga | 764 329 | 11 | Tukums | Tukuma rajons | 18 886 | ||||
2 | Daugavpils | Daugavpils | 115 265 | 12 | Cēsis | Cēsu rajons | 18 732 | ||||
3 | Liepāja | Liepāja | 89 448 | 13 | Salaspils | Rīgas rajons | 18 121 | ||||
4 | Jelgava | Jelgava | 63 652 | 14 | Kuldīga | Kuldigas rajons | 13 678 | ||||
5 | Jūrmala | Jūrmala | 55 718 | 15 | Olaine | Rīgas rajons | 12 952 | ||||
6 | Ventspils | Ventspils | 43 928 | 16 | Saldus | Saldus rajons | 12 581 | ||||
7 | Rēzekne | Rēzekne | 39 233 | 17 | Talsi | Talsu rajons | 12 374 | ||||
8 | Jēkabpils | Jēkabpils rajons | 27 871 | 18 | Dobele | Dobeles rajons | 11 553 | ||||
9 | Valmiera | Valmieras rajons | 27 752 | 19 | Krāslava | Krāslavas rajons | 11 412 | ||||
10 | Ogre | Ogres rajons | 26 573 | 20 | Bauska | Bauskas rajons | 10 840 | ||||
Recensement de 2000 |
[modifier] Géographie
[modifier] Démographie
[modifier] Économie
Sa devise, le lats, est liée à l’euro dans le cadre du mécanisme de taux de change européen (MCE II), depuis le 2 mai 2005.
En 2009, la prévision de récession économique causée par la crise financière de 2008 est de 12 à 15 %. L’Union européenne et le FMI lui ont apporté une aide de 7,5 milliards d’euros, conditionnée à une réduction draconienne des dépenses de l’État[2].
[modifier] Culture
[modifier] Langues
Langues couramment utilisées en Lettonie sont le letton (officielle) et le russe.
En septembre 2006, la Saeima a approuvé le projet de loi visant à faire adhérer le pays à l’Organisation internationale de la francophonie. Seul 1 % de la population maîtrise déjà le français, mais les personnes haut placées (dont l'ancienne présidente, longtemps professeur à l'Université de Montréal au Canada, Vaira Vike-Freiberga) l’utilisent fréquemment, et une évolution grâce à l’enseignement reste donc prévue. La Lettonie est donc devenue observateur de l’organisme en 2008 lors du sommet qui se tint à Québec ( Canada) [3].
[modifier] Fêtes et jours fériés
Date | Nom français | Nom local | Remarques |
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1er janvier | 1er de l’an | Jaungada diena | |
vendredi saint | vendredi saint | Lielā piektdiena : « le grand vendredi » | |
lundi de Pâques | lundi de Pâques | Otrās Lieldienas | Pâques se dit Lieldienas : « les grands jours » |
1er mai | Fête du travail | Darba svētki | |
4 mai | Indépendance de 1990 | Neatkarības deklarācijas pasludināšana diena | |
23 juin | Fête de Ligo | Līgo svētki | |
24 juin | St-Jean | Jāņu diena | |
18 novembre | Fête nationale (proclamation de la république) | Latvijas Republikas proklamēšana diena | |
25 décembre | Noël | Ziemassvētki : « fête de l’hiver » | |
26 décembre | Lendemain de Noël | Otrie Ziemassvētki | |
31 décembre | Saint-Sylvestre | Vecgada diena |
Les noms de Lieldienas et Ziemassvētki sont originaire de la mythologie lettonne et repris par les missionnaires allemands lors de la christianisation.
Autres jours importants :
- 8 mars : Journée internationale des droits de la femme
- 25 mars : Jour de la déportation de 43000 lettons vers les goulags de Sibérie
- 14 juin : Génocide soviétique dans la nuit du 13 au 14 juin 1941
- 17 juin : Journée d'occupation soviétique 1940
- 4 juillet : Journée du massacre juif dans la synagogue de la rue Gogol en 1941
- 11 août : Traité de paix de 1920 avec la Russie bolchévique
- 6 septembre : Jour de la reconnaissance par Moscou de la république de Lettonie en 1991
- 23 août : Journée de commémoration du Pacte germano-soviétique
- 10 novembre : Mārtiņdiena (Saint Martin) qui marque le début de l’hiver et la fin de la saison laborieuse
[modifier] Sports
- En football, l'équipe nationale lettonne réussit le plus grand exploit de leur histoire lors de sa qualification pour la phase finale de l'Euro 2004 où elle élimina en barrages la Turquie qui était largement favorite et qui restait sur une troisième place lors de la Coupe du monde 2002. Lors de la phase finale, la Lettonie s'est incliné face aux Pays-Bas et la République tchèque et a tenu en échec l'Allemagne (0-0). Toutefois, la Lettonie n'a depuis pas confirmé les espoirs entrevus. La Lettonie compte dans ses rangs, Igor Stepanovs (Esbjerg fB) qui est passé du côté d'Arsenal, Vitālijs Astafjevs (Skonto Riga) qui détient le record de sélections dans son pays (142), Marian Pahars (Skonto Riga) qui a passé 7 ans en Angleterre à Southampton ou encore Maris Verpakovskis (Hadjuk Split), meilleur buteur de l'histoire du pays avec 23 buts et qui a évolué dans de bons clubs tels le Dynamo Kiev ou le club espagnol de Getafe.
- Depuis l'indépendance du pays en 1990, la Lettonie a connu deux cyclistes de haut niveau avec tout d'abord au milieu des années 1990, avec Piotr Ugrumov qui termina 2ème du Tour de France 1994 avec 2 étapes remportées, mais surtout, avec Romāns Vainšteins au début des années 2000, qui fut champion du monde sur route en 2000 à Plouay et qui termina sur le podium de nombreuses grandes classiques tels Milan-San Remo, Paris-Roubaix, le Tour des Flandres, la Classique de San Sebastian ou encore la Vattenfall Cyclassics. Aujourd'hui, le cyclisme letton repose ses espoirs sur Raivis Belohvosciks, excellent rouleur qui termina notamment 4ème du championnat du monde du contre-la-montre en 1999 et est sept fois champion national de la discipline.
- Le pays est également fier de la performance de Māris Štrombergs aux jeux olympiques de Pékin où il a décroché une médaille d'or en BMX
- La Lettonie possède en hockey sur glace une équipe nationale de bon niveau qui est classé 9e au classement IIFH et qui a pour meilleur résultat en championnat du monde un quart de finale en 2000 et 2004. Parmi les stars de l'équipe, on a Georgijs Pujacs (Lada Togliatti) et Herberts Vasiljevs (Krefeld Pinguine), qui a longtemps évolué dans la LNH.
- Les stars nationales en athlétisme sont le lanceur de javelot, Ainars Kovals, vice-champion olympique à Pékin et Stanislavs Olijars sur 110m haies (5ème de la finale des JO d'Athènes en 2004 et champion d'Europe à Goteborg en 2006).
- Le tennis est quant à lui devenu en 1 an un sport populaire en Lettonie grâce au jeune prodige Ernests Gulbis. Ce dernier a réussi sa première grosse performance en se qualifiant pour les 8ème de finale de l'US Open 2007 avant de récidiver quelques mois plus tard lors de Roland-Garros 2008 en atteignant cette fois-ci les quarts de finale où il a été battu avec les honneurs face au numéro 3 mondial Novak Đoković. Ernests Gulbis est l'un des grands espoirs du tennis mondial avec l'argentin Juan Martin Del Potro ou le croate Marin Čilić ; en effet, beaucoup d'observateurs le voit dans le Top 10 mondial à court terme, voire plus haut...[réf. nécessaire]
[modifier] Codes
La Lettonie a pour codes :
- LAT, selon la liste des codes pays du CIO,
- LG, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, alpha-2,
- LV, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2,
- LV, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques,
- .lv, selon la liste des Internet TLD (Top level domain),
- LVA, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3,
- LVA, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3,
- YL, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs,
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- Suzanne Champonnois, François de Labriolle, Dictionnaire historique de la Lettonie, Crozon, Éditions Armeline, 2001. ISBN 2-910878-25-2
- Suzanne Champonnois, François de Labriolle, Estoniens, Lettons, Lituaniens. Histoire et destins, Crozon, Éditions Armeline, 2004. ISBN 2-910878-26-0
- Jean Meuvret, Histoire des pays baltiques, Paris, Armand Colin, 1934.
- Yves Plasseraud, Les États baltiques. Des sociétés gigognes. La dialectique majorités-minorités, 2e éd., Brest, Éditions Armeline, 2006. ISBN 2-910878-23-6
[modifier] Notes et références
- ↑ Roger Caratini, Dictionnaire des nationalités et des minorités de l'U.R.S.S., Larousse "Essentiels", 1990, ISBN 2-03-740067-5
- ↑ Olivier Truc, « La Lettonie prépare des coupes budgétaires de 20 à 40 % », Le Monde, 29 avril 2009, p 9
- ↑ Ministère des Affaires étrangères de Lettonie, « Aux prémices des Journées de la Francophonie, le ministre letton des Affaires étrangères adresse ses vœux à l’Organisation internationale de la Francophonie pour son 40e anniversaire. » sur Ambassade de France en Lettonie. Consulté le 5 juillet 2010
[modifier] Liens externes
- Catégorie Lettonie de l’annuaire dmoz
- (fr) http://www.pays-baltes.fr Site d'informations sur les pays baltes
- (fr) Chancellerie de la présidence lettonne
- (fr) Portail de l’administration lettonne
- (fr) L’Institut letton
- (fr) L’office national du tourisme de Lettonie
- (fr) Traités et documents de base de l’État letton