Euro
euro Euro (Allemagne et Autriche) ευρώ (Chypre et Grèce) евро (Bulgarie) evro (Slovénie) ewro (Malte) Unité monétaire moderne actuelle |
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Pays officiellement utilisateur(s) | |||||
Autre(s) pays utilisateur(s) | Kosovo (temporairement) Monténégro Royaume-Uni (bases de souveraineté britanniques d’Akrotiri et Dhekelia) |
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Banque centrale | Banque centrale européenne | ||||
Symbole local | € | ||||
Code ISO 4217 | EUR | ||||
Sous-unité | 100 cent ou centimes | ||||
Taux de change | Cours en USD | ||||
Monnaies alignées | BAM, BGN, CVE, KMF, XPF, XOF, XAF, EEK, LTL, LVL | ||||
Taux de conversion | 1 EUR = 1,362 USD[1] (1er mars 2010) |
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Chronologie de la monnaie | |||||
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L’euro est la devise officielle de l'ensemble de l'Union européenne[2] et la monnaie unique commune à seize[3] de ses États membres, qui forment la zone euro.
Certains États ou territoires utilisent cette monnaie de facto, comme le Monténégro ou le Kosovo, de par l'influence des pays de la zone euro, sans que l'euro soit leur monnaie officielle. Mis en circulation le 1er janvier 2002 sous sa forme fiduciaire, mais en usage dès 1999, il succédait à l’European Currency Unit (ECU), soit « l’unité de compte européenne », mise en service en 1979.
L'euro est la deuxième monnaie au monde pour les transactions[4], derrière le dollar américain, et depuis décembre 2006 la première monnaie au monde pour la quantité de billets en circulation[5], avec 610 milliards d'euros[5].
Sommaire |
[modifier] Pièces et billets
Toutes les pièces en euro possèdent une face européenne (1, 2 et 5 centimes : l’Europe dans le monde ; 10, 20 et 50 centimes : l’Europe comme une alliance d’États ; 1 et 2 euros : l’Europe sans frontières) et une face spécifique au pays émetteur de la pièce (y compris pour Monaco, Saint-Marin et le Vatican, États en union monétaire avec leurs voisins immédiats qui ont été autorisés à frapper leurs propres pièces).
L’Europe dans le monde | L’Europe comme une alliance d'États | L’Europe sans frontières | |||||
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0,01 € | 0,02 € | 0,05 € | 0,10 € | 0,20 € | 0,50 € | 1 € | 2 € |
Une nouvelle série de pièces est frappée depuis la fin 2007. Se calquant sur la pratique décidée pour les billets de banque, elle représente désormais l'ensemble du continent européen (membre ou non de l'Union), afin d'éviter de devoir frapper de nouvelles séries à chaque élargissement. Les frontières n'y apparaissent donc plus. Cependant, les pièces de un, deux et cinq centimes ont gardé, pour des raisons inconnues, l'ancienne carte de l'Europe des Quinze.
De nouvelles pièces, en métal précieux, entrent progressivement en circulation en France[6]. Gravée par Joaquin Jimenez (qui est également l'auteur de l'Arbre Étoilé des pièces de 1 et 2 euros), une pièce de 5 euros en argent a été frappée à deux millions d’exemplaires en 2008. Des pièces de 10 à 500 euros, en argent et en or, ont été mises en circulation de 2008 à 2010. Ces pièces, d'abord destinées aux collectionneurs, ont cours légal en France.
Toutes les pièces sont utilisables dans tous les États membres, à l'exception des pièces de collection en métal précieux qui n'ont cours que dans le pays d'émission. Des problèmes de compatibilité ont cependant été relevés sur certains automates (distributeurs automatiques, péages…).
Les billets, quant à eux, ont une maquette commune à toute la zone euro. Les ponts, portes et fenêtres des billets symbolisent l’ouverture de l’Europe sur le reste du monde et les liens entre les peuples.
Le choix du graphisme des billets est de la compétence de la Banque centrale européenne alors que celui des pièces est de la compétence des États, membres de l'Eurogroupe. La prochaine face commune a ainsi été décidée lors d'une réunion de l'Eurogroupe. Cette décision a provoqué une petite polémique de quelques députés par l'absence, selon eux volontaire, de la Turquie sur le dessin retenu, au contraire de celui des billets[7].
Pour la description des pièces de monnaie et des billets en euros, se reporter aux articles suivants :
- les billets de banque en euros ;
- les pièces en euros destinées à la circulation ;
- les pièces commémoratives en euros destinées à la circulation : des pièces de 2 euros, à raison d’une émission par an et par pays ;
- les pièces de collection en euros non destinées à la circulation.
Valeur du billet | 5 € | 10 € | 20 € | 50 € | 100 € | 200 € | 500 € |
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Taille du billet | 120 mm x 62 mm | 127 mm x 67 mm | 133 mm x 72 mm | 140 mm x 77 mm | 147 mm x 82 mm | 153 mm x 82 mm | 160 mm x 82 mm |
De face | |||||||
Vu de dos |
[modifier] Historique de l’euro
L'euro n'est pas la première monnaie à vocation européenne (et internationale). En effet, l'Union latine, né en 1865, à l’initiative de Napoléon III, entre la France, marque une union monétaire ou supranationale signée et partagée par la France, la Belgique, la Suisse, la Grèce, plus tard l'Espagne et le Portugal, suivis de la Russie et de certains pays d'Amérique latine. La Première Guerre mondiale (1914-1918), a mis fin à ce projet d'unification monétaire.
[modifier] La décision de créer l'euro
La décision de créer l'Euro a été officialisée lors du traite de Maastricht. Deux points sont à souligner. D'une part, l'euro est souvent considéré comme l'aboutissement du processus d'intégration monétaire commencé avec le serpent monétaire européen et poursuivi avec le Système monétaire européen destiné à faciliter les échanges entre pays. Toutefois certains, tel François Bilger, préconisaient une monnaie commune et non une monnaie unique. D'autre part, la création de l'Euro a été imposée par ses voisins à une Allemagne réticence, car fière du Deutschmark qui était alors une des trois grandes monnaies mondiales avec le Dollar et le Yen, en contrepartie de sa réunification.[8][9].
Deux visions se sont opposées. D'un côté celle qui a prévalu, d'un pacte de stabilité avec une surveillance multilatérale assez faible, reposant sur l'idée que si chacun gérait bien ses finances publiques et son économie les choses iraient bien[10] . D'un autre côté, certains tel Jacques Delors, prônaient également le respect du pacte mais dans le cadre d'une zone euro plus pro active[10], s'inscrivant dans le cadre d'une coopération renforcée. La zone euro, dans cette optique, aurait notamment participé à l'établissement « d'un calendrier de long terme pour des réformes structurelles, telles que celles de l'allongement des durées de vie au travail »[10].
Les problèmes économiques et politiques que nous connaissons depuis la crise grecque et plus généralement depuis la crise économique de 2008-2010 étaient-ils prévisibles ? Il est possible que, dés cette époque, on eut conscience des limites des textes, limites qu'ont fait apparaître au grand jour la crise grecque et la crise économique de 2008-2010 mais, la « théorie de l'engrenage »[11] a semble-t-il dominé. L'idée étant « qu'on donne la priorité à des réalisations économiques concrètes, compréhensibles pour les opinions publiques et mobilisatrices pour les entrepreneurs et les travailleurs »[12] et qu'on se sert de la dynamique crée pour surmonter les obstacles qui surgissent.
[modifier] Introduction de l’euro
Cette devise a été introduite le 1er janvier 1999 à zéro heure, quand les monnaies nationales des pays participants, alors au nombre de onze, cessèrent d’exister à part entière et devinrent de simples subdivisions de la monnaie européenne. La transition des monnaies nationales à l’euro pour les onze pays membres de la première zone euro s’est échelonnée sur un peu plus de trois ans, de 1999 à début 2002.
- 1er janvier 1999
Passage des marchés financiers à l’euro, ce qui comprenait en outre :- le marché des changes ;
- les marchés boursiers ;
- la dette publique ;
- les trésoreries des entreprises, en interface avec les banques et les marchés financiers.
- 1er janvier 1999 au 31 décembre 2001
Passage de la monnaie de transaction des devises nationales à l’euro.- Cette phase a nécessité l’adaptation à la double-circulation puis à l’euro des applications informatiques de gestion, et la bascule à l’euro des comptabilités des entreprises.
Les billets et les pièces des monnaies nationales ont continué à être utilisés dans leurs pays respectifs, jusqu’à l’introduction des nouveaux billets et pièces le 1er janvier 2002. La date de fin de validité des monnaies nationales a varié d’un État à l’autre. La première monnaie à disparaître fut le Deutsche Mark, le 31 décembre 2001 à minuit, pour les dernières c'est le 28 février 2002 qu'elles ont cessé d’avoir valeur légale.
Les banques centrales des États de la zone euro ont toutefois continué d’accepter les billets et pièces de leur ancienne monnaie pour plusieurs années encore (17 février 2012 en France pour les billets utilisés en décembre 2001 et début 2005 pour les pièces). Certaines banques centrales, comme celle de l’Allemagne, continueront même à échanger les anciens billets nationaux sans limite de temps.
Néanmoins, rien n'a été mis en place pour permettre de se débarrasser des pièces étrangères provenant d'autres pays de la zone euro sans avoir à se déplacer dans le pays émetteur. Même problème pour des billets étrangers qu'on aurait pu conserver alors que le pays qui les utilisait les a remplacés par d'autres avant le passage à l'euro.
Sources de ces informations :[13]
[modifier] L'élargissement de la zone euro
L’adhésion à l’euro est obligatoire pour les nouveaux membres de l’Union européenne (UE), mais chaque pays en fixe la date et doit respecter les conditions économiques nécessaires.
La zone euro s'est progressivement élargie :
- Le 1er janvier 2001, à la Grèce ;
- Le 1er janvier 2007, à la Slovénie ;
- Le 1er janvier 2008, à Chypre et à Malte ;
- Le 1er janvier 2009, à la Slovaquie.
- Le 1er janvier 2011, à l'Estonie[14]
[modifier] États membres de l’Union européenne non adhérents
Des trois membres de l’UE (à quinze) non participants, seuls le Royaume-Uni et le Danemark ont obtenu une clause dite d’opting-out, leur permettant de rester en dehors de la monnaie unique, même s’ils venaient à remplir les conditions d’adhésion, clause confirmée par le traité de Rome de 2004. Cette clause ne leur interdit toutefois pas d’adhérer ultérieurement.
Aussi le Royaume-Uni, contrairement au Danemark, ne fait pas partie du MCE II, bien que remplissant les conditions du traité de Maastricht car il ne souhaite pas lier le taux de change de la livre sterling à l’euro. Depuis que la livre sterling a quitté le défunt SME (basé sur l’ancienne unité de compte européenne ou ECU), son cours par rapport à l’euro a connu des variations plus importantes que les autres monnaies des pays membres non adhérents, notamment durant les deux premières années de l’introduction de l’euro, qui s’était temporairement fortement déprécié par rapport au dollar américain, à la livre sterling et au franc suisse. Cette instabilité initiale est semble-t-il résolue et depuis, la livre sterling suit de façon assez proche les évolutions du cours de l’euro (le franc suisse s’est aussi stabilisé par rapport à l’euro et il remplirait maintenant les conditions d’entrée dans le MCE II si la Suisse et le Liechtenstein décidaient de rejoindre l’Union européenne).
En revanche, la Suède s’est engagée à rejoindre à terme la monnaie unique et ce, dès qu’elle remplira les conditions du traité de Maastricht. En fait, en raison d’une opinion publique qui reste favorable au maintien de la couronne suédoise, comme le prouve le dernier référendum à ce sujet, la Suède ne remplit pas techniquement les conditions d’entrée dans le MCE II afin de ne pas être contrainte à adopter automatiquement la monnaie unique.
Les États membres qui ont rejoint l'UE après la mise en place de l'euro sont tenus d'intégrer, à terme, la zone euro. Ceci suppose qu'ils intègrent d’abord le mécanisme de change européen II (MCE II) puis qu'ils remplissent les autres conditions d'adoption de l'euro. Les dates d'adoption de l'euro par les nouveaux États membres qui ne l'ont pas déjà adopté, n'ont pas encore été fixées. Toutefois, les estimations suivantes peuvent être faites[15] :
- date estimée 1er janvier 2014 : la Lituanie[16]
- date estimée 1er janvier 2015 ou au-delà : la Bulgarie, la Hongrie, la Lettonie, la Pologne, la Roumanie
- date estimée 1er janvier 2016 ou au-delà : la République tchèque
Les dessins des pièces en euro de l'Estonie (15 décembre 2004), des pièces en euro de la Lettonie et des pièces en euro de la Lituanie (11 novembre 2004) ont d'ores et déjà été adoptés.
Les motifs des pièces en euro de la Bulgarie, de la Roumanie, de la Pologne commencent à être proposés.
[modifier] L’euro et les autres devises européennes ou liées
[modifier] Devises européennes liées à l’euro
Au sein de l’Union européenne et des pays candidats à l’entrée dans l’Union, on trouve en 2008 les monnaies suivantes qui ont toutes intégré le MCE II :
- le lats letton (LVL) (il était comme le tolar slovène candidat à l’entrée dans l’UME en 2007, mais les conditions de convergence ne sont pas encore remplies, la dernière évaluation a eu lieu en fin 2006) ;
- le litas lituanien (LTL) ;
- la couronne danoise (DKK), avec droit d’opting-out lui permettant de ne pas adopter automatiquement l’euro, mais qui participe malgré tout au MCE II ;
- le nouveau lev bulgare (BGN), avec un taux fixe unilatéral, dont le pays émetteur n'était pas encore membre de l’Union européenne et qui ne pouvait donc pas être membre du MCE II. La Bulgarie a rejoint l’Union européenne le 1er janvier 2007, et peut rentrer en même temps dans le MCE II, ce qui lui permettra de rejoindre l’UME au plus tôt en janvier 2010 si les autres conditions de stabilité sont remplies à cette date (toutefois, la phase transitoire nécessaire après l’approbation et la fixation du taux irrévocable demandera aussi quelques mois de préparation avant la mise en circulation).
On peut noter toutefois que les phases préparatoires avant l’introduction de l’euro sont maintenant considérablement raccourcies, tous ces pays négociant déjà l’euro sur les marchés internationaux et disposant même de stocks de pièces et billets pour le marché des changes aux particuliers (notamment dans les zones touristiques). Dans certains de ces pays, de nombreux commerces acceptent les paiements en euros (parfois même aussi en pièces et billets), certains pratiquant même le double affichage sur un taux voisin du cours central défini dans le MCE II (qui autorise une variation de 15 % du cours, mais qui en pratique varie dans des marges très inférieures, le marché des changes étant déjà très stabilisé, ce qui permet même à certains pays de garantir unilatéralement leur taux de change par l’intervention de leur banque centrale), ou autorisant l’ouverture de comptes en euros pour les entreprises et les administrations, afin de limiter les frais relatifs aux opérations de change.
Dans les derniers jours précédant l’évaluation par la Commission européenne d’une devise MCE II après deux années de stabilité, il apparait une instabilité temporaire du cours de cette devise liée à une anticipation du marché sur une prochaine convertibilité totale de cette devise, ce qui limite l’intérêt de conserver des fonds de garantie dans cette devise. Mais la BCE et les BCN veillent à limiter cette instabilité et assistent la BCN candidate pour limiter cet impact temporaire, en achetant ou vendant massivement les surplus de change sur les marchés financiers. On constate donc une stabilisation forte en dernière minute autour du taux central défini dans le MCE II, sauf si les engagements financiers pris par la BCE sont trop importants et nécessitent un ajustement pour éviter d’imposer à la BCN candidate des dettes dès son entrée dans l’UME, qui ne lui permettraient plus de remplir les objectifs de stabilité de Maastricht. Aussi, le cours central défini dans le MCE II ne préfigure pas forcément le taux de conversion définitif qui sera appliqué (mais qui devrait rester tout de même dans la bande de fluctuation de 15 % autour du taux central).
[modifier] Autres devises liées à l’euro
Un certain nombre de devises, hors Union européenne, sont déjà liées à travers un taux de change, fixe ou variable, à l’euro :
- L’escudo cap-verdien (CVE), précédemment lié, jusqu’en 1999, avec un taux de change fixe à l’escudo portugais. Un euro = 110,265 CVE.
- Le franc CFP (XPF) était lié au franc français avec un taux de change fixe de 0,055 FRF pour 1 XPF avant l’adoption de l’euro. Il est maintenant lié à l’euro par le taux fixe de 1 000 XPF pour 8,38 € (autrefois le franc CFP était lié, comme le franc Djibouti DJF, au dollar-or des États-Unis USD, avant de se lier de nouveau au franc français FRF lors de la démétallisation du dollar).
- Les francs CFA BCEAO (XOF) ou BEAC (XAF), précédemment liés, jusqu’en 1999, au franc français, avec un taux de change garanti (mais renégociable avec la Banque de France séparément pour chaque banque d’émission) de 100 XAF ou 100 XOF pour 1 FRF, autrefois 50 XAF ou 50 XOF pour 1 FRF.
- Le franc comorien (KMF), précédemment lié, jusqu’en 1999, au franc français avec un taux de change garanti (mais renégociable avec la Banque de France) de 75 KMF pour un 1 FRF.
- Le mark de Bosnie-Herzégovine (BAM), précédemment lié, jusqu’en 1999, au mark allemand (DEM) avec un taux fixe de 1 BAM = 1 DEM lors de la création de cette devise en 1997/98. La devise était précédemment nommée mark convertible. Consulter le site de la SFOR).
- Le franc suisse (CHF) a d’abord continué à flotter librement par rapport aux autres devises européennes, durant les trois premières années d’introduction de l’euro. Cependant, l’Union européenne constituant plus de 60 % des échanges de la Suisse et du Liechtenstein, la Banque nationale suisse a unilatéralement décidé de maintenir le cours du franc suisse stable par rapport à l’euro, afin de limiter le risque de change, en constituant ou convertissant un fonds de réserve en euros. Durant les premières années, le fonds de réserve des anciennes devises nationales avait été réduit suite à leur conversion (puisque théoriquement il n’était plus nécessaire de maintenir un fonds suffisant pour chaque pays), mais ce fonds a été reconstitué et même augmenté pour stabiliser le cours, sous la pression de fonds d’investissements privés et de grandes banques suisses qui ont créé une valeur euro SWIFT pour faciliter les échanges interbancaires.
- L’euro SWIFT existe encore au plan international, maintenant appelé euro WIR (CHE) ; il est assimilé à une devise (toutefois distincte de l’euro) sur les marchés financiers interbancaires, car sa stabilité relative par rapport à l’euro est encore meilleure que celle du franc suisse lui-même (dont le fonds de réserve contient davantage de livres sterlings et de devises hors MCE). Toutefois, son utilisation reste soumise à la constitution d'un fonds de garantie payé en euros sur un compte bancaire en Suisse, et son usage en tant que monnaie d'échange reste limité aux marchés d'échanges de services de gré à gré, sur le même modèle que le franc WIR (CHW) établi également comme une autre devise privée suisse mais sur la base de fonds garantis en francs suisses. Le franc WIR, comme l'euro WIR, sont soumis au contrôle des autorités monétaires suisses, mais aucun n'est utilisable sous forme fiduciaire. Le fonctionnement de ces deux devises est similaire à un fonds d'investissement coopératif : où une unité de devise WIR représente une part de ce fonds et un droit de vote.
[modifier] Devises européennes non liées à l’euro
Les monnaies suivantes des pays membres de l’Union européenne ou candidats à l’adhésion ne sont pas liées à l’euro,
- soit parce que leur pays émetteur, membre de l’Union européenne, dispose du droit d’opting-out :
- la livre sterling britannique (GBP), avec un droit d’opting-out, et ne souhaite pas participer non plus au MCE II ;
- soit parce qu’elles ne remplissent pas encore les conditions techniques d’adhésion au MCE II (selon le traité de Maastricht), alors que leur pays émetteur est déjà membre de l’Union européenne :
- la couronne suédoise (krona) (SEK), dont le pays émetteur bloque techniquement sa participation au MCE II pour ne pas être obligé ensuite d’adopter automatiquement l’euro ;
- la couronne tchèque (koruna) (CZK), qui devrait rejoindre automatiquement le MCE II puis l’euro dès que les conditions techniques sont remplies ;
- le forint hongrois (HUF), qui devrait rejoindre automatiquement le MCE II puis l’euro dès que les conditions techniques sont remplies ;
- le nouveau zloty polonais (PLN), qui devrait rejoindre automatiquement le MCE II puis l’euro dès que les conditions techniques sont remplies ;
- soit parce que leur pays émetteur candidat à l’adhésion ne dispose pas d’une caisse d’émission assurant la convertibilité :
- le nouveau leu roumain (RON), dont le pays émetteur est un membre de l’Union européenne qui devrait rejoindre plus tard le MCE II ;
- la nouvelle livre turque (TRY), dont le pays émetteur est candidat à l’Union européenne ;
- la kuna croate (HRK), dont le pays émetteur est candidat à l’Union européenne (négociations bloquées courant 2005, reprises depuis) ;
- le dinar serbe (RSD) (succédant au dinar serbo-monténégrin - CSD), dont le pays émetteur est candidat, non officiel, à l’Union européenne.
[modifier] Valeur de l’euro
[modifier] Conversion de l’euro dans les anciennes devises des pays membres
La valeur de l’euro, exprimée dans les anciennes monnaies de ces pays, est la suivante :
- Notes
- L'euro est également utilisé dans :
- L'euro est également utilisé dans l'État libre associé d'Åland.
- En plus de la France métropolitaine, l'euro est utilisé dans :
- les quatre départements d'outre-mer de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane et de La Réunion, régions ultrapériphériques de l'Union Européeenne ;
- les deux collectivités d'outre-mer de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy, régions ultrapériphériques de l'Union Européeenne ;
- les deux collectivités d'outre-mer de Saint-Pierre-et-Miquelon et de Mayotte, qui ne font pas partie de l'Union européenne.
- L'euro n'est utilisé que dans les provinces européennes des Pays-Bas.
- L'euro est également utilisé dans les deux régions autonomes des Açores et de Madère, régions ultrapériphériques de l'Union Européeenne.
- L'euro n'est pas utilisé dans la République turque de Chypre du nord, non reconnue internationalement.
- Le signe ± à côté du taux indique un taux central de change, subissant des variations à l’achat ou à la vente, mais pas un taux de conversion unique et irrévocable. Ce taux central peut varier légèrement sur le marché des changes, mais le cours est stabilisé autour de cette valeur avec des écarts très faibles ; l’absence de taux de conversion unique signifie que l’opération de change reste soumise à des frais de transaction, qui expliquent les faibles variations, compensées en permanence par l’intervention des banques centrales.
[modifier] Taux de change officiel des devises liées à l’euro
Dénomination | ISO | Valeur | Fluctuation | Pays d’émission (*) ou d’utilisation | Début de liaison avec l’euro |
Politique monétaire |
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Couronne danoise | DKK | 7,46038 | ± | 2,25 %Danemark | 1er janvier 1999 | MCE II depuis le 1er janvier 1999 |
Dirham marocain | MAD | 11,1732 | non définie | Maroc | 1er janvier 1999 | Politique unilatérale, taux de fluctuation non défini officiellement |
Escudo cap-verdien | CVE | 110,265 | taux fixe † | Cap-Vert | 1er janvier 1999 | Accord avec le Portugal, était liée à l’escudo portugais (55 CVE pour 100 PTE) |
Euro WIR | CHE | 1,00000 | taux fixe | Suisse | 1er juillet 2003 | Monnaie privée non fiduciaire, unité de compte négociable uniquement en Suisse sur des marchés d’échange de services de gré à gré, liée à l’euro à un taux non officiel |
Forint hongrois | HUF | 282,360 | ± 15,00 % | Hongrie | 4 mai 2001 | Du 4 mai 2001 au 4 juin 2003, l’euro était centré à 276,100 HUF |
Franc CFA | XOF(BCEAO) XAF(BEAC) | 655,957 | taux fixe † | Bénin Burkina Faso Côte d'Ivoire Guinée-Bissau Mali Niger Sénégal Togo Cameroun République centrafricaine République du Congo Gabon Guinée équatoriale Tchad |
1er janvier 1999 | Accord avec la France, était liée au franc français (100 XOF pour 1 FRF) |
Franc CFP | XPF | 119,3317… | taux fixe † | Polynésie française Nouvelle-Calédonie Wallis-et-Futuna |
1er janvier 1999 | Accord avec la France, était liée au franc français (100 XPF pour 5,50 FRF) Le taux officiel de conversion est inversé : 1 000 XPF = 8,38 EUR |
Franc comorien | KMF | 491,968 | taux fixe † | Comores | 1er janvier 1999 | Accord avec la France, était liée au franc français (75 KMF pour 1 FRF) |
Franc suisse | CHF | 1,54800 | ± 4,00 %[réf. nécessaire] | Suisse Liechtenstein |
1er juillet 2003 | Union monétaire suisse, taux unilatéral non officiel[réf. nécessaire] |
Franc WIR | CHW | 1,54800 | ± | 4,00 %Suisse | 1er juillet 2003 | Monnaie privée non fiduciaire, unité de compte négociable uniquement en Suisse sur des marchés d’échange de services de gré à gré, liée au franc suisse à un taux non officiel |
Lats letton | LVL | 0,702804 | ± 1,00 % ‡ | Lettonie | 1er janvier 2005 | MCE II depuis le 29 avril 2005, l’intervalle de fluctuation est fixé unilatéralement |
Lev bulgare | BGN | 1,95583 | non définie | Bulgarie | 1er janvier 1999 | Unilatéral en préparation du MCE II, était liée au mark allemand (1 BGN pour 1 DEM) |
Litas | LTL | 3,4528 | ± 15,00 % ‡ | Lituanie | 4 février 2002 | MCE II depuis le 28 juin 2004 |
Marka | BAM | 1,95583 | taux fixe † | Bosnie-Herzégovine | 1er janvier 1999 | Unilatéral, était liée au mark allemand (1 BAM pour 1 DEM) |
- Notes
- † Le taux fixe de conversion en euros peut être changé à tout moment par un accord entre les pays concernés.
- ‡ Ces monnaies n’utilisent pas leur bande de fluctuation, et restent constamment fixées à la valeur centrale.
- Dans deux entités territoriales anciennement yougoslaves, la république du Monténégro et le Kosovo (république autoproclamée ex-serbe sous administration internationale), l’euro est aussi la monnaie officielle.
- La Suisse ne fait pas partie de l’Union européenne mais a choisi unilatéralement de maintenir son franc suisse stable avec l’euro[réf. nécessaire]. Sur les marchés financiers, la Suisse maintient une réserve composée d’euros, de francs suisses et de monnaies MCE II, lui permettant d’émettre et négocier des euros SWIFT (d’une valeur unitaire approchant encore plus précisément l’euro sur les marchés de compensation interbancaires internationaux, et fonctionnant un peu comme l’ancienne monnaie-panier ECU ; toutefois l’euro SWIFT n’est pas une devise légalement mais une simple valeur boursière qui participe à la bonne stabilité du franc suisse par rapport à l’euro). De fait, la Suisse utilise de façon informelle l’euro (d’autant plus que le franc suisse lui-même est appuyé par une réserve accrue en euros véritables et réduite en autres devises du MCE II ou en livres sterling).
[modifier] Estimation et évolution de la valeur de l’euro dans les autres devises
L’ECU, qui était un panier, contenait des monnaies comme la livre sterling, qui n’ont pas été intégrées dans l’euro. Les deux devises européennes n’ont donc coïncidé que brièvement, pendant les heures de fermeture des marchés entre la fin de 1998 et le début de 1999 et, si l’ECU existait encore, il aurait maintenant une valeur tout autre que celle de l’euro.
Si l’on veut reconstituer la valeur qu'aurait eu l’euro par rapport au dollar américain avant sa cristallisation du 31 décembre 1998, il convient d’utiliser les taux de change face au dollar d’une monnaie nationale, et de lui appliquer son taux de conversion en euro. Par exemple, on prendra 6,55957 et on le divisera par la valeur du dollar en francs français. Le résultat du calcul figure sur le graphique ci-contre pour le franc français (en rouge) et le Deutschemark (en bleu) pour toute la période qui va de l’introduction du régime des changes flottants par Richard Nixon à celle de l’euro.
Pendant les dix années précédant son introduction, l’euro aurait ainsi eu une valeur moyenne de l’ordre de 1,1825 dollar US calculée avec le franc français et 1,20 dollar calculée avec le deutschemark.
Le marché des changes le plus actif de l’euro est bien évidemment celui par rapport au dollar US. La parité euro/dollar est l’instrument financier le plus traité dans le monde. C'est un indicateur phare, suivi quotidiennement par tous les milieux économiques et financiers.
Évolution :
- 4 janvier 1999 : 1 EUR = 1,1680 USD
- 23 février 2000 : 1 EUR = 1,0022 USD
- 26 octobre 2000 : 1 EUR = 0,8252 USD (plus bas cours depuis 1999, au 21 juin 2010)
- 16 juillet 2002 : 1 EUR = 1,0024 USD (l'euro retrouve la parité avec le dollar pour la première fois depuis le 23 février 2000)
- 28 décembre 2004 : 1 EUR = 1,3633 USD
- 2 janvier 2006 : 1 EUR = 1.18210 USD
- 27 avril 2007 : 1 EUR = 1,3682 USD
- 13 juillet 2007 : l'euro passe la barre de 1 EUR = 1,380 USD
- 28 septembre 2007 : l'euro passe la barre de 1 EUR = 1,4272 USD
- 31 octobre 2007 : 1 EUR = 1,45 USD
- 20 novembre 2007 : 1 EUR = 1,48 USD
- 23 novembre 2007 : 1 EUR = 1,4967 USD
- 7 mars 2008 : 1 EUR = 1,5464 USD
- 13 mars 2008 : 1 EUR = 1,5645 USD
- 17 mars 2008 : 1 EUR = 1,5905 USD
- 22 avril 2008 : 1 EUR = 1,6020 USD
- 15 juillet 2008 : 1 EUR = 1,6038 USD (plus haut cours depuis 1999)
- 24 juillet 2008 : 1 EUR = 1,5706 USD
- 26 septembre 2008 : 1 EUR = 1,4588 USD
- 24 octobre 2008 : 1 EUR = 1,2530 USD
- 5 novembre 2008 : 1 EUR = 1,28888 USD
- 18 décembre 2008 : 1 EUR = 1,4659 USD
- 17 février 2009 : 1 EUR = 1,2634 USD
- 8 mai 2009 : 1 EUR = 1,3404 USD
- 9 juin 2009 : 1 EUR = 1,4063 USD
- 26 novembre 2009 : 1 EUR = 1,5144 USD
- 28 décembre 2009 : 1 EUR = 1,4410 USD
- 12 février 2010 : 1 EUR = 1,3568 USD
- 13 mai 2010 : 1 EUR = 1,2525 USD (en pleine crise grecque)
- 29 mai 2010 : 1 EUR = 1,2284 USD (en pleine crise grecque)
- 25 juin 2010 : 1 EUR = 1,2316 USD (en pleine crise grecque)
[modifier] Les débats économiques sur l'Euro
[modifier] Tous les Pays de l'Union européenne ont-ils intérêt à adopter l'Euro ?
Pour Christian Saint-Etienne un pays comme le Royaume-Uni n'a aucun intérêt à rejoindre l'Euro, car du fait de sa spécialisation dans l'industrie financière son cycle économique n'est pas en phase avec celui de l'Allemagne et de la Zone Euro[17]. D'une manière générale pour cet auteur un pays qui rentre dans la zone euro a intérêt à ne pas avoir une spécialisation sectorielle différente (c'est-à-dire une spécialisation économique) de la zone euro[18]. Un des problèmes actuels est que la France et l'Allemagne ont des spécialisations industrielles différentes (l'Allemagne est spécialisé vers le haut de gamme, la France vers le milieu de gamme) et ont donc des attentes différentes en terme de valeur de l'Euro.
Si de nombreux pays veulent et ont voulu entrer dans l'Euro, c'est qu'il peut donner l'illusion de disposer sans faire d'effort d'une monnaie forte[19]. Mais cela ne peut être que temporaire si les pays sont « incapables de procéder aux réformes structurelles nécessaires pour maintenir leur compétitivité intrinsèque au sein du marché global »[20]
[modifier] Euro et inflation
À partir de l'introduction de l'euro, l'inflation perçue en France a été nettement plus élevée que l'inflation réelle[21].
Pourtant, l'inflation dans la zone euro n'a pas augmenté à partir de 2002, date d'introduction. Entre 2000 et 2006, elle a fluctué entre 1,9 % et 2,3 %[22]. En 2003, l’augmentation moyenne des prix à la consommation due au basculement à l’euro n’a représenté qu’environ 0,1 à 0,3 % du taux normal d’inflation de 2,3 % pour l’année en question[23]. Ainsi, l'indice des prix au sein de la zone euro est resté inférieur à celui des pays européens qui n'ont pas introduit la monnaie unique.
La Banque de France a montré[24] que l'introduction de l'euro s'est produite simultanément à une hausse importante des prix de l'immobilier et des produits pétroliers. Par ailleurs, certains secteurs (hôtellerie, tabac par exemple) ont connu de fortes hausses de prix depuis l'introduction de l'euro[24].
Le niveau faible de l'inflation globale s'explique également par les fortes baisses de prix observées depuis le début des années 2000 pour les biens d'équipement (ordinateurs, machines à laver, automobiles, téléphones mobiles, etc.), qui n'ont pas été ressenties pas les consommateurs (phénomène de biais cognitif qui s'explique du fait qu'il ne s'agit pas de biens de première nécessité et dont la périodicité d'acquisition moyenne est supérieur à l'année).
Face à la polémique, [25],[26] le ministre des finances français, Thierry Breton, a dû proposer ultérieurement un indice spécial lié au coût du panier d’achat au supermarché pour répondre aux critiques des associations de consommateurs. L'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a introduit un indicateur d'inflation personnalisé[27].
[modifier] Euro et liberté de la politique monétaire
Certains économistes comparent la situation des pays européens restés en dehors de cette monnaie, qui ont conservé une politique monétaire autonome, comme le Royaume-Uni. La monnaie unique ne permet pas en effet à la BCE d'adapter sa politique monétaire et son taux directeur pour chacun des pays de la zone euro.
La politique monétaire tend à mener ce qu'on appelle la politique de « l’euro fort » ou qualifiée par ses détracteurs d’euro cher.
Certains mouvements souverainistes développent que l’euro n’a pas été un facteur de croissance pour l’Europe, ou abordent le thème d’un retrait de l’euro, auquel ils attribuent une perte d’identité et de possibilité de politique nationale monétaire. Leurs discours est : quand l’euro est trop fort « c’est une monnaie qui n’est pas compétitive » et quand l’euro est trop faible « on vole les citoyens. »
[modifier] L'euro est-il devenu une grande monnaie de réserve ?
L'euro est la deuxième monnaie de réserve dans le monde, loin derrière le dollar américain ; cependant, petit à petit, l'euro commence à augmenter comme monnaie de réserve dans le monde, passant de 17,9 % en 1999 à 26,4 % en 2008. La part de l'euro dans les réserves mondiales de devises étrangères est de 27,3% en 2009. [28].
'95 | '96 | '97 | '98 | '99 | '00 | '01 | '02 | '03 | '04 | '05 | '06 | '07 | '08 | '09 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
US Dollar | 59,0 % | 62,1 % | 65,2 % | 69,3 % | 70,9 % | 70,5 % | 70,7 % | 66,5 % | 65,8 % | 65,9 % | 66,4 % | 65,7 % | 64,7 % | 63,6 % | 62,2 % |
Euro | 17,9 % | 18,8 % | 19,8 % | 24,2 % | 25,3 % | 24,9 % | 24,3 % | 25,2 % | 25,8 % | 26,4 % | 27,3 % | ||||
Deutsche Mark | 15,8 % | 14,7 % | 14,5 % | 13,8 % | |||||||||||
Livre sterling | 2,1 % | 2,7 % | 2,6 % | 2,7 % | 2,9 % | 2,8 % | 2,7 % | 2,9 % | 2,6 % | 3,3 % | 3,6 % | 4,2 % | 4,6 % | 4,5 % | 4,3 % |
Yen | 6,8 % | 6,7 % | 5,8 % | 6,2 % | 6,4 % | 6,3 % | 5,2 % | 4,5 % | 4,1 % | 3,9 % | 3,7 % | 3,2 % | 2,8 % | 3,3 % | 3,0 % |
Franc français | 2,4 % | 1,8 % | 1,4 % | 1,6 % | |||||||||||
Franc suisse | 0,3 % | 0,2 % | 0,4 % | 0,3 % | 0,2 % | 0,3 % | 0,3 % | 0,4 % | 0,2 % | 0,2 % | 0,1 % | 0,2 % | 0,2 % | 0,1 % | 0,1 % |
Autres | 13,6 % | 11,7 % | 10,2 % | 6,1 % | 1,6 % | 1,4 % | 1,2 % | 1,4 % | 1,9 % | 1,8 % | 1,9 % | 1,5 % | 2,4 % | 2,1 % | 3,1 % |
Sources : 1995-1999[29], 1999-2005[30], 2006-2009[29] |
[modifier] Divers aspects techniques
[modifier] Présence dans les documents électroniques et les bases de données
L’euro est aujourd'hui présent dans les documents électroniques et les bases de données de nombreux pays, non seulement de l’Union économique et monétaire, mais aussi de nombreux pays du monde. Il faut signaler que cette devise, comme toutes les autres, ne fait pas encore partie d’une norme internationale de métadonnées (voir Dublin Core), en raison de la variabilité des monnaies et des prix soumis aux lois d’évolution des marchés ; cependant, la norme ISO 4 217 est abondamment utilisée dans les bases de données et les échanges informatiques, et attribue le code EUR à l’euro, norme à caractère quasi obligatoire pour les transferts interbancaires de devises et la tenue des comptes à la place des symboles monétaires souvent ambigus (même si l’euro a un symbole bien défini, la présence de devises dérivées non régulées par l’ECB est source de nouvelles ambiguïtés).
[modifier] Grammaire
- Du fait de la diversité des règles grammaticales au sein de la zone euro, le mot Euro sur les pièces et billets ne prend pas de S. Toutefois, dans le langage courant français, le mot prend un S au pluriel.[31] Ainsi s'est prononcée l'Académie française[32].
[modifier] Notes et références
- ↑ Principaux cours quotidiens de l'euro sur banque-france.fr (site de la Banque de France)
- ↑ C'est la seule devise utilisée au sein des institutions et dans les relations entre celles-ci et les États membres.
- ↑ 17 avec l'entrée de l'Estonie au 1er janvier 2011, décidée par le Conseil de l'Union le 13 juillet 2010.
- ↑ (en) The Implementation of Monetary Policy - The Federal Reserve in the International Sphere [pdf]
- (en) http://www.ft.com/cms/s/18338034-95ec-11db-9976-0000779e2340.html
- ↑ http://info.france2.fr/france/De-nouvelles-pièces-perturbent-les-commerçants-56612596.html
- ↑ « Quand la Turquie est effacée de l'Europe », Les Échos 16 janvier 2008. Dans une tribune de ce journal, les députés européens Marco Capatto et Marco Pannella indiquent que la non-représentation de la Turquie sur les nouvelles pièces est une décision volontaire des ministres des Finances de l'Eurogroupe qui ont écarté une proposition initiale de la Commission où ce pays figurait. Ils s'en indignent, précisant qu'un État comme la Biélorussie, dictature et non candidate à l'UE, elle, apparaît sur les nouvelles pièces.
- ↑ Guillaume Duval, Comment la Zone euro en est-elle arrivée là ?" Alternatives économiques n°289 de mars 2010, p.8
- ↑ Christian Saint-Etienne, p.p.158-159
- Jérôme Vignon, "Trois visions pour un gouvernement économique de l'Europe" La Croix du 23/02/2010
- ↑ Jacques Delors, 2003, p.457
- ↑ Jacques Delors, 2003, p.457
- ↑
- ↑ [1] "Feu vert définitif pour l'adoption de l'euro par l'Estonie en 2011" LeMonde.fr avec AFP du 13/07/2010
- ↑ La crise va retarder l'adoption de l'euro en Europe centrale (Fitch)[2]
- ↑ La crise va retarder l'adoption de l'euro en Europe centrale (Fitch)[3]
- ↑ Christian Saint-Etienne, 2009, p. 35
- ↑ Christian Saint-Etienne, p.35
- ↑ Christian Saint-Etienne, pp.36-37
- ↑ Christian Saint-Etienne, p.36
- ↑ Cette affirmation s'est révélée être fausse : les prix ont bien augmenté suite à l'introduction de l'euro. Ceci a été confirmé par l'INSEE. Il faut cependant pondérer cela par l'addition de phénomènes économiques extérieurs à la zone euro (renchérissement du coût des matières premières et dépréciation du dollar).inflation perçue en France - MINEFI 2003 [pdf]
- ↑ inflation dans la zone euro, fondation Robert Schuman
- ↑ euro et hausse des prix - Commission européenne 2005 [pdf]
- l'euro n'est pas inflationniste - Banque de France, janvier 2007 [pdf]
- ↑ site www.taurillon.org pro-européen, Euro, bouc émissaire.
- ↑ site www.taurillon.org pro-européen Vive l'euro.
- ↑ Voir aussi : Indice des prix à la consommation ; simulateur sur le site de l'INSEE
- ↑ http://www.suissehebdo.com/__n1458683__le_rC383C2B4le_mondial_de_leuro_stable_en_2009_malgrC383C2A9_la_crise.html
- (en) Currency Composition of Official Foreign Exchange Reserves - FMI [pdf]
- ↑ (en) The Accumulation of Foreign Reserves - BCE, février 2006 [pdf]
- ↑ Grammaire. Un euro, deux euro ? sur lexpansion.com (site du magazine L'Expansion)
- ↑ http://www.culture.gouv.fr/culture/dglf/cogeter/2-12-97-euro.htm En français, euro n'est pas invariable, comme l'a confirmé l'Académie française. Le pluriel d' « euro » est « euros »
[modifier] Voir aussi
- J.E. Kraemer, L'EURO. Éditions des Syrtes, 2002
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens internes
- Euro (billets de banque)
- Euro (pièces destinées à la circulation)
- Euro (pièces de collection)
- Centime (euro)
- Euro/dollar (taux de change)
- Liste des unités monétaires remplacées par l'euro
- Tirage des pièces de monnaie Euro
[modifier] Liens externes
[modifier] Sites officiels
- La monnaie de paris, fabrication des pièces d'Euro
- Site officiel de l'Euro, site de l'Union européenne (UE)
- Série commémorative euro semeuse de la Monnaie de Paris (UE)
- Billets et pièces (avers, commun à tous les pays, et revers, pays par pays)
- www.ecb.int présentation, site de la Banque centrale européenne (BCE)
- Histoire de l'euro, site de la Banque de France
- Symbole de l'euro, site du MINEFE
- « infoEuro », cours comptable mensuel de l'euro (Commission européenne)
- track and trace euronotes
- Images des billets vieux et modernes Euros
- tous les euros : les circulants, les rares, les fautés, les essais, les starterkits, les méthodes de fabrication des pièces, ...
[modifier] Outils et analyses
- Symbole de l’euro au pied de la BCE - European Navigator.
- L'euro est-il un instrument de puissance ?
- Historique et analyse de la parité euro-dollar sur le marché des changes (Forex) depuis son lancement en janvier 1999.
- site Touteleurope.fr, une vision de la politique économique et monétaire de l'Union européenne.
- Quelle diplomatie pour l'euro ?, une vision prospective du role international de l'euro.
[modifier] Bibliographie
- Jacques Delors, 2003, Mémoires, Plon
- Christian Saint-Étienne, 2009, La fin de l'Euro, Bourin éditeur
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