Corse
Corse | |||
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Administration | |||
Préfecture | Ajaccio | ||
Départements | Corse-du-Sud (2A) Haute-Corse (2B) |
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Chefs-lieux | Ajaccio Bastia |
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Arrondissements | 5 | ||
Cantons | 52 | ||
Communes | 360 | ||
Conseil régional | Collectivité territoriale de Corse | ||
Président Mandat |
Paul Giacobbi (PRG) (Conseil exécutif) Dominique Bucchini (PCF) (Assemblée de Corse) 2010-2014 |
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Préfet | Stéphane Bouillon | ||
Langue | Corse | ||
Site internet | www.corse.fr | ||
Démographie | |||
Population | 294 118 hab. (2006) | ||
Densité | 34 hab./km² | ||
Gentilé | Corse | ||
Géographie | |||
Superficie | 8 680 km² | ||
La Corse (Corsica en corse) est une île de la mer Méditerranée et une région française, ayant toutefois un statut spécial (officiellement « collectivité territoriale de Corse »), composée de deux départements : la Corse-du-Sud (2A) et la Haute-Corse (2B). Elle fut indépendante le 30 janvier 1735, puis elle devint française le 15 mai 1768 par le traité de Versailles. Elle avait pour hymne national Dio vi salvi Regina. Elle est aujourd'hui surnommée Île de Beauté. Les grecs l'appelaient Kallisté (en grec ancien Καλλίστη : « la plus belle »).
Sommaire |
[modifier] Géographie
[modifier] Site et situation
La Corse est située à 200 km environ au sud-est de la Côte d'Azur, à l'ouest de la Toscane et au nord de la Sardaigne. Île plutôt boisée et montagneuse, sa côte méridionale est formée de hautes falaises (Bonifacio).
La distance la plus courte entre la France continentale et l'ile, de Cap Martin à la pointe de la Revellata (voir La presqu'île de la Revellata[Pourquoi ?]), est de 160 km, et l'île est située à moins de 90 km de l'Italie continentale.
La Corse se situe avec la Sardaigne sur une microplaque continentale séparée de celle de la France ou de l'Italie, et appelée bloc corso-sarde.
La distance[1] entre le point Nord et le point Sud de la Corse est de 182 kilomètres[2].
[modifier] Environnement
Bien que de nombreuses espèces endémiques aient disparu lors de la préhistoire ou peu après, comparativement au continent et aux îles bretonnes, la Corse bénéficie d'un environnement relativement préservé, tant sur terre que sur la côte et en mer.
L'île abrite un parc marin international, des réserves naturelles (de Scandola, Finocchiarola, Biguglia, Cerbicale, Bouches de Bonifacio et Tre Padule de Suartone) et le Parc naturel régional de Corse, et des zones communautaire pour les oiseaux. Un observatoire conservatoire des insectes de Corse vise à conserver les espèces patrimoniales et de la biodiversité ordinaire. Le risque d'incendie constitue une menace pour la biodiversité, alors que (en 2006) plus de 50 % des dégâts découleraient de 12 % des mises à feu liées aux pratiques d'entretien de pâturages ou chemins et zones de chasse. 15 % des incendies seraient dus à la foudre, mais n'étant responsable que de 1 % des destructions (en surface). Durant la canicule de 2003, près de 20 000 ha ont brûlé avec environ 500 mises à feu[3], le problème des incendies pourrait croître avec le réchauffement climatique.
L’Assemblée de Corse (loi du 13 mai 1991) bénéficie d'une compétence particulière en Environnement, avec un Office de l'environnement de la Corse[4] et un Observatoire de l'environnement.
[modifier] Histoire
[modifier] Préhistoire
- à partir de -10000, fréquentation humaine de l'île
- vers -6500, présence humaine sur l'ensemble de l'île qui a laissé des traces, de Bonifacio au cap corse Petra curbara.
- -5000 : début de la civilisation proto-corse, issue probablement de populations venues de la péninsule ibérique (Ibères), d'Afrique du Nord (Libyques) et de la péninsule italienne (Ligures)
- -1500/-1300 : début de la civilisation Torréenne ; construction de statues-menhirs et de tours par les Torréens
[modifier] Antiquité
[modifier] Chronologie
- -565 : les Phocéens fondent Alalia, la cité du sel (actuelle Aléria)
- -535 : après une longue bataille navale où les Phocéens perdent environ soixante de leurs navires, les Étrusques de Toscane alliés aux Carthaginois chassent les Grecs ; cette bataille marque l'effondrement de la thalassocratie phocéenne
- -453 : les Syracusains de Sicile menés par Gélon chassent les Étrusques. Apelles, amiral de Syracuse, fonde Syracusenus Portus (actuelle Porto-Vecchio)
- -384 : Denys (Dionysos) Ier, tyran de Syracuse et successeur de Gélon, décide d'anéantir les prétentions puniques sur toute la mer Thyrrénienne. Pour cela il occupe les petites îles, les points forts de la côte orientale et fait de Syracusenus Portus une base avancée dont il se sert pour surveiller les régions alentour
- -280 : les Carthaginois, appuyés par des mercenaires torréens servant déjà dans les rangs de l'armée depuis le Ve siècle av. J.-C., chassent les Syracusains
- -259 : à la suite d'une décision prise cinq ans plus tôt au début de la Première guerre punique, les Romains entreprennent la conquête de la Corse. À la tête d'une importante flotte, Lucius Cornelius Scipio, dit Scipion l'Africain, surprend Alalia de nuit. À l'époque, il semblerait que la cité était libre, peuplée à la fois d'Étrusques et de Carthaginois. Scipion la brûle et la rebaptise Aleria
- -238 : seconde expédition romaine menée par Tiberius Gracchus. La Corse est réunie à la Sardaigne et devient la province romaine de Corse-Sardaigne
- -235 : cinquième expédition de Rome en Corse dirigée par Spurius Carvilius Maximus
- -232 : les Annales romaines citent un jeune Romain nommé Cristino comme étant celui qui a donné la victoire à Carvilius
- -227 : à la suite d'une nouvelle révolte, Rome accorde à la Corse un régime provincial ainsi que les « droits des peuples latins »
- -162 : début de la « paix romaine » après un siècle de guerre et une douzaine d'expéditions
- -105 : fondation de Mariana (au sud de l'actuelle Bastia)
[modifier] Sources
Lorsqu'ils évoquent la Corse, les écrivains antiques sont unanimes à y représenter l'homme - à l'image de la nature qui l'environne - comme hostile[5] :
"L'île de Cyrnos est connue des Romains sous le nom de Corsica. La vie y est partout misérable, la terre n'est que rocs, la plus grande partie du pays totalement impénétrable. Aussi les bandits qui occupent ses montagnes et vivent de rapines sont-ils plus sauvages que des bêtes fauves. Parfois les généraux romains y font des incursions, et après les avoir vaincus ramènent de très nombreux esclaves, et Rome voit alors avec stupéfaction à quel point ils tiennent du fauve et de la bête d'élevage. En effet, ils se laissent mourir par dégoût de la vie, ou excèdent à tel point leur propriétaire par leur apathie et leur insensibilité qu'ils lui font regretter son achat, si peu qu'il ait dépensé. Il y a cependant certaines portions de l'île qui sont, à la rigueur, habitables, et où l'on trouve même quelque petites villes, telles que Blésinon, Charax, Eniconiae et Vapanes".
[modifier] Haut Moyen Âge
- 455 : fin de l'occupation romaine et invasion par des Vandales du roi Genséric, qui a conquis l'Africa romana. Premières épidémies de malaria
- 534 : les troupes byzantines[6] du général Bélisaire, conquérant du royaume vandale d'Afrique, chasse les Vandales
- 550 : les Goths d'Italie du roi Totila, en guerre contre Byzance, font plusieurs incursions dans l'île
- 590 : intervention du pape Grégoire le Grand en raison des exactions byzantines
- 704 : première incursion des pirates sarrasins[7]
- 725 : invasion par des Lombards d'Italie du roi Liutprand
- 771 : légende du prince romain Ugo Colonna, envoyé sur l'île par le pape Étienne III avec 1000 fantassins et 200 cavaliers, qui expulse les Sarrasins du « roi Negolone » après trente ans de lutte
- 774 : Le roi des Francs Charlemagne, devenu roi des Lombards, cède la Corse à la Papauté
- 806 : nouvelle incursion sarrasine : les envahisseurs sont chassés par une flotte envoyée par le roi Pépin d'Italie, l'un des fils de Charlemagne, devenu en 800, empereur d'Occident
- 807 : incursion de musulmans venus d’Espagne; ils sont délogés par un certain Burchard, un connétable envoyé par Charlemagne. Une bataille navale a lieu aux alentours de Porto-Vecchio coûtant treize navires et des milliers de morts aux envahisseurs
- 809 : l’Annaliste de Saint Bertin écrit que les « Maures, partis d’Espagne, envahissent la Corse, et le samedi de Pâques détruisent une cité où ils ne laissent survivre que son évêque et quelques vieillards et infirmes ». Cette cité pourrait être Aléria
- 825 : l’empereur d’Occident Louis le Pieux, l'un des fils de Charlemagne, envoie en Corse son fils Lothaire, puis en 828, le comte Boniface II de Toscane, pour en chasser les Maures. Ce dernier, après avoir reconquis la quasi-totalité de l’île, pourchasse les Maures jusqu’en Afrique. C’est lui qui fondera Bonifacio en 830
- 1014 : dernière incursion sarrasine du roi (ou chef) Abu Hosein Mogehid, battu par une flotte pisano-gênoise
[modifier] Domination de Pise, d'Aragon et de Gênes
- 1077 : Grégoire VII confie l'administration de la Corse à l'évêque de Pise
- 1133 : les évêchés sont séparés en deux groupes (1 pour Gênes et 1 pour Pise)
- 1195 : installation de Gênes à Bonifacio
- 1268 : installation de Gênes à Calvi
- 1284 : bataille navale de Meloria ; Gênes défait Pise
- 1284 : la Corse devient la propriété de Gênes qui devient dominante en Méditerranée ; Pise est évincée
- 1297 : le pape Boniface VIII crée le royaume de Sardaigne et de Corse, concédé en zone féodée à la couronne d'Aragon
- 1363 : persécution et extermination des Ghjuvannali, confrérie prônant la non-violence. 20 000 personnes excommuniées et massacrées.
- 1383 : fondation de Bastia par Gênes
- 1401 : Mort du comte de Corse Arrigo della Rocca. Son fils passe dans le camp de Gênes
- 1405 : Vincentello d'Istria, soutenu par l'Aragon, est élu comte de Corse à Biguglia
- 1418 : Victoire décisive de Vincentello d'Istria contre l'armée génoise à Biguglia. Il est nommé vice-roi par l'Aragon
- 1420 : Intervention, avec sa flotte, du roi Alphonse V d'Aragon. Siège de Bonifacio
- 1434 : Le comte et vice-roi de Corse Vincentello d'Istria est décapité à Gênes
- 1511 : Mort du dernier seigneur souverain de la Rocca, Rinuccio della Rocca. Toute l'île passe sous le pouvoir direct de Gênes
- 1515 : Mort en exil à Rome du dernier comte de Corse, Giovan Paolo de Leca
- 1526 : début d'une période d'épidémie de peste qui dure 4 ans
- 1551 : Sampiero Corso occupe la Corse avec les Turcs pour le compte de la France
- 1559 : traité du Cateau-Cambrésis. La Corse est rendue à Gênes
- 1594 : parution de la première histoire de la Corse
- 1725 : naissance de Pascal Paoli
- 1729 : soulèvement des Corses à la suite de mauvaises récoltes et de nouvelles taxes
- 1730 : en décembre, consulte de Saint-Pancrace ; la Corse déclare son indépendance
- 1731 : les troupes impériales arrivent en Corse à la demande de Gênes
- 1732 : paix de Corte qui ne sera pas respectée
[modifier] Le Gouvernement de Pascal Paoli (1735-1769)
- 1735 : 30 janvier, déclaration d'indépendance par la consulta d'Orezza
- 1735 : première Constitution corse
- 1736 : un aventurier, Théodore de Neuhoff devient roi des Corses
- 1737 : convention de Versailles entre la France et Gênes
- 1738 : première intervention française
- 1747 : seconde intervention française
- 1755 : 14 juillet, Pascal Paoli est proclamé général de la Nation par la consulte de Sant'Antone di a Casabianca, c'est le début de l'indépendance.
- 1755 : seconde Constitution corse. Pascal Paoli y définit « le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ».
- 1765 : ouverture de l'Université de Corse Pascal-Paoli.
[modifier] La Corse française
- 1768 : 15 mai, par le traité de Versailles Gênes cède la Corse à la France.
- 1768 : 9 octobre, les troupes paolistes mettent en déroute l'armée française à Borgo.
- 1769 : 8 mai, les troupes de Pascal Paoli perdent la bataille de Ponte Novu, la Corse devient française.
- 1769 : 13 juin, Pascal Paoli quitte la Corse pour la Grande-Bretagne.
- 1769 : 15 août, naissance de Napoléon Bonaparte à Ajaccio.
- 1769 : fermeture de l'Université de Corte par Louis XV.
- 1789 : l'Assemblée nationale décrète que « la Corse fait partie de la France ».
- 1790 : création du département de Corse avec pour capitale Bastia.
- 1793 : séparation de la Corse en deux départements, le Liamone et le Golo.
- 1794 : mise en place du Royaume Anglo-Corse.
- 1796 : les troupes françaises reprennent l'île qui a été évacuée par les Britanniques.
- 1796 : la Corse compte 150 000 habitants.
- 1805 : décret de surséance qui accorde un délai pour l'emploi de la langue française dans les actes publics en Corse, région de langue italienne jusqu'en 1858.
- 1807 : mort de Pascal Paoli.
- 1811 : restauration du département de Corse mais avec Ajaccio pour chef-lieu.
- 1821 : Napoléon Bonaparte meurt sur l'Île Sainte-Hélène.
- 1840 : voyage de Prosper Mérimée dans l'île.
- 1849 : 10 août : Nomination du premier « Monsieur Corse » de l'histoire.
Louis Napoléon Bonaparte alors Président de la République donne mission à Jacques Pierre Abbatucci (futur garde des Sceaux) de faire un rapport sur les besoins de la Corse, et le charge du suivi des dossiers relatifs à l'Île auprès des différents ministères concernés.
Le coup d'État du 2 décembre 1851 de Napoléon III est largement soutenu en Corse, département catholique, conservateur et monarchiste ; elle fait même partie des quatre départements où aucun opposant n'est arrêté[8].
- 1858 : 4 août : la langue française devient la langue employée en Corse (Cour de cassation : nullité de tout acte rédigé en italien, langue la plus diffusée dans l'île).
- 1881 : la Corse compte 273 000 habitants.
- 1890 : en l'espace d'un siècle la population de l'île a presque doublé.
- 1905 : naissance de l'équipe de football bastiaise.
- 1907 : naissance à Ajaccio du célèbre chanteur corse Tino Rossi, né Constantin Rossi.
- 1908 : naissance de l'équipe de football cortenaise.
- 1910 : naissance de l'équipe de football ajaccienne (l'Athletic Club d'Ajaccio).
- 1918 : avec 11 300 morts au bout de quatre années de guerre, la Corse est l'un des départements qui paye, proportionnellement à sa population, le plus lourd tribut en vies humaines.
- 1939 : interdiction du journal A Muvra, considéré comme pro-italien.
[modifier] La Seconde Guerre mondiale
- 1941: À la demande de l'Italie, l'armée allemande regroupe les prisonniers de guerre corses dans des camps spéciaux: le Stalag VB et l'Oflag VC.
- 1942 (novembre) - 1943 (septembre), les troupes italo-allemandes envahissent l'île. Elle sera occupée par les troupes italiennes.
- mars 1943, suicide de Fred Scamaroni, prisonnier à la Citadelle d'Ajaccio
- août 1943 : exécution de Jean Nicoli à Bastia
- 8 septembre 1943 : à la suite de la chute du régime fasciste à Rome, les troupes allemandes occupent l'île.
- 9 septembre 1943 au 5 octobre 1943 : les italiens (80 000 soldats), des partisans locaux (1 000) et environ 4 000 soldats français (indigènes pour la plupart) combattent la Wehrmacht. Plus de 700 soldats italiens auront été tués, mais les troupes italiennes laissent à l'armée française l'honneur d'entrer en premier à Bastia. Le 8 octobre 1943, le général de Gaulle proclame à Ajaccio : « La Corse, premier morceau libéré de la France. »
- 1944 : l'île devient une base - le « porte-avion » - pour la poursuite des opérations en Italie puis pour le débarquement en Provence (août 1944).
- 1945 : procès contre les irrédentistes. Condamnation de Petru Rocca à 15 ans de prison pour collaborationnisme.
[modifier] La Corse contemporaine
- 1957 : arrivée massive de rapatriés d'Algérie (jusqu'en 1965)
- 1958 : création de la Somivac (Société pour la mise en valeur agricole de la Corse). 90 % des terres ayant été promises auparavant aux paysans corses seront réservées aux rapatriés d’Algérie.
- 1960 : en avril, le gouvernement Debré décide de créer un centre d’expérimentations nucléaires souterraines dans les mines désaffectées de l’Argentella, au sud de Calvi : manifestation de protestation unanime.
- 1960 : la population de l'île est retombée à 160 000 habitants
- de 1965 à mi-1970 : radicalisation des revendications d'abord régionalistes puis autonomistes et enfin nationalistes. L'île est dans un état d'isolement et de retards techniques considérables : peu de routes, des communications difficiles et coûteuses avec le continent, des installations sanitaires médiocres, une carte scolaire déplorable, pas d'université...
- 1972 : « affaire des boues rouges » de la Montedison, déversements de produits toxiques au large du Cap Corse. Après diverses manifestations, un commando clandestin dynamitera le navire pollueur.
- 1975, 21 août : « affaire d'Aléria » : une douzaine d'hommes armés de fusils de chasse, représentée par le docteur Edmond Simeoni, occupe la ferme d'un viticulteur rapatrié accusé d'être mêlé à un scandale financier. 1 200 gendarmes et CRS cernent les bâtiments. Bilan : deux gardes mobiles tués et un militant gravement blessé.
- 1975 : suite à cette affaire, entre le 23 et le 26 août, d'importantes émeutes nocturnes ont lieu à Bastia. Michel Poniatowski, ministre de l'intérieur, envoie les blindés sur Bastia.
- 1976 : le 5 mai, au cours d'une nuit bleue création du FLNC réclamant la reconnaissance des droits nationaux du peuple corse, le droit à l’autodétermination et un pouvoir populaire démocratique en Corse.
- 1976 : mise en place de la « bidépartementalisation » : l'île est organisée en deux départements, la Haute-Corse et la Corse-du-Sud
- 1981 : « réouverture » de l'université de Corse à Corte
- 1982 : les lois du 2 mars et 30 juillet donnent un statut particulier à la région Corse et la première assemblée de Corse est élue au suffrage universel direct le 8 août.
- 1983 : décès du célèbre chanteur corse Tino Rossi
- 1991 : statut Pierre Joxe voté, l'assemblée de Corse dispose de compétences élargies
- 1992 : aux élections territoriales, les nationalistes (toutes tendances confondues : Corsica Nazione, MPA...) dépassent 25 % des voix.
- 1995 : Les deux principales branches issues du FLNC, de l'époque, le FLNC Canal Historique et le FLNC-Canal Habituel se livrent à des règlements de comptes « fratricides » qui font plus d'une quinzaine de morts.
- 1998 : assassinat du préfet Claude Érignac.
- 1999 : affaire des paillotes. La paillote (construite illégalement) « chez Francis » est incendiée (tout aussi illégalement) par les gendarmes du GPS au cours d'une action clandestine sur ordre du préfet Bernard Bonnet.
- 2000 : en août, le premier ministre Lionel Jospin propose un nouveau statut pour la Corse connu sous le nom de processus de Matignon qui est voté par l'Assemblée Nationale le 4 décembre
- 2002 : loi élargissant à nouveau les compétences de la collectivité territoriale de Corse et lui confiant notamment de nouvelles responsabilités dans des domaines tels la gestion des ports et aéroports, la carte des formations ou la préservation des monuments historiques.
- 2003 : 6 juillet : rejet par une majorité d'électeurs habitant sur l'île du projet de collectivité unique. Marquant une victoire des républicains conduits par Émile Zuccarelli, ce référendum est, pour ces derniers, un tournant décisif dans l'histoire politique récente avec l'arrêt des réformes institutionnelles.
- 2008 : 12 janvier: à la suite d'une manifestation nationaliste, ceux-ci, qui devaient initialement se diriger vers la préfecture, occupent l'Assemblée Territoriale Corse pendant près de trois heures (s'en suit un incendie qui ravage des bureaux dont celui du président de l'Assemblée)
Aux élections présidentielles, la Corse est l'une des régions de France qui votent le plus massivement en faveur de Nicolas Sarkozy (plus de 61 % des voix), candidat élu.
- 2009 : Le PADDUC (le plan d'aménagement et de développement durable de la Corse) initié par la majorité UMP de l'Assemblée de Corse suscite la polémique sur l'île. Accusé, entre autres, d'être basé sur le tout-tourisme et de ne pas respecter assez l'environnement, le projet rencontre une vive opposition. Il est finalement repoussé, et figure parmi les enjeux des élections territoriales de 2010.
- 2010 : La gauche, menée par Paul Giacobbi, remporte pour la première fois depuis 24 ans les élections territoriales. Les nationalistes, toute tendances confondues (Femu a Corsica et Corsica Libera), réalisent quant à eux un score historique en dépassant les 35 % des voix.
[modifier] Politique
[modifier] Administration
Lorsque les circonscriptions d'action régionale (CAR), équivalent des régions actuelles, ont été créées en 1960, la Corse formait alors une CAR unique avec l'actuelle Provence-Alpes-Côte d'Azur : la Provence-Côte d'Azur-Corse. La Corse en a été détachée par un décret de 1970[9].
Le 1er janvier 1976, la Corse a été divisée en deux départements, en application d'une loi de 1975[10] : la Corse du Sud (2A) et la Haute-Corse (2B).
La Corse constitue la Collectivité territoriale de Corse (CTC), statut particulier institué en vertu de la loi du 13 mai 1991. Cette loi a substitué ce nouveau statut de collectivité territoriale de la République, qui lui confère plus de pouvoir, à l'ancien statut de région.
La Corse est donc dotée d'une organisation institutionnelle originale, unique en France métropolitaine, mais comparable à celle de la plupart des autres régions européennes largement décentralisées. La spécificité de la Corse dans la République a en effet été reconnue par le pouvoir national puis traduite dans plusieurs réformes statutaires (1982, 1991, 2002) à partir d'un double fondement : favoriser l'expression du débat politique dans le cadre d'une démocratie locale rénovée, permettre la recherche de solutions adaptées aux problèmes insulaires à travers l'octroi de compétences étendues en matière d'identité et de développement. Ainsi la collectivité territoriale de Corse apparaît à l'avant-garde de la « République décentralisée » : par ses responsabilités accrues mais aussi une organisation rationalisée et des moyens plus importants, parmi lesquels le statut fiscal.
La collectivité territoriale de Corse comprend trois organes :
Le Conseil exécutif
Le Conseil exécutif de Corse est l'organe exécutif de la collectivité. Il comprend 9 membres élus par l'Assemblée parmi ses membres pour six ans.
C'est cet organe qui fait la particularité de la Corse. Alors que dans les autres régions françaises c'est le président du conseil régional qui exerce à la fois l'exécutif et la présidence de l'assemblée délibérante, ces deux fonctions sont séparées en Corse.
L'Assemblée peut cependant renverser le Conseil en votant contre lui une motion de censure par 26 voix (majorité absolue).
C'est actuellement Paul Giacobbi (PRG) qui préside le Conseil.
[modifier] Démographie
La corse compte au premier janvier 2006 - 294 118 habitants[11]
[modifier] Économie
[modifier] Présentation
Les répartitions dans les trois secteurs économiques (en %) :
- Primaire : 5,30
- Secondaire : 15,30
- Tertiaire : 79,40
La Corse possède une population active d'environ 109 000 habitants pour un taux de chômage de 10,6 % (en 2002).
L'économie corse se caractérise par la faiblesse du tissu productif et la surreprésentation du secteur tertiaire, notamment non marchand et public. La deuxième caractéristique majeure concerne les structures de production : il s'agit en très grande partie de très petites entreprises avec peu ou pas de salariés. D'un autre côté, on trouve les plus grosses structures dans la grande distribution ou dans le secteur du BTP soumis aux commandes publiques. À ceci s'ajoute une population faiblement active et vieillissante. Le secteur tertiaire, premier employeur de l'île, est marqué par la prépondérance du secteur public (fonction publique d'état et collectivités territoriales).
[modifier] Le secteur primaire
L'agriculture reste le secteur productif le plus important malgré sa faible part dans le PIB. On ne peut comprendre la situation actuelle sans connaître un minimum l'histoire agraire de l'île. Les systèmes vivriers traditionnels disparaissent au début du vingtième siècle sous la pression conjuguée de la concurrence des céréales des pays neufs et de tarifs douaniers défavorables. Ces systèmes se basaient sur la culture des céréales en sec sur terrasses avec jachère biennale voire culture sur brûlis en cas de crise alimentaire, de cultures d'appoint soignées (jardins, vignes, vergers) et d'un élevage « semi-nomade inverse » alliant terres de plaine d'hivernage et montagnes d'été avec village de montagne (Niolu, Alta Rocca, Ascu, etc.). Certaines régions remplacent les cultures de céréales par le châtaignier.
Au tournant de 1945, l'intérieur est ruiné, en pleine déprise rurale et agricole. Les propriétaires fonciers ont bien souvent émigré. Se produit à 10 ans d'intervalle deux phénomènes qui vont dessiner le paysage agricole actuel : la mise en valeur de la plaine orientale et la reconquête de l'intérieur par l'agriculture et l'élevage pastoral.
Face au marasme ambiant et aux première agitations (en 1950 la Corse compte environ 150 000 habitants soit son minimum démographique) le gouvernement entreprend de drainer la vaste plaine orientale, terre d'hivernage des bergers de brebis. Il s'agit d'y installer une agriculture moderne au sens des lois Pisani. À l'origine conçue pour les Corses, cette politique vient à propos pour accueillir les pieds noirs de retour d'Algérie. C'est l'origine d'une agriculture essentiellement orientée vers les cultures permanentes (Vignes, Agrumes, Kiwis, Fruitiers), exercée au sein de grosses structures, à fort capital, grande SAU, employeuse de main d'œuvre salariée souvent d'origine marocaine. Cette agriculture a connu des cycles : vin de table, kiwi, agrumes mais connaît des difficultés récurrentes dus à la forte capitalisation nécessaire et à l'endettement important. SI les performances se sont améliorées, l'avenir reste sombre car les exploitations ont du mal à honorer leur en-cours.
Au contraire, l'intérieur a connu une certaine reprise agricole dans les années 1970 en liaison avec le slogan « vivre au pays/campà in paese ». Il s'agit au contraire de structures légères (peu d'investissements) d'élevages de petits ruminants laitiers organisés en systèmes de types pastoraux : races rustiques, surfaces vastes mais peu productives, résultats techniques moyens ou médiocre mais grande stabilité. On peut y rattacher la castanéiculture et l'oléiculture. S'y ajoutent souvent une production de produits fermiers pour valoriser la main d'œuvre familiale : fromages, agneaux, cabris, huile d'olive, veaux, charcuterie, miel. C'est un secteur en pleine évolution et organisation qui construit des démarches de qualité mais qui doit faire face à des problèmes de maîtrise du foncier, de manque de repreneurs, de difficultés financière de mises aux normes des ateliers de transformation.
La viticulture en cave particulière combine des caractéristiques hybrides : forte capitalisation mais orientation vers une production labellisée. Ceci n'empêche pas que de vastes zones de l'intérieur soient devenues presque vides d'habitants et que certains villages n'aient plus assez de résidents permanents pour constituer un conseil municipal[réf. nécessaire].
[modifier] Le secteur secondaire
Le secteur industriel est presque entièrement concentré dans le BTP qui dépend pour ses carnets de commande : des offres publiques pour les plus grosses entreprises et de la demande local ou touristique pour les plus petites. On note cependant l'apparition du secteur des IAA qui dérive à l'origine des entreprises de transformation de la matière première locale. On pourra relever sans être exhaustif, le secteur des eaux minérales (Saint Georges, Zilia, Orezza), des boissons (notamment la brasserie Pietra qui développe outre les bières, les sodas et limonades; on peut aussi citer Torra), de la biscuiterie produisant selon des recettes locales, des plats cuisinés corses, de la charcuterie de type corse (sans aucune garantie sur l'origine de la matière première) mais aussi des fromageries et laiteries semi-industrielles. D'autres ressources sont exploités mais de façon plus marginale (bois, lauze, pierres ornementales ou de construction). L'énergie utilisée est en partie d'origine hydraulique, mais surtout issue de centrales thermiques. L'éolien se développe mais rencontre des résistances.
[modifier] Le secteur tertiaire
Le tertiaire privé marchand est marqué par une très forte saisonnalité liée à la quasi monoactivité touristique. Un grand nombre d'emplois offerts sont peu qualifiés et saisonniers. Avec le commerce, c'est pourtant le secteur qui est le plus dynamique ; mais il se cantonne souvent aux secteurs non délocalisables ou non concurrentiels.
[modifier] Fiscalité
La Corse bénéficie depuis le Consulat d'un régime fiscal dérogatoire motivé par son insularité et son état de sous-développement relatif. La dernière mesure législative qui régit le statut fiscal particulier de l'Île de Beauté date de 1994.
Des avantages fiscaux dont bénéficient les entreprises touchent notamment à l'impôt sur les sociétés dans les zones franches, et à la taxe professionnelle, réduite sur toute l'île. Les particuliers bénéficient d'avantages en matière de TVA, de taxe foncière sur les propriétés non bâties (pour préserver certains secteurs de l'île), de TIPP. Ils sont par ailleurs exonérés totalement de droits de succession (avantage limité à partir du 1er janvier 2012) . Toutefois sur ce dernier point, n'oublions pas de préciser qu'en France continentale, 95 % des héritiers sont "de fait" également exonérés de droits de succession.[12]
L'État reverse au profit des collectivités le manque à gagner sur les taxes locales. Le coût brut est réduit : le manque à gagner en matière de recette fiscale du fait de ce statut dérogatoire était de 230 millions d'euros en 2004.
Depuis 1976, la Corse bénéficie également du concept de continuité territoriale. Elle a bénéficié de subventions au titre des fonds structurels européens relevant de l'objectif 1 (qui concerne les régions dont le PIB est inférieur à 75% de la moyenne européenne)
[modifier] Transports
[modifier] Transport ferroviaire
La Corse possède un réseau ferroviaire de deux lignes seulement : Bastia - Corte - Ajaccio et Ponte-Leccia - L'Île-Rousse - Calvi. Ce réseau est géré par la CFC (Chemins de Fer de la Corse) et est à voie métrique.
[modifier] Transport maritime
Les liaisons maritimes entre la Corse et le continent européen sont assurées par trois compagnies principales :
- Corsica Ferries, entreprise privée italienne, appartenant aux frères Lota
- la société nationale maritime Corse Méditerranée (SNCM), entreprise publique française jusqu'en 2005, largement privatisée depuis,
- SAREMAR, entreprise privée italienne
- Moby Lines, entreprise privée italienne
- la compagnie méridionale de navigation (CMN), entreprise privée française.
[modifier] Transport aérien
Les liaisons aériennes sont notamment assurées par deux compagnies aériennes, Air France et CCM Airlines, qui proposent des liaisons régulières. D'avril à octobre, et surtout pendant l'été, de nombreuses liaisons de charters relient sans escale la Corse à de grandes villes européennes.
Corse possède quatre aéroports:
- Aéroport d'Ajaccio Napoléon Bonaparte à 5 km d'Ajaccio.
- Aéroport de Bastia Poretta à 16 km au sud de Bastia
- Aéroport de Calvi-Sainte-Catherine à 8 km au nord-est de Calvi
- Aéroport de Figari Sud Corse à Figari
[modifier] Transport routier
[modifier] Culture
[modifier] Langue corse
À l'époque romaine, les habitants de l'île parlaient un latin encore très proche de celui du continent. Pour schématiser : on retiendra que la langue corse est une langue issue du bas latin et du toscan médiéval. Certaines variétés de la langue corse sont parmi les langues les plus proches de l'italien standard, car elles ont été largement influencées par le toscan (lui-même à la base de l'italien). Ceci fait que l'intercompréhension avec les Italiens est excellente mais que quelqu'un parlant corse comprend difficilement des dialectes de l'italien comme le calabrais, le vénitien ou même le piémontais -et vice-versa. L'hymne corse «Dio vi salvi Regina» est d'ailleurs écrit en italien standard et chanté en corse sans que de grandes modifications soient perceptibles entre l'écrit et l'oral ; la seule différence est que le o italien devient u en corse (même dans le titre qui est parfois «Dìu vi salvi Regina»). Ce phénomène de l'interchangeabilité du u et du o n'est cependant pas un phénomène proprement corse puisqu'on le retrouve en sicilien, en occitan, en catalan et en portugais. Toutefois, les variétés de la langue corse dites "taravaise" ou "sartenaise" sont plus éloignées du toscan, mais nettement plus proches des langues sicilienne ou galluraise.
La langue corse actuelle a été influencée selon les micro-régions de l'île par le toscan, au nord, tandis que l'extrême sud restait soumis à l'influence du bas latin. Cela se révèle notamment dans la forme des pluriels masculins (issus du neutre latin dans l'extrême sud) et dans la forme initiale de termes restés proches du latin tels u casgiu pour le fromage directement issu de caseus en latin[13]. Les linguistes décrivent ces différentes variétés comme une forme de polynomie. Les différentes variétés sont intercommunicantes mais variées.
La langue corse est le véhicule de la culture corse, riche de ses chants, ses polyphonies, ses proverbes, et de ses expressions.
Elle est l'objet de nombreuses revendications concernant sa protection et son enseignement. L'État affiche une volonté politique de promouvoir l'enseignement de la langue et de la culture corse. Il a mis en place un enseignement facultatif d'un maximum de 2h par semaine, géré par les professeurs des écoles dans le primaire. Ces mesures sont vues par certains comme trop faibles, comparées à ce qui est fait en Espagne pour le catalan et le basque, par exemple. D'autres estiment au contraire que l'apprentissage d'une langue vernaculaire - qu'il s'agisse du corse, du provençal, du breton ou de l'alsacien - est un gaspillage d'énergie intellectuelle à l'heure de la mondialisation, et une source d'arriération économique dans le cas de la Corse.
De fait, la langue corse est considérée par l'Unesco comme une langue en voie de disparition, de même que 90 % des langues de la planète. On estime d'ailleurs depuis 2006 que la langue corse - ainsi que certaines langues italiques tels que le sicilien, le calabrais, le vénitien - est l'une des plus proches du bas-latin tel qu'il fut parlé à l'aube du moyen âge.
Les patronymes corses se retrouvent un peu partout en Italie, et notamment dans les régions centrales de la péninsule. C'est le cas, notamment de Benigni, patronyme qui trouve son origine en Toscane. On pense au comédien et réalisateur Roberto Benigni originaire, précisément de cette région d'Italie ainsi que Patrice Benigni, comédien et chanteur (cousin d'André Santini, ancien ministre sous Nicolas Sarkozy et maire d'Issy-les-Moulineaux), né à Marseille, dont les racines corses se situent à Canari. Autrefois langue orale, mélange d'origines latine, italienne, elle est actuellement codifiée et structurée par l'Université de Corte (Università Pasquale Paoli di Corti) et défendue par de nombreuses associations insulaires. Elle doit son statut de langue au fait paradoxal que la Corse fait partie de la France, ce qui lui vaut d'être séparée des autres dialectes italiens. En Italie, les dialectes régionaux ont le statut officiel de langue seulement dans leurs propres régions.
[modifier] Croyances et superstitions
[modifier] Le mazzérisme
Le mazzérisme est un don hypothétique de prophétie funèbre exercé la nuit par des individus pendant la période des rêves. Au cours de cette activité, le mazzeru part chasser et tuer des animaux. On le surnomme « le Chasseur d'âmes » ou encore « le Messager de la Mort ». Certains auteurs estiment que le mazzérisme est une invention de romanciers et n'a jamais existé en Corse[14].
[modifier] Chants et polyphonies
- Alizée
- Alte Voce
- A Filetta
- A Ricuccata
- A sparghera
- Barbara Furtuna
- Canta U Populu Corsu
- Antoine Ciosi
- Charles Rocchi
- Diana di l'Alba
- Eric Mattei
- Felì
- Giramondu
- I Chjami Aghjalesi
- I Campagnoli
- I Cantelli
- I Mantini
- I Messageri
- I Muvrini
- I Voci di A Gravona
- Jacky Micaelli
- Josephina avec différents chanteurs corses et en solo
- L'Arcusgi
- Luc Vico
- Tino Rossi
- Maria de Rossi
- Patrick Fiori
- Patrice Benigni
- Orizonte
- Patrizia Gattaceca en solo
- Petru Guelfucci
- Regina et Bruno
- Soledonna
- Santavuglia
- Spartimu
- Surghjenti
- Svegliu d'isula
- Tony Toga
- U Fiatu Muntese
- U Meridianu
- Vaghjime
- Vitalba
- Voce Ventu
- Zamballarana
[modifier] Sportifs professionnels
- Mathieu Flamini, originaire de Guagno
- Ludovic Giuly, originaire de Zalana
- Sébastien Squillaci, originaire de Ghisonaccia
- François Modesto, né à Bastia
- François Bracci, né à Calcatoggio
- Pascal Olmeta, né à Bastia
- Marion Bartoli, originaire de Figari
- Laurent Emmanuelli et Pierre Mignoni, de Vescovato
- Julian Palmieri, originaire de Omessa
[modifier] Écrivains
[modifier] Écrivains en langue française
- Daniel Arnaud, auteur de La Corse et l'idée républicaine et de Dernières nouvelles du front
- Roger Caratini, auteur de la Bordas Encyclopédie
- Xavier Casanova, auteur du Codex Corsicæ
- Jacques Denis, auteur de Brève histoire des Cunsulte de Corse, édition Fior di Carta, co-auteur Des Jurassiens à la conquête de la Corse
- Jean-Toussaint Desanti, philosophe, auteur de Les idéalités mathématiques
- Paul Antonietti, auteur de I. F. F. (I Francesi Fora), une plongée sans concession au cœur du problème corse… et français.
- Jean Pasqualini, auteur de Prisonnier de Mao (7 ans de Laogaï)
- Jérôme Ferrari
- Pierre Piobb
- Marie Susini
- Angelo Rinaldi
- Jean-Claude Rogliano
- Paul Milleliri
- Jean-Paul Pellegrinetti
- Marie Ferranti
- Thierry Ottaviani, essayiste, auteur notamment de La Corse pour les Nuls
- Paul-François Paoli
- Jean-Pierre Santini
- Gabriel Xavier Culioli, auteur de la Terre des Seigneurs, Le Complexe corse, Terres de Corse, Les Pierres de l'apocalypse, Le Chant des Saisons, Le Grand Voyage, Légendaire corse
- Michel Zevaco, auteur de romans de cap et d'épées dont la série des Pardaillan
- Dominique Sampieri, auteur de Les Châtaigniers de Bocognano, La Faux et le fusil
- Jeanne-Hélène Sampieri, auteur de À propos d'Ajaccio...
- Michel Poli, Le cimetière des éléphants
- Marie-Josée Cesarini-Dasso, L'Univers criminel féminin en Corse au XVIIIe siècle, Brigida Médecin au XVIIe siècle, La Bandite
- Michel Ferracci-Porri, auteur de La Môme Moineau, Beaux Ténèbres, La Pulsion du Mal d'Eugène Weidmann., L'Affaire du Fantôme de Heilbronn
- Daniel Istria, auteur de Pouvoirs et fortifications dans le nord de la Corse XIe ‑ XIVe siècle
- Evelyne Luciani, Louis Belgodere, Dominique Taddei, auteurs de Trois prêtres Balanins au cœur de la révolution Corse
- Pierre Poggioli, auteur de plusieurs livres sur l'histoire contemporaine corse et le nationalisme
[modifier] Écrivains en langue corse
- Marco Angeli,
- Ghjuvan Maria Arrighi,
- Ghjacumu Biancarelli,
- Marcu Biancarelli,
- Ghjaseppu Maria Bonavita,
- Dumenicu Carlotti (Martinu Appinzapalu),
- Santu Casanova,
- Ghjuvan Maria Comiti,
- Rinatu Coti,
- Sebastianu Dalzeto,
- Bartulumeu Dolovici,
- Paulu Matteiu Della Foata,
- Paulu Desanti,
- Alain Di Meglio,
- Anton Francescu Filippini,
- Ghjuvan Ghjaseppu Franchi,
- Ghjacumu Fusina,
- Prete Gentili (Anghjulu-Stefanu),
- Dumenicu Antonu Geronimi,
- Ghjacumu Gregorj,
- Ghjuvan' Petru Lucciardi,
- Anton Liunardu Massiani,
- Ange-Mathieu Mezzadri,
- Ghjuvan Luigi Moracchini,
- Norbert Paganelli,
- Ugo Peretti,
- Bertino Poli,
- Michel Poli (A umbria è à sulia),
- Petru Rocca,
- Ghjuvan Teramu Rocchi,
- Ghjacumu Thiers.
[modifier] Écrivains en langue italienne
Il existe des écrivains en langue corse, notamment depuis le XIXe siècle, alors que jusqu'alors il avait plutôt existé une littérature corse en italien très importante. L'italien en Corse comme dans les autres régions italiennes était la langue écrite par les lettres et cela jusqu'à la conquête française.
[modifier] Écrivains en langue corse et en français
- Prete Gentili (Anghjulu-stefanu), de Calacuccia (avec Pascura, un recueil de contes et proverbes)
- Marta Renucci Cristofini
- Antoine Trojani, d'Asco, a écrit de nombreux livres en corse et en français dont une histoire du « Sage d'Asco ».
[modifier] Religion
La religion dominante de la Corse est le catholicisme où 92,2 % des habitants se déclarent catholiques[réf. nécessaire]. Le diocèse d'Ajaccio comprend 434 paroisses dont 103 prêtres[15].
[modifier] Gastronomie
La gastronomie corse est étroitement liée aux principaux produits du terroir : la culture de la châtaigne et des agrumes, la charcuterie de porc, le lait et le fromage de brebis, comme celui de chèvre.
C'est traditionnellement une cuisine de montagnards même si les produits de la pêche sont devenus plus importants, essentiellement grâce à la disparition du paludisme des côtes et à la tradition corse d'ostréiculture et de mytiliculture héritée des romains. Il existe en Corse deux types d'huiles d'olive. L'une est plus verte ; elle est produite en décembre et janvier, à partir d'oliviers jeunes et d'olives en début de maturation. L'autre est une huile jaune, propre à la culture corse ; elle est faite à partir des olives ramassées sous des arbres centenaires vers le mois de mai.
Parmi les spécialités il faut noter :
- l'apéritif : le Cap Corse Mattei, c'est un apéritif à base de vin et d'une plante médicinale, le quinquina.
- la bière corse à la châtaigne : la Pietra
- le whisky corse P&M
- les vins corses : le San Micheli - AOC Sartene
- la charcuterie corse : le prisuttu, la coppa et le lonzu, le figatellu, la salciccia, u salamu
- Liste de fromages corses : le brocciu, le Niolo, a filetta, le bastelicaccia
- les beignets ( fritelli dans le Nord de l'île, friteddi dans le Sud ) de brocciu (fromage de lait caillé de brebis)
- le migliacciu
- les sardines à la Bastiaise
- la pulenda, une polenta de farine de châtaigne
- les nicci, crêpes à base de farine de châtaigne
- le cabri en sauce (avec sa polenta de farine de châtaigne)
- le civet de sanglier
- les canistrelli, biscuits parfumés au citron, à l'anis, à la châtaigne, au vin, ou nature.
- toutes sortes de fromages : le brocciu, le fromage frais de brebis, la tomme corse et une myriade de fromages corsés.
- la tourte de farine de châtaigne, les falculelle, le fiadone ou le pastizzu les crustulle
- les digestifs : eau de vie, liqueur de myrte, de châtaigne, de cédrat, d'arbouse...
- le pestu : sauce au basilic se mariant avec divers ingrédients selon les régions de Corse
- les aubergines farcies : demi-aubergines farcies de viande hachée et d'ail gratinées au four et servies avec une sauce tomate et basilique.
- les miels AOC de corse
- le muscat pétillant de corse
[modifier] Sport
- En rugby à XV, un club (SC Bastia XV) évoluait en championnat national de fédérale1 mais des raisons financières les ont relégués en fédérale3. Les autres clubs sont situés en Balagne (le CRAB XV Lumio), à Bastia (Bastia XV, Casinca XV), à Lucciana (RC Lucciana), Porto-Vecchio (ASPV XV et RCOPV XV) Ajaccio(RCA), à Ventiseri, à Propriano (Alta-Rocca XV) et à Corte. Henry Savary occupe actuellement le siège de président, André Giammarchi le poste de vice-président et Fabrice Orsini est secrétaire général. Le comité régional présente au niveau national des sélections corses dans toutes les catégories de jeunes, ainsi qu'en féminines.
- Le football est extrêmement populaire et très bien représenté en ligue professionnelle par rapport au nombre de spectateurs et à la puissance économique de l'île. Pour la saison 2007-2008, par exemple, étaient présents les clubs de l'AC Ajaccio et du SC Bastia en Ligue 2 et du GFCO Ajaccio en National. Malheureusement, le manque de moyens financiers couplé aux incohérences de gestion de certains dirigeants ont jeté l'ACA et le SCB en Ligue 2, alors que le Gazélec a été sportivement relégué en Championnat de France Amateurs pour la saison 2006-2007. À ce même niveau, le Club Athlétic Bastiais (CAB) a connu la première saison en CFA de son histoire, après une épopée en Coupe de France la saison précédente, achevée contre Istres (Ligue 2). En CFA2, enfin, les réserves professionnelles de l'ACA et du SCB sont présentes, ainsi que les Moustiques de l'AS Porto-Vecchio, le club de Corte, le FA Île-Rousse, le FC Borgo et l'Etoile Filante Bastiaise. Cependant, depuis son retour au sein de l'élite, l'ACA présente une régularité de gestion qui lui a permis d'attirer la confiance des instances nationales. La DNCG tant redoutée par de nombreux clubs n'a jamais eu de reproche à formuler envers le club ajaccien.
Ainsi, ce ne sont pas moins de 11 équipes pour 9 clubs différents qui jouent au niveau national.
- En handball, le GFCO Ajaccio évolue en Nationale 1, le club du Hb Corte évolue en Nationale 2 et celui de Bonifacio évolue en Nationale 3.
- En volley-ball, le GFCO Ajaccio accède en 2007 à la PRO A.
- En compétition automobile, le Tour de Corse est un des plus grands rendez-vous des rallyes sur asphalte. De plus, les pilotes corses sont réputés rapides, à l'image d'Yves Loubet, Patrick Bernardini ou encore Paulu-Battistu Halter.
- Il y a aussi 3 stations de ski sur l'île comme le Val d'Ese et Ghisoni-Capanelle par exemple.
- L'absence de grandes vagues due au fait que la Corse se situe en Méditerranée, ainsi que le vent fort et régulier en fait un lieu idéal pour la pratique de la voile comme la planche à voile et le kitesurf. La baie de Figari s'est imposée comme un spot incontournable de l'île dans ce domaine.
- En cyclisme, il existe un Tour de Corse cycliste.
[modifier] Notes et références
- ↑ Ettori f et alii, Corse, éd Bonneton, 1992
- ↑ Présentation de la Corse sur e-voyageur.com
- ↑ Bilan 2006 des incendies sur l'ensemble de la région corse - Office de l'Environnement de la Corse [pdf]
- ↑ Site de l'Office de l'environnement de la Corse
- ↑ Strabon, Géographie, V, II, 7
- ↑ Formées principalement de mercenaires barbares, notamment hérules et huns
- ↑ La Corse en l'an 1000 - La marque des sarrasins (Histoire) sur L'Express.fr (02/12/1999)
- ↑ Jacques Olivier Boudon, Les Bonaparte : regards sur la France impériale. La Documentation photographique, dossier 8073, janvier-février 2010, p. 11 (carte de Gilles Pécout)
- ↑ Décret no 70-18 du 9 janvier 1970 modifiant le décret no 60-516 du 2 juin 1960 portant harmonisation des circonscriptions administratives, JORF no 8 du 10 janvier 1970, p. 395-6, sur Légifrance.
- ↑ Loi no 75-356 du 25 mai 1975 portant réorganisation de la Corse, JORF no 113 du 16 mai 1975, p. 4947-9, sur Légifrance.
- ↑ La Corse en bref - édition 2009 - Population
- ↑ Marianne n°678 , page 25
- ↑ Le mot « fromage » vient du latin « caseus formaticus » ; le français et l'italien avec fromage et formaggio ont utilisé la deuxième partie du mot ; d'autres langues ont utilisé la première : queso en espagnol, queijo en portugais, cheese en anglais, Käse en allemand...
- ↑ Bernard Biancarelli et Christine Bonardi, De quelques monstres anthropologiques insulaires, Ethnologie Française no 3, 2008 (ISBN 978-2-1305-6600-7)
- ↑ The Hierarchy of the Catholic Church. Current and historical information about its bishops and dioceses.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
- Histoire de la Corse
- Langue corse
- Nationalisme corse
- Irrédentisme italien en Corse
- Équipe de Corse de football
- P&M, le whisky corse
- Route du bord de mer corse
- Tours et ponts génois
- Université de Corse Pascal-Paoli
- Tourisme en Corse
- GR 20
[modifier] Liens externes
- (fr) Préfecture de Corse
- (fr) Portail régional de l'INSEE
- (fr) Dossier thématique de l'INSEE, statistiques démographiques et sociales
- (fr) Le service de l'Inventaire recense, étudie et fait connaître le patrimoine culturel de la Corse. Il a été transféré à la Collectivité Territoriale de Corse en janvier 2004, conformément aux dispositions de la loi du 22 janvier
- (fr) La libération de la Corse, 9 septembre - 4 octobre 1943
[modifier] Bibliographie
- Francis Pomponi, Histoire de la Corse, Hachette Littératures
- Giovanni della Grossa, Chronique médiévale corse, Éditions La Marge, Ajaccio
- Silio Scalfati, La Corse médiévale, Éditions Alain Piazzola, Ajaccio
- Michel Vergé-Franceschi, Histoire de la Corse, Éditions du Félin
- Pierre Antonetti, Histoire de la Corse, Robert Laffont
- Laurent-Jacques Costa, Corse préhistorique, Éditions Errance, Paris
- Antoine-Marie Graziani et Michel Vergé-Franceschi, Sampiero Corso, Éditions Alain Piazzola, Ajaccio
- Stéphane Massiani, La Corse … et ses chapelles romanes, Imprimé sur les presses de l’imprimerie A. Robert, 13011 Marseille, mai 1991, 154 p.
- Stéphane Massiani, , La Corse … et ses merveilles, Grand Large Ėditions 83190 Ollioules, imprimerie A. Robert, 13011 Marseille, 200 p.
Préface : Vice-Amiral d’Escadre (2e S) de Lachadenede, Membre de l’Académie du Var
- Thierry Ottaviani, La Corse pour les Nuls, First, Paris, mai 2010, 516 p.