Franche-Comté
Franche-Comté | |||
---|---|---|---|
|
|||
Administration | |||
Préfecture | Besançon | ||
Départements | Doubs (25) Jura (39) Haute-Saône (70) Territoire de Belfort (90) |
||
Chefs-lieux | Besançon Lons-le-Saunier Vesoul Belfort |
||
Arrondissements | 8 | ||
Cantons | 116 | ||
Communes | 1 785 | ||
Conseil régional | Conseil régional de Franche-Comté | ||
Président Mandat |
Marie-Marguerite Dufay (PS) 2010-2014 |
||
Préfet | Nacer Meddah (depuis le 19 avril 2010) | ||
Langue | Français, Franc-comtois | ||
Site internet | www.franche-comte.fr | ||
Démographie | |||
Population | 1 195 244 hab. (2007) | ||
Densité | 74 hab./km² | ||
Gentilé | Franc-Comtoise, Franc-Comtois | ||
Géographie | |||
Superficie | 16 202 km² | ||
La Franche-Comté (en franc-comtois Fraintche-Comtè) est une région française qui regroupe quatre départements : le Doubs, le Jura, la Haute-Saône et le Territoire de Belfort. Avec une surface de 16 202 km2, la région représente près de 3 % du territoire français. La capitale régionale de la Franche-Comté est Besançon, principal pôle urbain avec Belfort et Montbéliard.
La Franche-Comté est une des rares régions françaises dont le territoire actuel correspond à une province historique (l'ancien Comté de Bourgogne et le comté de Montbéliard constituent la majeure partie de la région actuelle). Cette unité historique, marquée par une assez grande autonomie dans le passé (notamment sous les Habsbourg), ainsi qu'une annexion récente par la France (en 1678), explique la forte identité de la région.
Les habitants de Franche-Comté sont appelés les Francs-Comtois et les Franc-Comtoises. Le mot Comtois est également utilisé, comme dans la devise Comtois, rends-toi ! Nenni ma foi ! ou pour désigner des symboles de la région, le cheval comtois et l’horloge comtoise.
Sommaire |
[modifier] Origine du nom Franche-Comté
Le nom de Franche-Comté n'apparut officiellement qu'en 1366 ; auparavant, on parlait de la comté de Bourgogne.
La tradition rapporte que le Comte de Bourgogne Renaud III (1126-1148) aurait refusé de prêter l’hommage à l’empereur germanique Conrad III (1138-1152), ce qui aurait valu le surnom de Franc-Comte lequel serait peut-être à l’origine du nom Franche-Comté, mais il faut attendre 1366 pour qu’un document officiel mentionne cette dénomination. Une autre origine est peut-être le fait que la région était une terre franche, c'est-à-dire exempte de taxes douanières.
Aujourd'hui, le mot Comté est masculin, mais on dit toujours la Franche-Comté.
[modifier] Histoire de la Franche-Comté
Habitée au paléolithique inférieur, la Franche-Comté fut relativement unie dès l'Antiquité. À l'origine territoire des Séquanes, elle passa sous domination romaine après la chute de Vercingétorix. Occupée brièvement par les Burgondes après les Grandes invasions, elle fut annexée par les Francs en 534. Après la mort de Charlemagne, elle changea de maître plusieurs fois, faisant partie, selon l'époque, du Saint Empire romain germanique, du royaume de France ou du duché de Bourgogne. Ce n'est qu'en 1678 par le traité de Nimègue que la Franche-Comté deviendra définitivement française.
[modifier] Administration et politique
La région de Franche-Comté est divisée en quatre départements, le Doubs étant le plus peuplé et le Territoire de Belfort le plus dense.
Département | Numéro Département | Population | Densité de population | Chef-lieu |
---|---|---|---|---|
Doubs | 25 | 516 157 | 102 hab./km² | Besançon |
Jura | 39 | 257 399 | 54 hab./km² | Lons-le-Saunier |
Haute-Saône | 70 | 235 867 | 45 hab./km² | Vesoul |
Territoire de Belfort | 90 | 141 201 | 237 hab./km² | Belfort |
La Franche-Comté est composée de 1 786 communes, dont la surface moyenne est largement inférieure à la moyenne métropolitaine (9 km2 au lieu de 15).
Depuis les législatives de 2007, deux députés francs-comtois sont aux couleurs socialistes et onze aux couleurs de l'UMP. Les Francs-Comtois ont voté pour 55,5 % des voix pour Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle de 2007. La région est présidée par Marie-Marguerite Dufay, du Parti socialiste.
[modifier] Géographie
De par sa position au centre de l'Europe, la Franche-Comté est un passage obligé des mouvements à la fois humains et économiques. En effet, la région, frontalière avec la Suisse, est aussi très proche de deux grands pays européens : l'Allemagne et l'Italie.
La Franche-Comté est une région montagneuse. Elle contient une partie importante du massif du Jura, en bordure avec la Suisse. Au nord de la région se trouve le massif des Vosges (une partie du Ballon d'Alsace se trouve en Franche-Comté).
Les trois principaux sommets sont le Crêt Pela à 1 495 m dans le Jura, le mont d'Or culminant à 1463 m dans le département du Doubs et le Ballon d'Alsace culminant à 1 247 m dans le territoire de Belfort. Les sommets les plus élevés du massif du Jura se situent en Suisse ou dans l'Ain.
La région possède 5 350 km de cours d'eau dont 4 549 km où la pêche est possible et 320 km de voies navigables. Les principales rivières de la région sont la Saône, l'Ain, la Cuisance, le Doubs, la Loue, l'Ognon, la Bienne, la Valouse, le Suran, la Seille, le Hérisson, la Savoureuse, l'Autruche, l'Allaine ou l'Allan (en France), le Lison. On y dénombre pas moins de quatre-vingt lacs et mille étangs, comme le lac des Rousses, lac de Chalain, lac du Vernois, lac de Vesoul-Vaivre, lac de Saint-Point, lac de Remoray, lac de Bonlieu, lac de Narlay et le fameux lac de Vouglans qui est la deuxième retenue artificielle française avec 605 millions de mètres cubes.
Sur 43 % de son territoire régional, soit 705 000 ha, on trouve de grandes forêts de hêtres, de chênes et de sapins dont certains peuvent se dresser jusqu'à 50 mètres. L'épicéa et le sapin sont les arbres emblématiques du massif du Jura et leurs massifs résineux en font la plus grande sapinière européenne. La Franche-Comté est la deuxième région la plus boisée de France, derrière l'Aquitaine, dont (44,8 %) de la surface est couverte.[1] Fière de son statut de région la plus verte de France, la Franche-Comté possède aussi la deuxième forêt de feuillus de France sur 22 000 ha, la Forêt de Chaux.
Deux grands types d'écosystèmes caractérisent cette région ; forestiers et des lacs/étangs/tourbières qui offrent un refuge à une biodiversité élevée, dont de nombreux oiseaux, cerfs, sangliers, écureuils, chats sauvages. Le Grand Tétras, le lynx et enfin le retour du chamois sont emblématiques de la protection et de la restauration des habitats naturels dans la région. Certaines parties du territoire sont parfois confrontées au pullulement de campagnols des champs.
[modifier] Population
La population totale de la région était de 1 151 000 en 2007. La croissance démographique est d'environ 0,20 % par an entre 1990 et 1999[2]. D'un point de vue démographique, la Franche-Comté est relativement contractée, avec d'un côté ses hauts plateaux et ses bassins relativement vides avec quelques villages et petites villes clairsemés. De l'autre côté, elle compte deux grands bassins démographiques, les deux situés dans le département du Doubs, l'un à cheval sur le Territoire de Belfort: Aire urbaine Belfort-Montbéliard-Héricourt-Delle avec 300 000 habitants, suivi de celui de Besançon avec plus de 220 000 habitants. Pour autant, Besançon est la première unité urbaine de la région Franche-Comté avec environ 134 000 habitants, suivi de Montbéliard, 117 000 habitants et de Belfort, 92 400 habitants.
5,9 % de la population franc-comtoise est immigrée contre 7,4 % au niveau national. Les 5 pays d'origine les plus représentés sont le Maroc (15,7 %), l'Algérie (14,1 %), le Portugal (13,9 %), l'Italie (12 %) et la Turquie (10,6 %).
[modifier] Principales villes
|
|
|
[modifier] Économie
[modifier] Agriculture
La production agricole s’appuie sur l’élevage bovin (Montbéliarde) et la production de fromages (le Comté, le Mont d'Or, le Morbier, le bleu de Gex, la Cancoillotte). Parmi ces fromages, quatre sont des AOC.
La culture de céréales et d’oléagineux est significative.
La région possède également des vignobles qui produisent des vins d’exception. La Franche-Comté est la seule région viticole du monde à produire cinq sortes de vins bien distinctes: les rouges, les blancs, les rosés, les jaunes et les vins de paille.
Enfin, la forêt comtoise qui recouvre 42% du territoire génère de nombreux emplois.
[modifier] Industrie
La Franche-Comté est, proportionnellement à sa population, la première région industrielle de France, 6 emplois sur 10 sont dans le tertiaire et le taux de chômage s'élevait à 8,5 %. Le PIB par habitant en 2002 y était de 21 897 €. Elle est également la plus exportatrice de France. En 2003, le PIB franc-comtois s'élevait à 25,6 milliards d'euros[3] soit 1,6% du PIB national. Le PIB de la région croît à un rythme moyen de 2 % par an, ce qui classe la Franche-Comté parmi les régions les plus dynamiques de France. Ce dynamisme est notamment dû à un domaine industriel important.
Le pôle urbain Montbéliard-Belfort est le centre économique de la région, essentiellement dédié à l'automobile et au TGV. Le site industriel Peugeot - Citroën Sochaux est le premier de France avec 13 841 salariés en septembre 2006. Il produit actuellement la Peugeot 308, la Peugeot 3008 et la nouvelle Peugeot 5008. Il est aussi le premier employeur de la région. L'automobile se voit être le fleuron de l'industrie, Peugeot et ses autres filiales y représentent jusqu'à 10 % de la production de France.
À Belfort se situent les usines Alstom spécialisées dans la production ferroviaire, notamment pour les TGV, ainsi que dans les générateurs et turbines industriels.
La ville de Besançon est un véritable centre pour les secteurs de la mécanique. Elle est un pôle d'excellence historique des microtechniques, du temps fréquence et du génie biomédical, ainsi que le premier centre européen du découpage de haute précision. En juin 2005, la ville s'est vu décerner un label de pôle de compétitivité national dans le domaine des microtechniques.
[modifier] Tourisme
Durant la saison hivernale, les séjours se concentrent dans les massifs montagneux (stations des Rousses et de Métabief principalement). La place du ski alpin est assez réduite ; en revanche, le ski de fond est pratiqué en de nombreux endroits.
L’été, la Franche-Comté offre aux amateurs de randonnées, de cyclisme sur route (notamment grâce au ballon d'Alsace) et de VTT de nombreuses activités. On pratique également la pêche au bord des rivières et des lacs de la région, ainsi que le tourisme fluvial dans la vallée de la Saône. L’hôtellerie de plein air concentre près de 40 % de ses nuitées dans le Pays des Lacs avec la présence de campings de taille relativement importante. Tous hébergements confondus, près des deux tiers de la consommation touristique est faite d'avril à septembre.
|
Malgré la position frontalière de la région, la Franche-Comté accueille environ 1,7 % des séjours français[4], aussi bien pour les séjours courts que les longs.
|
[modifier] Transports
Le réseau routier comtois est assez développé, l'A36 (la Comtoise) est sur l'axe reliant l'Allemagne et l'Alsace avec Lyon et plus loin Marseille. Cette autoroute dessert Belfort, Montbéliard, Besançon et Dole, les villes les plus importantes de la région. L'A39 relie Dijon à Bourg-en-Bresse via Lons-le-Saunier.
Le réseau ferré est également structuré suivant un axe comparable (ligne Mulhouse - Dijon ou Strasbourg - Lyon), voir TER Franche-Comté. Le reste du territoire bénéficie d'une offre de transport en commun plus faible ou parfois inexistante. Avec l'arrivée en 2011 du TGV en Franche-Comté, de nombreuses gares sont en construction, la Gare de Belfort-Montbéliard TGV et la Gare de Besançon-TGV.
Le réseau fluvial est lui aussi orienté sur un axe comparable (du nord-est à l'ouest de la région) avec le canal Rhin-Rhône.
La région Franche-Comté est desservie par plusieurs petits aérodromes dont le principal est l'Aéroport de Dole - Tavaux. Le nord de la région Franche-Comté est également desservi par l'Aéroport international Basel-Mulhouse-Freiburg, situé à environ 65 km de Belfort et l'aéroport international de Genève-Cointrin n'est qu'à une cinquantaine de kilomètres de Morez.
[modifier] Éducation
218 450 élèves étaient scolarisés en 2004. La région possède un potentiel dans le secteur de la recherche. On trouve à Besançon l'École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques (ENSMM) ou encore l'UTBM, l'Université de technologie de Belfort-Montbéliard.
L'Université de Franche-Comté est principalement située à Besançon. Elle compte :
- 22 800 étudiants répartis sur six UFR (dont cinq à Besançon)
- 920 élèves ingénieurs à ENSMM.[5]
[modifier] Sites et monuments
[modifier] Sites naturels
- Le Parc naturel régional du Haut-Jura situé dans le sud-ouest du massif du Jura.
- Les Cascades du Hérisson, les plus remarquables du Jura. Ces cascades sont particulièrement impressionnantes au moment de la fonte des neiges ou lorsqu'elles sont gelées lors des grands froids.
- Le Ballon d'Alsace, 1 247 mètres d'altitude, sommet de la partie sud de la chaîne des Vosges. Il est situé aux confins de l'Alsace, de la Franche-Comté et de la Lorraine, au cœur du Parc naturel régional des Ballons des Vosges.
- Le Lac de Saint-Point aussi connu sous le nom de Lac de Malbuisson, situé dans le Doubs. Il est l'un des plus grands lacs naturels de France
- Le Lac de Vouglans, situé dans le Jura. Il est la deuxième retenue artificielle française avec 605 millions de m³. Un barrage (voûté à double courbure) a été installé par EDF entre 1964 et 1969.
- La reculée de Baume-les-Messieurs.
- Le saut du Doubs.
- Le Mont d'Or et d'autres sommets du massif du Jura.
- De nombreuses grottes : le gouffre de Poudrey (la plus vaste salle souterraine aménagée en France et qui compte parmi les dix plus importantes d'Europe) ; la grotte d'Osselle (son décor naturel, la variété de ses cristallisations et colorations, ses phénomènes géologiques et ses trésors historiques et préhistoriques en font une grotte classée parmi les plus étonnantes grottes mondiales ; c'est également la plus ancienne caverne touristique connue, avec celle d'Antyparos en Grèce) ; la grotte de la Glacière (unique en Europe, le seul lieu où l'on peut voir de la glace à 525 mètres d'altitude en été) ; la grotte des Moidons ; la grotte de Baume Les Messieurs ; la grotte des Planches ; la grotte Sainte-Anne...
Le Lac de Vouglans Deuxième retenue artificielle française |
Les Cascades du Hérisson |
Le Gouffre de Poudrey Le plus vaste aménagé de France. |
[modifier] Monuments
Héritière d'une histoire mouvementée, la Franche-Comté conserve de nombreux monuments :
- Forts et fortifications sont très présents en Franche-Comté, région française frontalière. La Citadelle de Besançon est l'une des plus belles citadelles fortifiées de Vauban et inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il faut aussi mentionner le fort de Joux, le fort des Rousses, le Château de Montbéliard ou les fortifications de Belfort.
- La Saline royale d'Arc-et-Senans est une œuvre de l'architecte Claude Nicolas Ledoux. Elle avait pour but la production de sel à partir de la saumure provenant des Salines de Salins-les-Bains qui manquaient de bois. Les deux sites sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO
- Le Lion de Belfort est une sculpture de Frédéric Bartholdi. L'œuvre symbolise la résistance héroïque de Belfort face à l'armée prussienne en 1870.
- La Chapelle de Ronchamp construite par l'architecte franco-suisse Le Corbusier et terminée en 1955.
- De nombreux villages pittoresques.
La Citadelle de Besançon Premier site touristique de Franche-Comté |
Le village de Lods Consideré comme l'un des plus beaux de France |
Le Lion de Belfort et la citadelle de Vauban |
|
Le château d'Oricourt, le château fort du XIIe siècle le mieux conservé en Franche-Comté. |
Les Salines de Salins-les-Bains , la roue à aube. |
[modifier] Culture
[modifier] Langues
Le franc-comtois[6] est une langue romane appartenant à la famille des langues d'oïl qui se parle notamment en Franche-Comté. On la désigne par « franc-comtois », « langue comtoise », « parler comtois d'oïl » et souvent par le terme de patois. On peut la désigner également par le terme jurassien ou franc-comtois-jurassien car elle est également parlée dans le canton du Jura en Suisse. Le franc-comtois-jurassien fait partie d'un groupe linguistique qui comprend le picard, le wallon ainsi que le lorrain. Ces langues ont en effet un certain nombre de caractéristiques en commun, notamment une influence germanique.
La langue se retrouve sur les départements de la Haute-Saône, du Territoire de Belfort, du Doubs, dans la partie nord du Jura, ainsi que dans le canton du Jura (Suisse) ainsi qu'une petite partie du département du Haut-Rhin alsacien. Son domaine est limité au sud par les zones des parlers francoprovençaux, à l'ouest par les parlers bourguignons et champenois et au nord par le lorrain.
En franc-comtois, Franche-Comté se dit Fraintche-Comtè.
La partie sud de la Franche-Comté (sud du département du Jura et du Doubs) fait partie de l'ensemble linguistique « francoprovençal » (aussi appelé arpitan).[7]
Le francoprovençal constitue l'une des trois grandes langues romanes avec l'occitan (langue d'oc) et le groupe des langues d'oïl. Cette langue possède de nombreuses variations locales et se décline en de nombreux dialectes. À mi-chemin entre le groupe des langues d'oïl et la langue d'oc, il constitue un groupe linguistique roman distinct. Il existe une variante dialectale parlée dans le sud de la Franche-Comté : le jurassien.
En francoprovençal, Franche-Comté se dit Franche-Comtât.
[modifier] Architecture traditionnelle
- Le symbole le plus marquant de la Franche-Comté (parce que visible) est sans aucun doute le clocher comtois dit clocher à dôme à impériale. Il existe 665 clochers de ce type (forme généralisée du XVIIIe à mi-XIXe siècle), tous différents les uns des autres par leur taille et surtout leur couverture. Cette dernière est faite de tavaillons ou de plaques de métal dans les régions froides et enneigées, et de tuiles plates vernissées dans les plaines. Les différentes couleurs vives de ces tuiles permettent d'obtenir des motifs géométriques et de différencier les villages les uns des autres. Plusieurs exemples de couverture en tuiles vernissées existent aussi sur des bâtiments publics anciens, l'hôtel de ville de Gray par exemple.
- Les Fermes à tuyé sont des habitations typiques de la région. Ces fermes sont de taille importante car elles devaient protéger les hommes et les animaux pendant tout l’hiver. On appelait tuyé l'immense cheminée en bois pyramidale sur le toit, mais aussi la pièce qui servait jadis de fumoir.
[modifier] Gastronomie
La cuisine traditionnelle franc-comtoise repose sur les spécialités du terroir :
- Ses fromages : le comté, la cancoillotte, le mont d'or, le morbier, l'édel de Cléron, etc.
- Ses alcools et boissons : les vignobles du Jura, le vin de paille, le vin jaune, le crémant du Jura, l’absinthe, l'anis de Pontarlier, le kirsch, la liqueur de sapin, des bières artisanales (La Rouget de Lisle, La Griffe du Lion), etc.
- Sa charcuterie : la saucisse de Morteau et la saucisse de Montbéliard.
- Ses plats cuisinés : la galette comtoise, le poulet à la comtoise, la morbiflette, la croûte aux morilles, la fondue jurassienne, la poularde aux morilles, le coq au vin jaune, le Téméraire, les griottines, etc.
[modifier] Art
- Estivales des Orgues du Jura. Ce festival a lieu chaque été au mois d'août (2e et 3e semaine). De nombreux concerts d'orgues sont proposés sur les instruments classés MH. du Jura tout en laissant la part belle aux concerts avec chanteurs, instruments, etc. Répertoire : baroque, romantique, contemporain...
- La Crèche Comtoise est un théâtre populaire qui met en scène la culture franc-comtoise de la fin du XVIIIe siècle.
- L'Herbe en Zik à Besançon
- Les eurockéennes de Belfort
- Le Festival international de musique universitaire
- Le Festival de musique de Besançon Franche-Comté, depuis 1951 il a lieu tous les ans fin septembre.
- Le Festival international des cinémas d'Asie
- les journée artisanale et artistique de Fondremand depuis 33 ans autour du 14 juillet avec ses exposants et son feu d'artifice qui est le plus gros de la région
- Jazz en Franche-Comté est un festival de jazz et de musique improvisée créé en 1981 qui se déroule durant la deuxième quinzaine du mois de juin.
- Le festival "Rencontre et Racine", festival de musique du monde, se déroulant le dernier week-end de juin.
- Le festival Rockalissimo, festival de musiques actuelles, se déroulant le dernier week-end d'aout.
[modifier] Folklore
- La légende de la Vouivre à Avoudrey et Mouthier-Haute-Pierre, cette créature cousine du dragon inspira un roman de Marcel Aymé, la Vouivre.
- La République libre du Saugeais: Le Saugeais ou Sauget est une entité géographique composée de onze communes du Haut-Doubs en France réunies en une république folklorique baptisée « République libre du Saugeais ». Montbenoît en est la capitale politique, et Gilley la capitale économique. La république du Saugeais fait au total 125km².
- la Crèche comtoise, dont Barbizier légendaire vigneron bisontin, est le personnage principal.
[modifier] Personnalités connues
[modifier] Emblèmes et devise
Il existe un certain nombre d'emblèmes franc-comtois dont beaucoup sont tirés des diverses racines historico-culturelles de la région (Bourgogne, Empire Germanique...)[8]
- La Croix de saint André (aussi dite de Bourgogne) qui fait partie de l'héritage bourguignon légué à la Franche-Comté après la chute des ducs-comtes de Bourgogne. Cet emblème anti-français est fréquemment arboré par les patriotes comtois.
- Les Armoiries de Franche-Comté: D'azur semé de billettes d'or au lion du même, armé et lampassé de gueules, brochant sur le tout au même titre que son drapeau.
- Le Drapeau de Franche-Comté, fût choisi par Othon IV en 1279 pour se rapprocher de la France, il perdra ce sens avec le temps pour devenir et rester l'emblème comtois par excellence. On le retrouve sur le sceau du Parlement de Dole ainsi que sur les armoiries d'un grand nombre de villes de Franche-Comté telles Dole, Vesoul, Luxeuil, Ornans... La couleur azur exprime la fidélité, l'or l'intelligence et le prestige, et le rouge (gueules en langage héraldique) le désir de servir sa patrie. Les billettes d'or sont là pour rappeler l'omniprésence des forêts en pays comtois. Pour être authentique, le lion doit avoir un sexe, les griffes et la langue rouges et une couronne, soulignant la souveraineté de la Comté.
- L'Aigle Germanique de gueules, à l'aigle éployée d'argent a été repris par les premiers comtes de Bourgogne qui étaient vassaux de l'Empire Germanique sur leur écu. Il fut plus tard remplacé par le Lion d'Othon présent sur la drapeau franc-comtois. On retrouve aussi l'aigle sur les armoiries actuelles de Besançon. Dépendant directement du Saint Empire pendant des siècles bien que le reste de la Comté demeurait autonome, la ville conserva l'aigle noir sur ses armes.
- Les Ramures de Cerf des Wurtemberg sont l'héritage d'une histoire marquée par la Maison de Wurtemberg, les Trois demi ramures de cerf de sable apparaissent sur les blasons de plusieurs villes du Pays de Montbéliard, rappelant le passé original de cette terre protestante.
- La Devise de la Franche-Comté : Comtois, rends-toi ! – Nenni, ma foi. Elle symbolise l'opiniâtreté et la détermination du Comtois.
Flag - Low Countries - XVth Century.svg
|
[modifier] Notes et références
- Ouvrages
- (fr) Guy Louis Anguenot, nouvelles comtoises
- (fr) Denis Maraux et Véronique Vuillemin-Filippi, Franche-Comté, Déclics, 2004 (ISBN 2-84768-053-5)
- (fr) Jean-François Solnon, Quand la Franche-Comté était espagnole, Fayard, 1989 (ISBN 978-2-213-02339-7)